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2025-04-28-Incursion dans un gang de mottés évangélisés-Première lettre aux ignorants

La hiérarchie

 

De par définition, la hiérarchie permet d’établir un ordre de supériorité d’une personne par rapport à une autre. On la voit partout comme dans l’armée, par exemple, au travail quand on mentionne son « supérieur » immédiat ou en politique en pensant à Pierre E. Trudeau qui regardait de haut les Québécois avec sa supposée supériorité intellectuelle. Dans la religion catholique et principalement à l’abbaye de Clervaux, la hiérarchie est omniprésente. Cette façon de considérer un être supérieur à un autre explique son usage fréquent dans les mythologies et les théologies. Malheureusement, la hiérarchie conduit souvent à la condescendance qui est une attitude de supériorité méprisante d’une personne envers une autre pour lui faire ressentir qu’elle est inférieure. Ces personnes sont souvent narcissiques et deviennent arrogantes et dédaigneuses.

 

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La religion est une organisation moyenâgeuse

 

 

À l’abbaye de Clervaux, la hiérarchie commence par les lieux physiques. L’église le fait bien sentir. Comme cette église est dédiée à une abbaye, on l’appelle l’église abbatiale. Elles possèdent des voûtes majestueuses et un clocher imposant. La salle intérieure est rectangulaire et est divisée en différentes parties : la nef, le transept, le chœur et le sanctuaire.

 

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Plan de l'église de l'abbaye de Clervaux

 

 

La hiérarchie se fait sentir en entrant par la porte principale. On est dans la nef, la partie la plus grande où la population locale et laïque prend place pour le spectacle qu’on appelle une célébration liturgique. C’est aussi la partie la plus basse, celle qui est au niveau de la terre.

 

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La porte pour les paysans

 

 

Ensuite vient le transept qui est une autre nef mais plus petite placée à angle droit avec la nef. Elle donne une forme de croix à l’église. Le transept est réservé aux laïcs religieux, comme Jean-Luc et moi et aux aspirants moines. Le transept est surélevé d’une marche ou deux pour bien faire sentir l’élévation des personnes présentes. Attention, l’éclairage n’est pas adéquat et il est possible de manquer une marche en sortant. Par chance que ce ne m’est pas arrivé à moi mais à un frère car j’aurais pu accidentellement lâcher un tabarnak.

 

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Il faut essayer de voir où mettre les pieds

 

 

Un peu plus loin, attention à la marche, on arrive dans la partie chœur. De chaque côté sont situées deux rangée de sièges qu’on appelle « stalles ». C’est là que s’installent les moines. Séparés en deux groupes, ils se font face pour la compétition de chants et de psaumes (sorte de poésie chantée sur pas plus de trois notes consécutives).

 

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Les stalles pour les moines

 

 

Même dans le chœur où logent les moines, il y a une hiérarchie : celle de l’abbé. Celui-ci s’installe dans la cathèdre qui est un trône liturgique. Il est placé au bout d’une rangée de moines mais il est un peu plus haut que les sièges de moines. Finalement, encore quelques marches plus haut, il y a le sanctuaire qui est réservé à l’autel et au prêtre (espèce de DJ pour le spectacle) qui officie.

 

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Une cathèdre n'est pas un banc de quêteux

 

 

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La tête blanche la plus élevée est celle de l'abbé.

Le dos de son siège est le plus élevé aussi.

 

 

 

La hiérarchie se poursuit dans un autre lieu physique, le réfectoire. Les laïcs ou les aspirants moines sont placés au centre au niveau du plancher comme dans la nef de l’église. Les moines se font face sur une élévation comme dans le chœur et l’abbé (le prêtre) se place au bout de la salle, seul à une table, pour bien voir ses fidèles et ressentir toute sa supériorité.

 

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Les réfectoires ne sont pas tous comme ça

 

 

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Il ne faut pas ambitionner sur le pain béni

 

 

Cette hiérarchie convient bien aux rois et reines. On n’a qu’à penser à nos loyalistes fédéralistes canadiens qui glorifient sa défunte reine et son nouveau roi. Non seulement ils le mettent sur un trône mais ils se prosternent devant lui. Que ce soit un trône pour la royauté ou une cathèdre pour les religieux, il permet de constater tout le narcissisme et la condescendance de celui qui a le cul dessus.

 

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Trône ou cathèdre, c'est le banc d'un trou de cul

 

 

Regardez cet évêque, sa mitre (couronne) posée sur sa tête, sa crosse (le bâton du berger) entre ses mains, un anneau (du latin annus) à son doigt signifiant sa fidélité à Dieu. Comment ne pas se sentir supérieur. Il sera forcément enclin à parler à ses prêtres ou moines ainsi : « Avec votre raffinement, vous appartenez à une classe que Dieu a choisie pour donner l’exemple. Ma mission sera de veiller sur vous ».

 

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La parure d'un évêque.

On ne voit pas son annus.

 

 

Dans toute cette hiérarchie, elles sont où les femmes? Dans ce monde religieux de mâles narcissiques, on ramène tout à un élevage de moutons. Si un berger dirige ses moutons, dans le monde religieux c’est un pasteur qui guide les brebis. Un pasteur est aussi un berger sauf qu’il ne dirige pas des moutons; non, il les guide et ramène les brebis égarées. Une brebis est la femelle du mouton et c’est toujours elle qui s’égare, ne le saviez-vous pas?

 

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Ah ! Je comprends: la brebis est garée.

 

 

À suivre…



28/04/2025
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