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2021-05-10-Le phare-Les armoires de cuisine 3, les frigos et l’escalier de meunier

Comme prévu, je retourne à l’Île pour finaliser les travaux au premier plancher. Cette fois, je dois transporter l’escalier de meunier. Comme c’est une œuvre d’ébénisterie et qu’elle a besoin de tous les soins, j’utilise Ti-campeur pour le transport. Je charge l’escalier de 9 pieds de longueur et j’ai de la place pour charger également deux petits frigos, quatre chaises de cuisine, mon banc de scie, les tablettes de contreplaqué et tous mes outils.

 

Il fait beau soleil et la route est belle. J’arrive pour le bateau de 10h30. Jean-Luc quitte ses semences pour venir m’accueillir. Je lui offre la tarte au sucre qu'Hélène lui a préparée.

 

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Première sortie du Ti-Campeur

 

 

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La tarte est sauve mais qui en a mangé une pointe?

 

 

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La première chose à faire est de corriger un problème de réservoir à pression. Côme, qui est venu passer une couple de jours à l'Île, s’est plaint d’une variation de la température de l’eau pendant qu’il prenait une douche. Il a diagnostiqué et supposé une perte de pression dans le réservoir à pression  justement. J’arrête la pompe et dépressurise le circuit d’eau. Je vérifie la pression du réservoir et, en effet, elle est presque nulle. Je pressurise à 28 livres / pouces carrés, tel que spécifié, et tout redevient normal.

 

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Le coupable

 

 

Je débarque mes outils pour faire de la place et je sors le plus gros des petits frigos. Il mesure 43 pouces de hauteur. Je lui installe des pattes pour ne pas qu’il brise le plancher. Ensuite je vais chercher le plus petit des petits frigos. Il mesure 33 pouces de hauteur. Je le monte sur le premier et ainsi on obtient un frigo de 76 pouces de hauteur et possédant deux portes et deux congélateurs, deux compresseurs et deux fiches de branchement. C’est versatile, si un arrête de fonctionner, on peut se fier sur le deuxième.

 

 

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Réfrigérateur double de partout

 

 

Il est temps de dîner. On en profite pour mettre le placotage à jour. Selon une certaine personne, l’abattage des arbres sur le bord du chemin n’est ni plus ni moins qu’un assassinat. Est-il possible que l’assassin jouait du trombone?

 

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Sans mot

 

 

Après le dîner, je fabrique les tablettes qui s’installent dans les panneaux d’armoire. Chaque tablette est faite en deux morceaux coupés avec un angle de 22 1/2 degrés comme il se doit. Elles sont montées sur des lambourdes de chaque côté et vissées sur une autre lambourde au centre pour la rigidité. Je passe presque tout l’après-midi à faire toutes ces tablettes.

 

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La madame va avoir

du rangement

 

 

Il me reste un peu de temps pour commencer la coupe des planches de pin qui recouvre le dosseret. C’est un travail de minutie car il y en a des angles et des dégagements à faire.

 

Après la douche, l’apéro se prend sur la vigie. C’est frisquet mais tellement agréable.

 

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L'apéro sur la vigie

 

 

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Le dessert donne envie

 

 

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Hier soir, le ciel n’était pas rouge et ce matin il y avait de la rougeur. J’expliquais à Jean-Luc la maxime du marin : ciel rouge le soir, le marin peut boire; ciel rouge le matin, le marin veille au grain. Jean-Luc a fait un bon pain. Il est fortement doré sur le dessus à cause d’un ajustement de grille dans le four mais il est très très bon.

 

Après la lecture des journaux, je travaille dans le phare. Je prépare les planches de pin qui recouvriront le dosseret du comptoir de cuisine. Il y a beaucoup de mesure à faire, de coupe et de recoupe. Je fais même du toupillage pour la beauté de la chose.

 

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Aaaah, les angles !

 

Jean-Luc prend le bateau de 11h pour aller à Baie Saint-Paul pour récupérer 5 poules pondeuses qu’il a commandées. Il me laisse la chienne en gardiennage. Il se permet donc une petit congé.

 

 

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Reste avec mononcle

 

Je dîne seul avec des restants en provenance de Saint-Alexis. Miam miam.

 

Après le dîner, je sable toutes les planches de pin et je leur donne une bonne couche de vernis avec teinture de blanc dedans. Pendant que ça sèche, je prépare le cadrage de la petite fenêtre de la salle de douche que je fais dans du contreplaqué de merisier russe. Je lui donne deux couches de peinture et pendant que ça sèche, je pose les planches de pin du dosseret en mettant un bon joint de silicone pour empêcher l’eau de pénétrer. Enfin le résultat final.

 

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Dosseret terminé

 

Je pose le cadrage de la petite fenêtre et je prépare les moulures avec coupe à 45 degrés. Encore une couche de peinture pour finalement les poser autour de la fenêtre. C’est terminé pour la salle de douche.

 

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Terminée, la salle de douche

 

 

Je ramasse tout le chantier parce que la prochaine étape nécessite beaucoup de surface de plancher. Je suis rendu à installer l’escalier de meunier. Je le sors du campeur et le dépose sur le sol. Ensuite je le rentre dans le phare dans le sens requis pour son installation. Je pose les roues et les membres d’articulation.

 

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Prêt pour son installation

 

 

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Pose des roues

 

Jean-Luc revient de son périple. Je vais à sa rencontre et je lui demande de voir ses poules. Hélas, il n'en a pas. Comment ça? Lui dis-je. Il me répond que ce n’était pas la bonne journée. Il croyait que c’était mardi le 12 mais c’était plutôt mercredi le 12. Il devra y retourner demain.

 

Maintenant qu’il est bien couché sur le sol dans la bonne position (je parle de l’escalier de meunier et non de Jean-Luc), je vais au deuxième plancher pour dégager l’ouverture. Je descends une corde qui me servira à le monter en place. Je pose un morceau de bois en travers de l’ouverture qui fera office de poulie et je fabrique un taquet pour bloquer la corde. Il est assez lourd l’escalier, je dirais une centaine de livres.

 

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Préparation pour la levée

 

Je hisse la partie supérieure de l’escalier alors que la partie inférieure se déplace sur ses roues comme il se doit. Je vérifie et contre-vérifie toutes les mesures et je perce les trous pour visser les membrures d’articulation sur la structure du deuxième plancher. Ensuite je visse les tire-fond qui tiennent les membrures et qui servent de pivot par la même occasion. Je vérifie le niveau sur quelques marches et tout est correct. J’enlève la corde et le taquet.

 

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Ho Hisse

 

 

Je déplace l’escalier sur ses roues selon l’articulation et la positionne au mur. Tout fonctionne exactement comme sur les plans. Maintenant, je remets l’escalier en place et je monte au deuxième plancher. Je me tourne et redescends au premier plancher. Tout est parfait.

 

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Prêt à monter

 

 

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En position de repos

 

 

Je rebouche l’ouverture du deuxième plancher et ramasse mes outils. Jean-Luc vient voir l’escalier. Bien sûr, il veut l’essayer. Alors je lui dis de monter quelques marches car l’ouverture du deuxième plancher est fermée. Il monte quelques marches et une de trop car il frappe le plafond.

 

Ok, fini les folies. C’est l’heure du souper. Je prends une bonne douche et on se prépare à souper : salade de patates, salade de tomates et poivrons, viandes froides et laitue iceberg.

 

À demain.

 

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Matin ensoleillé, je veille au grain. Effectivement, on a eu un peu de pluie. Après mon déjeuner, je démonte les tablettes des armoires pour les peinturer dehors. Pendant que la première couche sèche, je coupe des moulures pour le tour des trois fenêtres du premier plancher. Et je les peinture dehors. Je donne une deuxième couche sur les tablettes.

 

Alors que je lave mon bac à peinture avec le boyau d’arrosage, l’embout du boyau me pète dans les mains. Il faut que j’aille chez GGJ pour acheter ce qu’il faut. Jean-Luc a des petites commissions en même temps et je dois acheter une moulure manquante. Alors je prends son auto et en montant la côte, je m’aperçois que le réservoir d’essence est vide et le témoin lumineux allumé. Je fais demi-tour car je n’ai pas mon porte monnaie. Je dis à Jean-Luc qu’il aurait pu faire une panne sèche sur le bateau, hier. Tu te vois-tu appeler la remorqueuse en plein milieu du fleuve?

 

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Panne sèche, pas cale sèche

 

 

En revenant, la pluie est un peu tannante et mes tablettes fraichement peinturées qui sont restées sur la table à l’extérieur. Je me dépêche de tout ramasser. Je répare le boyau et je pose les tablettes et les moulures. Tout est blanc.

 

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Blanc comme blanc

 

Après le dîner, Jean-Luc part chercher ses poules à Saint-Urbain à la Coopérative de Charlevoix à Saint-Hilarion. C’est un peu comme l’Aéroport de Bagotville à Ville de la Baie à Saguenay. Espérons que c’est bien aujourd’hui parce que c’est la prise deux.

 

Je fais le ménage du premier plancher et je déplace l’escalier de meunier dans sa positon de repos, soit accoté au mur à un angle de 17,5 degrés par rapport à la verticale. Je suis prêt pour la pose du revêtement de vinyle du deuxième plancher. Je travaille beaucoup à mesurer, couper, ajuster les premières rangées qui sont assez complexes à cause des angles et de la portes.

 

À 16h, Jean-Luc revient de son périple avec 5 poules blanches. Elles sont un peu perturbées. Je ne pense pas qu’elles se mettent à pondre maintenant. C’est pourquoi, Jean-Luc a acheté des œufs au magasin.

 

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Cette fois, c'est un coup sûr.

 

 

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De belles jeunes filles

 

Je continue mon travail et à 17h15, j’ai la moitié du plancher de fait.

 

Nous avons droit à un souper festif, ce soir. Après deux visites à Baie Saint-Paul, Jean-Luc a regarni son garde-manger. Nous mangeons une bonne raclette de crevettes, porc, fromage suisse qui n’en est pas finalement, poivrons, champignons et sauces. S’ensuit une discussion se perdant dans les méandres de l’esprit vagabond du moins jeune.

 

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On a droit à un beau lever de soleil, ce matin, mais un peu perturbé par des nuages. La journée commence mal parce que l’internet est planté. Depuis hier, il donnait des signes avant coureurs. Jean-Luc m’offre d’utiliser ses données de téléphone. Ça m’a pris pas mal de temps pour trouver son mot de passe. C’est un phénomène récurant. Un peu plus tard, le signal est revenu. Nos téléphones sont devenus fous en émettant tous les sons associés aux notifications qui s’étaient accumulées.

 

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Qu'osse mâ faire?

 

 

Je m’en retourne au phare pour continuer la pose du vinyle du deuxième plancher. C’est assez long à cause de l’ouverture dans le plancher et des colonnes à découper. À midi, j’ai fini.

 

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C'est plus chic comme ça

 

 

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Je descends

 

 

Le dîner est végétarien avec quelques tranches de salami. C’est pas parce qu’on est végétarien qu’on peut pas manger de la viande.

 

Après le dîner, je coupe les moulures des fenêtres du deuxième. Ensuite je les peinture à l’extérieur. Pendant que ça sèche, je tire un joint de silicone pour sceller le dosseret. Ensuite, je pose les moulures.

 

Jean-Luc est allé voir ses nouvelles poules. Elles sont en règle et il revient avec un œuf petit et turquoise très pâle. Ce sont des poules Azur et c’est justement à cause de la couleur de leurs œufs qu’elles doivent leur nom.

 

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Oeuf brun, oeuf turquoise et vin rosé

 

La journée se termine à 16h. Je n’ai pas le goût d’entreprendre d’autre chose. Le soleil se fait insistant mais des orages viennent gâcher le plaisir. Je pense que je vais aller prendre mon rosé à la vigie. Il vente un peu mais le soleil est tellement invitant.

 

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Rosé sur la vigie

 

Dernier souper, ce soir, je pars demain matin. Que mangerons-nous? Jean-Luc nous fait une surprise. On devait manger des moules mais il hésitait car il pensait à des côtelettes de porc et finalement c’est du PGT, un grade supérieur au PCS de PFK. Bien sûr, le poulet général Thao est supérieur au poulet du colonel Sanders.

 

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Point fort: tendreté.

 

 

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J’assiste à la lever du jour directement de mon lit. Quel spectacle! Pour ça, il faut être réveillé à 4h.

Généreux comme toujours, Jean-Luc me donne le privilège de manger le premier œuf Azur. Il est tellement petit que je dois l’accompagner d’un œuf brun.

 

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Merci pour ton oeuf, poupoule Azur.

 

 

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Toi là, force tois un peu.

 

Je prends le bateau de 8h.

 

Serai-je, un jour, trop vieux pour aller prendre un rosé sur la vigie? Je ne crois pas mais il faut y penser.

 

Salut,

 

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À mon âge, j'ai pas peur de ça, moi, un rosé sur la vigie.

 



16/05/2021
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