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2021-04-18-Le phare-Le plancher chauffant

Je devais partir dimanche après-midi pour aller faire le plancher chauffant du phare. Hier midi, Jean-Luc m’appelle pour me dire qu’il y a une fuite d’eau au réservoir de pression sous l’évier. Je lui dis de fermer le disjoncteur de la pompe afin de freiner le dégât. Je consulte mes photos et je pense pouvoir réparer temporairement le problème. Ce matin, je suis impatient de partir car le problème m’inquiète. J’arrête chez Canac pour acheter un raccord et je file au bateau. J’arrive à 11 h au quai de Saint-Joseph et à midi chez Jean-Luc.

 

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Après le dîner je commence l’investigation du problème de fuite d’eau. D’abord, repartir la pompe et localiser la fuite. Deux ou trois secondes me suffit pour voir que la fuite vient d’un raccord sur l’arrivée d’eau de la pompe, raccord qui permet de faire passer le fil chauffant dans le tuyau. Il est cassé et il faut le remplacer.

 

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Le raccord cassé est celui qui a un fil noir

 

 

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Vue agrandie: on voit une perle d'eau

 

 

Que faire en plein dimanche. Je vais vérifier à tout hasard si je n’ai pas un tel raccord dans mes cossins électriques. J’ai peine à le croire mais oui, j’en ai même deux.

 

Il faut d’abord enlever le vieux et avant tout y accéder. Une option est d’enlever la plaque chauffante pour avoir accès par le dessus du comptoir. C’est un gros travail. Après réflexion je propose à Jean-Luc de découper la paroi sous l’évier pour créer une fenêtre d’accès. Il acquiesce sans aucune hésitation. Alors je vais chercher ma scie vibrante et je coupe la paroi.

 

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Et voilà une fenêtre d'accès

 

Avec mes gros outils, je dévisse les raccords malades. Je réussis à enlever la partie du raccord qui est cassée et je peux en mettre un autre. Plutôt que de prendre le même type de raccord, je décide de prendre un autre en PVC en espérant qu’il résistera à la pression car au moins il résistera à la corrosion. Après un certain temps, je réussis l’opération et je peux remettre tout en fonction. Je suis vraiment chanceux. On a de l’eau.

 

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Le raccord cassé

 

 

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La réparation est terminée. Un beau raccord en PVC

 

 

Pendant que j’y suis, je revisse les panneaux d’armoire que Jean-Luc avaient enlevés pour mettre Bérangère et je revisse la porte de "screen" qu’il avait mis en place de façon temporaire. Ensuite je monte la nouvelle tondeuse électrique à batterie que Jean-Luc m’avait demandé d’acheter. Il est bien content car elle démarre à tout coup et sans effort. Maintenant, je peux commencer mon projet de plancher chauffant.

 

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Un véhicule électrique

 

Je commence par vider le phare pour avoir un plancher dégagé. Je passe l’aspirateur partout. Ensuite, je détermine les centres des murs et du plancher et j’installe des cordeaux pour tracer les lignes de centre. Avec ces mesures, je suis prêt à fixer les gabarits d’installation en plastique pour le fil chauffant. Je me réfère au plan que j’ai déjà préparé pour le travail. Ça va assez bien et la journée est déjà terminée. Je reprendrai ça demain

 

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Lignes de centre avec cordeau

 

 

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Le soleil est entré dans ma chambre pour me réveiller. Quel beau décor. Je me rends chez Jean-Luc pour le déjeuner au même moment qu’il termine sa marche avec l’enfant de Chine.

 

Mon objectif aujourd’hui est de poser le fil chauffant. Avant d’être trop encombré par le fil, je commence par mettre un ruban-cache tout le tour du plancher. Le but est d’empêcher le béton auto nivelant de s’infiltrer dans les fentes. N’oublions pas que ce béton est liquide comme de l’eau.

 

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Ruban cache et gabarits

 

 

Ensuite j’ouvre la boîte du fil chauffant et je mesure l’impédance avant de briser le sceau de qualité. Je la note en prenant une photo. Je perce un trou dans le mur sous le thermostat afin d’insérer la partie alimentation du fil. Je monte le fil jusqu’à la boîte du thermostat et je fixe le tout. Le fil chauffant est maintenant prêt à être déroulé.

 

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Mesure de l'impédance et ça correspond

 

 

Je pose les gabarits d’installation afin de placer le fil chauffant avec un espacement de 3 pouces. Le plancher est divisé en deux pour ne pas faire des longueurs de plus de 10 pieds. Selon ma configuration de pose, ça ne dépassera pas 8 pieds. J’ai presque fini mais l’heure de dîner a sonné.

 

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Pose du fil avec espacement de 3 pouces

 

 

On mange un bon bouillon de poulet et je peux confirmer que les poules sont encore dans le poulailler. C’est une pauvre volaille de Cornwall qui a été sacrifiée. Jean-Luc m’a préparé un bon sandwich au jambon pendant que lui mange mon strudel aux champignons. Ah le vilain végétarien.

 

Après le dîner, je fais une petite digestion sur la galerie au soleil et je vais compléter la pose des gabarits. Ensuite, je pose le fil d’alimentation dans la boîte du thermostat. Encore une fois, je mesure l’impédance du fil. Tout est conforme, alors je continue.

 

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C'est encore bon, je continue

 

Tiens, le camion de GGJ recule dans l’entrée. Parfait, on me livre les 12 sacs de béton auto nivelant et le plancher flottant de vinyle. J’aurai des heures de plaisir. Je monte tous les 15 paquets de vinyle dans ma chambre au deuxième plancher. Pas besoin d’aller au gym pour faire de l’exercice. Je recouvre le béton avec une bâche juste en cas qu’il y ait de l’humidité dans la nuit.

 

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Des heures de plaisir

 

 

Je déroule le fil chauffant et je le pose sur les gabarits selon les plans de l’ingénieur. C’est un travail pour un jeune parce que j’ai des courbatures. Mon grand corps refuse de se déplier aussi vite que j’aurais voulu. Je termine avec 18 pieds de trop. Selon mes calculs, je devais avoir un surplus de 5 pieds. Alors je reprends les dernières longueurs et je les rapproche à un espacement de 2 pouces. Je termine le fil où il a commencé. Je vérifie encore l’impédance. Tout est parfait, alors je continue.

J’installe 2 sondes de températures : une vers le sud et l’autre vers le nord. Une seule sera raccordée au thermostat, celle du sud et c’est celle fournie avec le thermostat. C’est ce qui est recommandé par le fabricant du fil chauffant. La deuxième sonde servira de rechange si la première devenait défectueuse.

La dernière étape consiste à mettre des points de colle chaude pour éviter que le fil ne flotte lorsque le béton auto nivelant sera posé. Je vérifie encore l’impédance. C’est bon, je continue.

 

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Le fil est posé et les deux sondes également

 

 

Je pose le thermostat et fait tous les raccordements. Je mets le courant et j’ajuste le thermostat pour faire chauffer le fil chauffant. Je touche le fil chauffant avec ma main et je confirme que le fil chauffant chauffe. Je baisse le thermostat à 5 et le fil arrête de chauffer. Je ferme le disjoncteur et ma journée est finie.

 

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Ça chauffe !

 

 

Je prends ma douche et je vais faire un tour à la vigie pour contempler le fleuve. Il est lisse et il fait beau. Je soupe avec le vieux frère en essayant de retrouver des mots de passe. C’est beaucoup plus difficile que les mots croisés.

 

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Il faut être vigilant sur la vigie

 

 

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J’ai droit encore ce matin à un magnifique lever de soleil à 5h40. Je flâne un peu mais je m’extirpe de mon lit. Le déjeuner est habituel sans anicroche.

 

Cet avant-midi, mon objectif est unique : je coule le béton auto nivelant sur le plancher. Je prépare ma perceuse 1/2  avec un malaxeur et un long fil électrique. J’installe le boyau d’arrosage et je commence la préparation du béton. La recette est la même qu’un gâteau quatre quarts : quatre litres d’eau pour 24 kg de béton (1 sac). Bien mélanger avec la mixette et étendre généreusement sur le fil chauffant. Je répète l’opération 12 fois. Mon calcul était bon car je reste avec un demi-sac. À 10h j’ai terminé et tous mes outils ramassés.

 

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Préparation des ingrédients

 

 

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En progression

 

 

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C'est tellement émouvant

que j'ai un béton dans la gorge

 

 

Je passe le reste de l’avant-midi à dessiner le positionnement des planches de vinyle du recouvrement de plancher. Il faut que j’attende jusqu’à 14h avant de pouvoir marcher sur le plancher et commencer la pose du vinyle. Le soleil nous a quittés et depuis 11h, il pleut.

 

Après le dîner, je vais jeter un coup d’œil au béton. Il semble pas pire. En attendant 14h, je me prépare à couper une ou deux planches de vinyle pour voir si c’est facile ou non. Avec un trait au couteau, elle se casse comme de la vitre, donc c’est assez facile. J’apporte les deux planches sur le béton qui est bien solide. Je fais les petites coupes d’ajustement et je pose les deux premières planches. Maintenant qu’il est 14h30, je ne me gêne pas et je continue la pose des planches. Ça va très bien. Les coupes à 45 degrés sont plus longues à faire mais rendu dans les coupes droites, ça va vraiment vite, si bien qu’à 17h j’ai la moitié du plancher de fait. Je suis en avance sur mon objectif.

 

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Un début

 

 

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À la fin de ma journée

 

 

Le soleil est revenu mais c’est frisquet. On mange un spagat et on est prêt pour une soirée vidéo-dodo.

 

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Le soleil est timide. La température plus fraîche. On prévoit de la neige.

 

Je commence ma journée à 8h et je termine le plancher à midi. Cette deuxième moitié a été beaucoup plus longue à faire. La salle de douche a occasionné une multitude de coupes à angles de toutes les sortes. Le contour des colonnes à angles divers nécessitent beaucoup de mesures et de traçage. Et quand c’est tracé, il faut que je fasse des ajustements supplémentaires. À midi j’ai terminé sauf deux petits morceaux que je fais après le dîner.

 

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Du découpage, il y en a

 

 

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C'est graphique mais pas organique

 

 

Je veux continuer mon travail en commençant le deuxième plancher mais Jean-Luc me convainc d’arrêter. Son premier argument est que je fonctionne par objectifs et qu'il est atteint: le plancher chauffant est terminé. Son deuxième argument est qu'il pense que la veille j’étais fatigué et courbaturé et qu’aujourd’hui je devrais prendre du repos. Je lui donne raison. En après-midi je ramasse tout mon chantier, je charge mon auto et je fais quelques calculs pour la pose du vinyle au deuxième et au troisième plancher.

 

Le souper est festif. Comme les gaulois, l’histoire se termine par un festin et une bouteille de vin. Ce soir le sanglier est remplacé par une raclette.

 

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Hein? Elle n'est pas pleine?

 

 

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Un festin gaulois 

 

 

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Il neige. Nous avons un retour de l’hiver. Je prends le bateau de 8h et la route sera pénible aux Éboulements d’abord et ensuite dans le parc de La Galette où la neige s’accumule à 3 ou 4 centimètres et c’est glissant en maudit. J’arrive un peu plus tard mais sans problème.

 

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Le bateau est à l'heure: ce n'était pas glacé sur le fleuve

 

 



22/04/2021
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