pharamen

Le temps des fêtes est passé, enfin on peut reprendre nos activités. Je planifie quelques jours de travail sur le phare et le frère de St-Alexis s’est mis à piaffer de plaisir. Ses contraintes médicales ne lui permettent d’arriver que le mercredi. Mais moi je pars le mardi matin pour être une journée à l’avance pour préparer le travail. Je prends le bateau de 9 H 30  et j’appelle BMR pour faire livrer la laine isolante et la pellicule pare-vapeur. Jean-Luc m’accueille et je décharge mon auto.

Les canots à glace ont vraiment changé

2020-01-14-mardi

Je ne travaille pas sur le phare aujourd’hui. Mon intention est de réparer la laveuse à linge qui refuse de faire son travail. Je finis par corriger les problèmes et on peut faire les essais de lessive. Tout fonctionne bien.

Ce modèle se répare avec une scie et un marteau

Fort de cette petite victoire, je prends le reste de la journée bien tranquillement. J’entre les matériaux dans le phare et je pars faire une ballade avec Capucine. Ensuite je vais faire quelques commissions avant de souper. La nourriture est très délicieuse surtout avec le chou rouge mariné qui est plutôt mauve. Il n’y a pas d’apéritif ni de vin car je fais le mois de janvier sans alcool.

Je vais survivre

2020-01-15-mercredi-jour 55

Il est 6:00 heures, il fait noir, Jean-Luc revient de sa ballade avec Capucine. C’est le temps de déjeuner et de lire les journaux. C’est devenu une routine.

Des nouvelles fraîches

Vers 8:00, je mets le chauffage dans le phare en fonction. Une unité de garage de 4500 watts dégourdit l’atmosphère. Je pose de la laine sur les murs et après 1 heure, il fait relativement chaud. La petite fenêtre de la bécosse laisse entrer l’hiver. Je pose de la laine tout le tour pour l’étouper. À 10:00 heure, je suis beaucoup trop habillé pour la température à l’intérieur du phare. Je suis en nage. J’arrête le travail pour aller accueillir le frère de St-Alexis qui arrive par le bateau de 9:30. Ce n’est pas long qu’il réclame du travail.

La laine dans les murs et le chauffage

Nous complétons la pose de la laine sur les murs au premier plancher et nous allons même en poser à l’étage, disons la chambre à coucher. Le dîner est annoncé. Côme nous a apporté de la soupe aux gourganes avec extra barley et du jambon. Jean-Luc en a fait la présentation avec des patates bouillies. Excellent.

Elles sont où les gourganes?

De retour au chantier, Côme ajuste le banc de scie pour couper des lambourdes verticales à un angle de 22,3 degrés qui sont posées sur les 8 colonnes du temple. Pendant que Côme scie, moi je visse.

Où ça va ça, les lambourdes?

La journée se termine tôt vers 16:00, le bonhomme de septante années a sa journée dans le corps. Il s’est levé tôt pour arriver à St-Joseph-de-la-Rive prendre le bateau si tôt. Pendant son congé, je colle le bout de tuyau d’ABS du drain de douche avec son fil chauffant pour prévenir le gel possible. Je fais un peu de ménage pour être prêt pour le lendemain.

Le tuyau de drain de douche et son fil chauffant

C’est l’heure de l’apér’eau pour moi, je suis tempérant pour l’alcool en janvier. Côme nous a concocté des jarrets d’agneau pas piqués des vers. C’était on ne peut plus délicieux. Un bon vin rouge accompagne le repas pour mes deux frères.

Un b'eau et deux rouges

Après sa longue journée, Côme décide de lire son roman de centaines de pages dans son lit. Après une demi-heure, je m’aperçois qu’aucune page n’est tournée. Je pense qu’il s’est endormi après la première ligne de la première page. Je lui retire son livre et ses lunettes exactement comme je le faisais quand il avait 17 ans.

Tu en as pour plusieurs années à lire ce livre

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Je fais le café pour tout le monde et c’est la routine du déjeuner. À 7:00, je mets le disjoncteur électrique en fonction pour le phare. Ainsi, le chauffage se met en marche et lorsqu’on commence le chantier, la température est agréable. Jean-Luc rouspète un peu car c’est lui qui paie l’électricité et les obstinations commencent. Je fais un calcul à partir des données d’Hydro-Québec et j’obtiens une dépense de 40 cennes de l’heure pour le chauffage. Côme offre sa contribution de 25 cennes à Jean-Luc. C’est un début de journée normal.

On parle de chauffage, pas de lumière.

On complète la pose de la laine des murs du premier et du deuxième étage. Ensuite on pose le pare-vapeur, une pellicule de polythène fixée avec l’agrafeuse. Maintenant nous sommes vraiment à la chaleur.

La pellicule qui empêche la vapeur d'eau 

de mouiller la laine minérale

Je dois m’absenter pour un rendez-vous à 10:00 pour rencontrer l’inspecteur en bâtiment au sujet de véhicules récréatifs. Ce fut une bonne rencontre et on attend la suite.

C'est le futur

À mon retour, on commence la pose de l’isolant rigide de 2 pouces sur le plancher-1. Il faut un patron de découpe et je fais un dessin sur l’ordinateur. Ensuite, on découpe l’isolant et on le dépose sur le plancher. Travail assez facile et agréable.

De la découpe

Pourquoi ce coin n'est-il pas rose ?

C’est déjà l’heure de diner. Au menu, nous avons un reste d’agneau que Jean-Luc accompagne de choux rouge et de sarrazin qui ressemble à du riz et est même cômestible. Le dessert est du pouding aux chômeurs avec crème fouettée. Miam, miam.

Viens dîner, c'est cômestible

Après ce délicieux dîner, on retourne terminer la pose de l’isolant rigide et on commence la pose du contreplaqué 3/4 pouces. Encore une fois, il faut un plan de découpe et une petite pause devant l’ordinateur s’impose. À la fin de l’après-midi, nous avons 4 feuilles sur 6 de posées. Il reste donc 2 feuilles à poser et une autre en 4 morceaux pour terminer les 4 coins.

Tu ne sais pas où tracer les lignes ?

Après la douche, Jean-Luc nous a concocté une mousse bien piquée de vert suivi d’une assiette de poisson blanc et petits pétoncles accompagnés de coquilles en pâte alimentaire. Le dessert est une variante de pouding aux chômeurs avec crème non fouettée. Je reste dans le ton marin en ne buvant que de l’eau et mes deux frères restent aussi dans le ton marin en ne jetant pas leurs bouteilles à la mer. Le sommeil arrive tôt comme c’est le normal de la chose.

Mousse de saumon piquée de vert

La gastronomie est toujours présente à l'Île

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J’ai trop dormi. Je me lève à 5:30. Jean-Luc vient de partir pour sa marche matinale et Côme dort encore. Je fais le café pour tout le monde mais je n’ai pas assez de café. Je cherche partout. Rien. Tant pis, mieux vaut 3 tasses que pas pantoute. Au retour de Jean-Luc, il me montre où il a mis le café. Il est à la bonne place mais comme il est en sacs et que moi je cherchais une canne Maxwell House, je n’ai rien vu. Bon c’est à mon tour de me faire taquiner.

Ouais, hein ?

Après la routine du déjeuner, on va terminer le plancher. La découpe est laborieuse pour le contreplaqué des coins. Mais on finit par finir.

Enfin, c'est terminé

Je dois me préparer à partir par le bateau de 11:00. Je ramasse les débris et je passe un bon coup de balai. Côme ne part que demain, alors il complétera le vissage. Il faut poser les vis à tous les 6 pouces. Ainsi on aura un bon plancher solide formé de 2 contreplaqués 3/4 et d’un isolant rigide de 2 pouces en sandwich. C’est la meilleure base pour un plancher chauffant à venir.

Ça l'air quasiment bon à manger

Je démarre mon auto à -22 degrés et je la charge de mon bagage. Je quitte pour le bateau de 11:00. Bye bye les frères.

Le bateau de 11:00