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2019-06-25-Le phare-Le toit

2019-06-25-mardi-jour 12

 

Nous revoilà sur l’Isle-aux-Coudres après notre escapade de la fin de semaine de la fête des Québécois. Je suis arrivé hier en soirée et Côme et Danyèle arrivent ce matin.

 

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Soirée invitante pour revenir sur son Île 

 

Petit déjeuner lentement pour moi car l’étalon est encore sur le continent. Jean-Luc petit déjeune sur la galerie au soleil.

 

Ma journée commence vers 8:00 par une commande chez BMR pour les matériaux qui serviront à la construction des murs. En attendant l’aide chevaline, j’installe l’échelle jusqu’au plancher-3, je monte l’échafaud et, un à la fois, je monte les huit malendriers qui s’ajouteront aux colonnes. J’attache un malendrier avec la corde, je monte dans l’échelle au plancher-3, j’attache ma ligne de vie, je grimpe le malendrier, je détache la corde et la lance en bas, je descends attacher le malendrier et ainsi de suite pour les sept autres.

 

Enfin, le gros campeur arrive et je peux compter sur mon partenaire. Nous installons les huit malendriers sur les colonnes et à midi, nous sommes satisfaits du travail. Mais, malheur encore une fois, je me suis trompé de pointe courte par dedans plutôt que par dehors ce qui fait que nous avons une bonne erreur qui nécessite une reprise des travaux de deux heures. Sur le coup, c’est très désagréable mais après discussions nous en arrivons à la conclusion qu’il est plus simple de couper les colonnes de 1 po et 1/4 plutôt que reprendre le travail. Malheureusement, le phare ne mesurera pas 28 pieds de hauteur mais 27 pieds et 10 3/4 po. Même si ça l’air de rien comme ça, je dois refaire du dessin sur l’ordinateur pour adapter la nouvelle mesure.

 

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Une petite erreur qui enlève 1 1/4 pouce de hauteur

 

Après le dîner, nous mesurons précisément la longueur des colonnes et nous coupons l’excédent comme il se doit. Finalement, nous sommes prêts à la fabrication et l’installation de la solive principale et sa rosace. Nous l’assemblons au sol et ensuite, nous devons la hisser au plancher-3. La madame de la CNESST est nerveuse et elle se comporte comme les poules. Elle s’affole surtout lorsque nous devons monter sur l’échafaud lui-même monté au troisième plancher. Et que dire de la solive et sa rosace qu’il faut jucher au sommet des colonnes. L’opération se fait doucement sans problème et enfin la madame reprend son rythme respiratoire. Tout se fait parfaitement et en sécurité. D’ailleurs, en l’absence de ligne de vie, je m’attache à l’échafaud me disant que si je tombe, l’échafaud va avoir de la misère à me suivre.

 

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Installation de la rosace sur la solive principale

 

 

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Ascension de la solive principale et sa rosace

 

 

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Mise en place de la solive principale et sa rosace

 

L’heure de l’apéro s’étire sur deux heures et le souper est bovin et grillé. Encore une fois, il est permis de déconner. Côme et Danyèle nous quittent, le premier pour la Presse et la deuxième parce qu’il en est ainsi. Comme j’allais gagner ma couche, un renard n’ayant que les os et la peau tentant sa chance dans la mangeoire du chien qui ne faisait pas bonne garde est venu chercher du fromage. Mais Jean-Luc n’est pas prêteur et lui demanda ce qu’il faisait dans les parages. Une petite poule avec ça?

 

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Le renard chapardeur

 

 

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Attention, renard droit devant

 

 

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Le temps est pesant. Il y a des nuages, il n’y a pas de vent, il fait chaud. Étrange. Côme semble avoir ajusté son horaire sur le mien. Il est 6:00 et nous entrons presqu’en même temps dans la maison où Jean-Luc a déjà déjeuné. Je fais du café pour deux car Jean-Luc n’en veut pas. Lorsque je le sers, il en veut. Je lui en veux un peu aussi. Jean-Luc veut que je lui montre comment arranger le caplan. Je l’installe dehors et avec une paire de ciseaux, je lui montre l’anus d’un caplan. Il apprend vite et je vais me laver les mains poisseuses.

 

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L'homme et la mer


 

Nous commençons notre journée de travail par la préparation des solives principales, celles qui se déposent sur les colonnes. Lors de l’installation, on s’aperçoit vite que l’angle n’est pas le bon. Il faut 8,1 degrés mais nous devons admettre que nous avons perdu 1 degré quelque part. Heureusement, la hauteur est toujours bonne et le sourire de la solive sur sa colonne n’affecte pas la rigidité de la structure. Heureusement aussi, ce sourire ne sera pas apparent et seul le constructeur le sait.

 

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Construction des solives. Le sourire n'est pas sur ce visage mais sur les solives

 

Nous complétons la pose des solives et nous commençons la préparation des solives secondaires sur le pourtour du toit. Le travail va bon train et nous complétons la coupe des solives à 45 degrés avant le dîner.

 

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Poser des solives en hauteur

 

 

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On tend vers la forme finale

 

Le repas consiste en du caplan plus ou moins frits et un mélange de toffu et de quelques choses. Moi je mange la soupe au pois restante et un bon sandwich au jambon. Moi le caplan, vous savez, ce n’est pas ça qui me titille les papilles gustatives.

 

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Miam? Non pas pour moi

 

Après ce dîner, je commence la pose des solives de pourtour. Horreur et arrêt de chantier immédiatement. L’angle n’est pas le bon. Non, ce n’est pas 45 degrés mais 22,5 degrés. Que faire? Commander des 2 x 8 et en faire d’autres? Mais on va perdre un temps fou. Côme a toujours une solution : doubler la solive avec des restants de 2 x 8. On en fait une et ma foi, c’est bien. Je la pose et le résultat est satisfaisant. Et c’est parti, Côme prépare les solives et moi je les hisse au sommet et les installe. Le résultat est très satisfaisant et encore une fois, on n’y verra rien.

 

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C'est beau avec le pourtour

 

Il fait tellement chaud et le soleil étant maintenant dans un ciel sans nuage, il faut arrêter les travaux pour boire et se reposer. Qui l’eut cru? On finit la journée avec des lambourdes. Côme est en bas et les coupe et moi je suis en haut et les pose.

 

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Ça finit bien la journée

 

Fini pas fini, l’arrêt du travail est décrété par Côme, lui-même. Qui l’eut cru? On ramasse les outils et on admire notre travail en prenant une petite rousse.

 

L’apéro est servi à l’extérieur et le placotage tourne autour de relations de travail qui fait fuir l’ermite. Nous mangeons un excellent poulet qui n’est pas une poule pondeuse et qui est assez cuit. Après cet excellent repas, nous gagnons nos appartements.

 

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Peu de chose à dire pour le déjeuner. On ne manque pas d’œufs, ni de pain, ni de café, alors on déjeune et on lit les journaux. Mais il y a peu de choses.

 

On met nos harnais de sécurité et je grimpe sur l’échafaud du plancher-3 pour poser les solives pendant que Côme les coupent en bas. Il doit les attacher à la corde qui me permet de les hisser jusqu’en haut. L’angle de 22,5 degrés est respecté et le travail va bon train.

 

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Tiens, les solives sont toutes posées

 

Nous voilà rendus à l’étape de poser le contreplaqué sur le toit, la partie la plus haute du phare située à 28 pieds du sol. L’échelle ne nous permet pas d’atteindre ce niveau. Côme nous a mijoté un plan pour accéder au toit pendant la construction. Il propose la construction d’une plateforme et d’une échelle. Il me soumet les croquis et j’accepte la conception. Mais il n’y aura pas de dessin d’ingénierie, tout est déjà dans sa tête et nous fabriquons la plateforme, que j’appelle instantanément le nid de pie. Ensuite, nous construisons une échelle en 2 x 4 qui est hissée jusque sur la plateforme. La construction est en porte-à-faux, ce qui veut dire suspendue dans le vide, mais très solide. Comme c’est sa conception, je dis à Côme d’aller l’essayer. Pas fou hein? Mais il est bien attaché à sa ligne de vie car en cas de chute, tous ses morceaux resteront bien en place.

 

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C'est toi le concepteur, alors va l'essayer

 

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Et l'échelle aussi, va l'essayer et si tu tombes la ligne de vie te retiendra

 

Maintenant, il faut aller installer une ligne de vie sur le toit. Cette fois, c’est ma conception et c’est moi qui monte sur le toit pour aller fixer des poteaux pour tendre la ligne. C’est de la haute voltige et il ne faut pas regarder en bas. Finalement, le travail est fait et il faut maintenant monter une feuille de contreplaqué de 4 x 8 pieds sur le toit.

 

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C'est haut là là

 

Sauvés par la cloche du dîner, nous nous rassemblons pour manger soupe, salade, sandwichs aux tomates et mayonnaise, mayonnaise sans tomate et yogourt et fraises de l’autre île. Et ce beau dîner se fait champêtre dehors à l’ombre de l’auvent du gros campeur.

 

Nous retournons au chantier pour monter la fameuse feuille de contreplaqué. Je monte sur le toit et Côme fixe la corde à la feuille. Je tire la corde et Côme pousse la feuille. Il faut faire une pause au plancher-3. Côme escalade l’échelle et m’aide à embarquer la feuille sur le toit. Heureusement que je suis plus pesant que la feuille car sinon, elle m’aurait entraîné en bas. Une fois sur le toit, nous l’alignons avec nos repères tracés auparavant et nous la vissons sur les solives. Nous continuons le même processus mais pour une demi-feuille. C’est beaucoup plus facile. Enfin, nous pouvons marcher debout sur le toit.

 

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Ne marchez pas tout de suite, il n'y a pas encore de contreplaqué

 

L’orage gronde et nous n’avons que le temps de tracer les lignes pour la découpe de la troisième feuille. Il faut tout ranger car il commence à pleuvoir, il y a des éclairs, il y a le tonnerre et il y a la madame de la CNESST qui est dans tous ses états. Il est 15:30 et nous allons prendre un rafraîchissement avec la visite qui est arrivée un peu plus tôt, Pierre-Luc et ses trois enfants.

 

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Ce sont Juliette, Ludovik et Arnaud

 

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Il fait chaud et le soleil est présent. Côme vient prendre un café mais retourne s’occuper de sa visite. Je déjeune avec Jean-Luc et je rejoins le groupe de nouveaux campeurs. Je prends mon café et je mange quelques reliefs de leur déjeuner.

 

Nous continuons le travail sur le chantier par la coupe de la feuille de contreplaqué. Nous la hissons au sommet par la suite et refaisons le même stratagème pour les autres morceaux. Alors que je coupe un morceau au sol et que Côme l’attend sur le faîte, je m’aperçois qu’il redescend à un rythme plutôt rapide et sur le plancher des poules, il enlève à toute vitesse et son sac à clous et son harnais de sécurité. Sans mot dire, il se dirige vers la maison. Je comprends qu’il avait un besoin physique de relâcher un peu de pression.

 

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Ne prend plus de café, Côme

 

Et nous continuons la pose du contreplaqué. Cette fois, je suis en haut et Côme est en bas. J’attends qu’il me prépare le morceau pour la monter mais je dois patienter quelques instants : il doit attendre que des cristaux se déplacent. N’essayer pas de comprendre, c’est un secret entre lui et moi.

Finalement, nous sommes rendus à l’étape de recouvrir le toit d’une pellicule de polyéthylène. Oui il faut faire attention de ne pas glisser. Heureusement, nous accomplissons ce travail périlleux alors que la madame de la CNESST prenait sa période de repos.

 

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La structure principale est terminée

 

Il fait plein soleil, il n’y a pas de vent, il fait chaud, c’est cuisant et la structure du phare est complétée. C’est une étape importante et je déclare que le chantier est fermé. Il n’est que 11:00 mais il est important de profiter aussi du congé du Dominion. Nous reprendrons le travail plus tard.



03/07/2019
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