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2018-10-15-Le phare-Les pieux de Technopieux

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Comme convenu, je reviens sur l'Île pour la pose des pieux. Hier, j'ai parlé avec monsieur Gaudreault de la compagnie Technopieux Charlevoix et nous nous donnons rendez-vous à midi le lundi.

 

Je quitte Terres-Rompues sans aucune presse et arrive au bateau de 10:30. Jean-Luc est sur le chantier en train de se débarrasser du tas de gravier avec le voisin de l'est, monsieur Lajoie. Avec son tracteur Oliver et sa remorque, il embarque trois voyages de gravier. Il manipule la pelle hydraulique du tracteur mais aussi la pelle à manche avec vigueur. Le monsieur a franchis les 80 ans déjà.

 

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Pelle à manche qui n'a pas 80 ans

 

Après le diner, monsieur Gaudreault de Technopieux arrive avec son équipement. Il débarque la machine et se prépare à planter les gros pieux. Il est seul pour faire le travail alors je m'offre pour lui servir d'aide. Après un certain temps, il me dit que je suis efficace. Je lui réponds qu'avant, j'étais poseur de pieux.

 

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Monsieur Gaudreault et son équipement

 

 

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La machine

 

Le travail est beaucoup plus long que je ne le pensais. Il a fallu 4,5 heures pour planter les 9 pieux. La petite machine qui est une espèce de perceuse hydraulique manque un peu de puissance car les pieux sont assez gros.

 

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Jean-Luc aime bien voir les travailleurs de la construction

 

 

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Elle manque de puissance la petite

 

Ces pieux mesure 84 pouces de long, ont une hélice de 12 pouces de diamètre, une tige de 3,5 pouces de diamètre et sont enfoncés dans le sol à une profondeur de 50 à 60 pouces. Il y en a 9 pour supporter le phare de 3 étages. En comparaison, les pieux utilisés pour la maison mesure 48 pouces de long, ont une hélice de 6 pouces de diamètre, une tige de 1,0 pouce de diamètre et sont enfoncés dans le sol à une profondeur de 40 à 44 pouces. Il y en a 44 pour supporter toute la maison.

 

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C'est du pieu ça monsieur

 

Le monsieur est parti vers 17:15 avec un chèque et un beau sourire. Je pense qu'il a aimé son après-midi. Alors que la brunante arrivait entre chiens et loups, j'ai installé mon niveau laser qui fonctionne vraiment mieux lorsqu'il fait sombre. Le rayon laser trace une ligne lumineuse sur les 9 pieux à la hauteur précise. Avec ma meule à couper l'acier, je fais une marque sur les pieux pour pouvoir les couper demain.

 

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D’où l'expression: "avoir le feu au cul"

 

Pour fêter tout ça, Jean-Luc nous a cuisiné de succulentes côtelettes d'agneau provenant de la Nouvelle-Zélande située juste à côté de l'ancienne Rolande de Baie St-Paul. Du riz des États-Unis accompagnait les côtelettes et pour agrémenter le tout, un Ramos du Portugal. C'est du vin ça.

 

Le dodo a suivi longtemps après et à 21 heures, nous allions au pieu.

 

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Capucine? Mais c'est pas toi qui a travaillé!

 

 

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Jean-Luc a changé d'horaire si bien que je me réveille à 7:45 à son retour de marche avec Capuchine, l'enfant de Shangai. Le déjeuner est donc retardé, mais nous ne sommes pas pressés.

 

Je débute la journée par la coupe des pieux à la hauteur prescrite dans les plans. Elle correspond à environ 2 pieds du sol. Ce 2 pieds d'espace sous le phare servira de vide sanitaire pour l'aération des fondations. Je trace une ligne bien droite autour du pieux et je coupe avec ma meuleuse d'angle. C'est un beau feux d'artifice.

 

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Avec mes deux pieds sur le sol, je coupe à deux pieds en dehors du sol

 

La prochaine étape consiste à prendre les relevés. Mais qu'est-ce que tu fais, demande Jean-Luc? L'emplacement des pieux a été marqué par des piquets selon des mesures établies sur les plans. Mais le planteur de pieux n'a pas le visou parfait et il est possible que le pieu soit à côté de sa cible. Les relevés consistent à mesurer l'emplacement réel des pieux et ainsi on pourra le comparer avec ce qui a été déterminé sur les plans. Il y aura probablement certaines corrections à faire. C'est un travail agréable que je fais tranquillement pendant que Jean-Luc s'occupe de transporter de la terre avec sa barouette. Mais qu'est-ce qu'une barouette, me demandez-vous? Bien c'est une brouette ! Bien sûr, tout le monde sait ça. Mais allons au fond des choses. Avant de devenir une brouette, la barouette était un tombereau. Un tombereau était une espèce de petite charrette à deux roues. Le terme tombereau vient du verbe tomber qui voulait qu'on fasse "tomber" le contenu de la charrette en la renversant vers l'avant. Avec le suffixe "ereau", on obtenait le nom tombereau. Le jour où une roue cassa, on a continuer d'utiliser le tombereau avec une seule roue, ce qui nous donna la brouette que l'on connait bien et que les québécois appelle barouette. (Merci à Robin et Line pour leur "Recueil d'expressions et de mots québécois").

 

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Un tombereau. Non Jean-Luc, c'est beau mais ce n'est pas ce que tu as besoin.

 

Finalement, j'ai monté les plaques sur le dessus des pieux de façon temporaire. Le pieux du centre, reçoit, quant à lui, une plaque ajustable afin d'ajuster précisément le centre du plancher.

 

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Les 8 pieux avec leur plaque de métal

 

 

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Celui du milieu avec sa plaque ajustable

 

Et vient la pause dîner. Nous mangeons une soupe faite avec le restant de riz du souper de la veille et 4 tomates entières de Aylmer. Ici, je ne parle pas de la ville mais de la canne. Pourquoi 4? Parce que c'est divisible par 2.

 

Après le dîner, nous embarquons l'enfant de Hong Kong pour une ballade à la Malbaie. Jean-Luc se magasine et des œufs et des moules et du pain et du vin et des bottes et un marteau et tenez-vous bien: un tombereau. Et oui et au retour sur l'Île, je procède à l'assemblage du tombereau. Jean-Luc ne tarde pas à en faire l'essai et c'est un succès sur toute la ligne: le tombereau ne tombe plus comme la maudite barouette.

 

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Jean-Luc est impatient d'utiliser le tombereau

 

 

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C'est un succès: tabarouette que ça va bien

 

Enfin, c'est le temps de l'apéro suivi du souper. Jean-Luc nous sert une entrée mixte de saumon fumé de St-Alexis-des-Monts et de thon frais de Clermont (on parle du village, ici). Quel délice. Le deuxième service est une assiette de pâtes et moules agrémentées d'une sauce faite à partir du reste de la soupe du midi qui elle-même avait été concoctée à partir des restes du riz de la veille. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout est allongé.

 

Le dodo est tôt.

 

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Il y a des œufs pour déjeuner. Je prends une dernière photo du chantier car il restera en hibernation jusqu'en mai 2019.

Je plie bagage et je prends le bateau de 9:00. Le parc de la Galette sent l'hiver.

 

À l'an prochain.

 

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Bon hiver

 



19/10/2018
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