pharamen

C’est l’automne. Je veux travailler le plus possible pour mettre le chauffage dans le phare. Il faut faire les murs de division de la salle de douche avant de faire le plancher chauffant. Je quitte Terres-Rompues vers 7 heures. Je pars de la zone orange pour aller vers une zone rouge. J’ai tout vérifié et je suis légal. La route est belle même s’il y a des traces de neige. J’arrive pour le bateau de 9:30. Je demande la livraison de mes matériaux de GGJ mais on me répond qu’ils sont surchargés. En fait non, ils sont plutôt en réduction de personnel. J’arrive à 10:00 chez Jean-Luc et je m’installe. Ce soir je dormirai dans ma chambre au deuxième plancher.

Je viens de quitter la terre

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En attendant mes matériaux, je travaille à couper des florences et à la poser au plafond du troisième plancher.

C’est déjà l’heure du dîner et il est copieux : porc haché aux légumes et ratatouille façon Joe-Luc.

Enfin les matériaux arrivent mais je suis déçu : il manque une feuille de contreplaqué russe sur les quatre qu’on m’avait promises. Je cherche une solution et je peux m’arranger avec une feuille de bicifeur. Mais il me la faut maintenant. Je téléphone chez GGJ et je montre mon insatisfaction. Si on m’avait dit qu’il manquerait une feuille, j’aurais proposé mon alternative. Repentants, ils me l’ont livrée subito presto.

Je coupe le premier mur de la douche en bicifir. Il sera recouvert de céramique d’un côté et de l’autre il ne sera pas apparent. Je l’installe en utilisant le niveau au laser. Ce premier mur permet tout l’équerrage de la structure.

Un premier mur de la douche

Je coupe le deuxième mur dans le contreplaqué russe. Ça c’est du solide, c’est presque du bois franc. Je l’installe en le fixant sur le premier mur à l’aide d’une lambourde verticale. Il devient le mur de la bécosse.

Le deuxième mur, celui de la bécosse

Soudain, mon regard est attiré par un individu traversant la cour et se dirigeant vers le poulailler. Je m’aperçois vite que c’est un arpenteur et je m’en vais causer avec lui. J’apprends que le voisin d’en haut, monsieur Lajoie, fait arpenter son terrain. Je me demande bien s’il n’y a pas un rapport avec les voisins désagréables de l’ouest.

Nooon, par arpents verts, arpenteur.

La journée est terminée. Le souper, plus léger qu’à midi, est constitué de jambon, laitue et salade de patates. Le dodo ne se fait pas attendre : à 20 heures, c’est parfait.

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J'ai très bien dormi

Il pleut à boire debout et il vente. C’est un vrai temps de chien. Parlant de chien, Jean-Luc est revenu de sa marche avec Capucine vers 6:20. Il fait encore noir. Les poules ne sont pas très productives surtout que PouleGine est morte. Serait-ce de la Covid19? Non, de couleur de plume différente, elle était épuisée de se faire terroriser par les suprématistes brunes.

Elle n'a pas connu son heure de gloire, la pauvre

Je commence mes travaux vers 8:15. Je coupe les feuilles de contreplaqué russe à l’intérieur à cause de la pluie. La coupe se fait à la skillsaw à angle droit. Mais enfin, à midi le soleil se pointe et je peux couper à l’extérieur avec les angles de 21,9 degrés.

Un troisième mur avec des angles droits

Un quatrième mur avec angle à 21,9 degrés

Le dîner est familial et le menu confort : une très bonne soupe aux tomates, des cigares au choux et une finale en pouding au chômeur.

Je continue la découpe à angles et à l’assemblage des murs. Comme j’arrive au coin électrique, j’installe le panneau de disjoncteurs qui trainait sur le plancher. Je termine la journée en délignant les renforts à angle pour la douche.

Un panneau de disjoncteurs enfin à sa place

Après la douche, nous dégustons un excellent souper de pates et de fruits de mer servi avec une salade verte. La dégustation se fait sans une bonne bouteille de vin blanc frais. Joe-Luc en a décidé ainsi. Pour le dessert, nous avons droit à une tarte aux pommes côtoyant du melon ou de la courge. Sur ce dernier point, le chef est imprécis ou confus mais c’est bon.

Courge ou melon? Disons cucurbitacée.

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Le ciel est dégagé mais il y a du gel au sol. C’est la routine du déjeuner agrémenté d’un beau lever du jour.

Un beau lever du jour

Finis ton déjeuner et va travailler

Je complète la douche par la construction des petits murs intérieurs formant l’ouverture où sera posé un rideau de douche. Ensuite je travaille à la fabrication du plafond de la douche et le dessus de la porte d’entrée de la salle de douche. Je ramasse le chantier.

Avant la pose du plafond

Après le dîner, je me rends chez GGJ pour acheter de la quincaillerie. Je pose une prise de courant sur le muret de la salle mécanique. Je n’aurai plus cet encombrement de fils électriques.

Et l'homme est heureux

Il y a un plafond, Hélène

Et une belle fenêtre

Je mesure les cadrages des fenêtres du troisième afin de me faire préparer les moulures de PVC qui habilleront l’intérieur des fenêtres. Je finis ma journée en dessinant la position du fil chauffant du plancher de la salle de douche.

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Il fait beau et même très beau. Il y a des nuages mais le soleil est rouge. Le grille-pain est brisé car la fiche est cassée pour avoir été pliée trop fortement. Le même sort va arriver au nouveau petit four si on ne lui trouve pas une solution.

Il fait toujours beau sur l'Île

Je vais chez GGJ pour faire une commande de matériaux. Je prends beaucoup d’informations pour le plancher chauffant. Marie-Josée me donne de judicieux conseils.

Je reviens réparer le grille-pain et sauver le four avec des pièces de fortunes glanées dans la remise. Le grille-pain reçoit un autre bout de fil avec couleur assortie. Il fonctionne comme un neuf. Pour le four, une minuterie douteuse permet de solutionner le problème mais ce sera temporaire.

Couleur assortie

Je corrige certains problèmes d’infiltration d’eau causée par la non finition des cadrages de portes et je recois ma commande.

Le dîner est un spaghetti non italien.

Je commence l’isolation du plafond du troisième plancher par la pose de deux rangs d’isolant rigide et de florences.

Avant la pose de l'isolant

Après la pose de l'isolant

Je dois suspendre le travail car c’est l’heure de l’apéro. Jean-Luc a reçu ses chaises et il est très fier de me les présenter.

Très invitant pour moi

Elles sont bien jolies mais lorsque je m’assieds dessus, je remarque que le bras gauche bouge. J’inspecte et m’aperçois qu’il est cassé. Je prends une photo et vérifie la fracture en bon métallurgiste mais il faut plutôt un bon ébéniste. Je vois que le morceau de bois utilisé avait un nœud car la fracture est transversale au sens du bois. Donc défaut de fabrication.

Fracture transversale alors défaut de fabrication

Pauvre Jean-Luc, il devra retourner la chaise. La soirée est tranquille. Je prépare mon départ pour demain matin.

Il faut garder le sourire, Jean-Luc.

2020-10-23-vendredi

Après le déjeuner, je ramasse mes affaires et quitte pour le bateau de 8 heures. Tout va bien jusqu’à St-Urbain. Juste avant d’entrer dans le parc de la Galette, une voiture de police est stationnée sur le côté avec gyrophares allumés. La police m’intime d’arrêter et me demande où je vais comme ça? Mon discours était prêt : je retourne chez moi au Saguenay après avoir aidé mon frère de 78 ans, vivant seul sur l’Isle-aux-Coudres, à se préparer pour l’hiver. La police me répond de limiter mes déplacements car je passe d’une zone rouge à une zone orange. D'accord, d'accord.

À plus.

Passez-moi les menottes, s'il-vous-plait.