2020-09-28-Le phare-La rotonde
Je suis libre. Je me suis défait du dernier lien de bien matériel : mon bateau. Je peux donc me consacrer au travail du phare. Je prends ça calmement, ce matin. Il fait chaud et humide. Je quitte Terres-Rompues après le déjeuner pour prendre le bateau de 10:30. La route est belle et je n’ai pas d’objectifs précis.
Objectif Isle-aux-Coudres dans 3, 2, 1, larguez les amarres
2020-09-28-lundi-jour 90
Jean-Luc et moi prenons un dîner dehors sur la galerie de la maison. Il tombe une bruine légère. Je décide donc de travailler au troisième étage que j’appelle la Rotonde. Il y a plein de mouches. Comme je disais à mon Hélène, si tu ne veux pas de mouches dans le campeur, ouvre les portes. Mais elle ne me croit pas.
Ouvre les portes
J’ai posé de la laine minérale dans les murs et l’isolant rigide autour de la porte. J’ai coupé le contreplaqué pour la finition de la porte et agrafé le coupe-vapeur. Ce n’est pas terminé mais il faut que j’installe mon lit pour ce soir. Je dors au rez-de-chaussée.
2020-09-29-mardi-jour 91
Il fait chaud, ce matin encore. C’est la routine du déjeuner jusqu’à 8:00. Je travaille au deuxième étage pour compléter le revêtement de planches de pin afin de dépasser le plancher du troisième. Le travail est long car il faut couper les planches pour passer entre les murs et le plancher.
En haut, c'est le plafond ou le deuxième plancher
Maintenant, je peux commencer le travail au troisième étage: la rotonde. Ce n'est pas une vraie mais je l'appelle ainsi car la vue est sur trois cent soixante degrés ou presque. Je coupe des lambourdes qui se vissent sur les colonnes afin de recevoir les planches de pin. Je réussis à tout préparer à partir du bois qui restait.
Juste avant de dîner, je donne une couche de préservatif au bois de l’escalier afin de protéger les bouts coupés.
Nous mangeons un bon dîner que Jean-Luc a préparé. Je ne sais pas trop ce que s’est mais ce n’est pas cômestible. La tarte au citron avec crème glacée aux pistaches est excellente.
En après-midi, je fais de la chirurgie plastique. Il s’agit de recouvrir tous les murs et une partie du plafond avec le coupe-vapeur. C’est un travail pas trop intéressant mais combien nécessaire. Enfin, j’ai fini.
La chirurgie plastique, c'est poser une pellicule
plastique par-dessus la laine misérable
Pour souper, le chef nous a cuisiné une escalope de porc au citron et pommes de terre de type grelots mais pilés, cherchez l’erreur.
Des grelots
Des gorlots
On se couche tôt.
2020-09-30-mercredi-jour 92
Il pleut à boire debout et il vente à écorner les bœufs. Capucine n’a pas voulu aller prendre sa marche avec son vieux. Je pense qu’elle le ménage. C’est donc Jean-Luc qui a fait le café. C’est la dernière journée de septembre et une grande partie du Québec sera en zone rouge ce soir.
C'était prévisible
Je ne suis pas très vaillant, ce matin. Je traine. Je ramasse la rotonde un peu et je prépare le rez-de-chaussée pour la peinture du plafond. Je me rends chez GGJ pour acheter de la peinture à plafond blanche mais comme vous le savez, le blanc n’existe plus. Je dois me résigner à la couleur « craie ». Mais ce n’est pas un tableau noir.
Tu me craies-tu?
Je commence par appliquer une couche d’apprêt sur les deux huitièmes du plafond au dessus de la future salle de douche. Déjà c’est l’heure de dîner. Pour célébrer le premier débat de Trump et Biden, Jean-Luc nous prépare des hamburgers américains.
C'est bon mon Joe-Luc
Nous avons une discussion autour de l’aménagement de la cuisine de sa maison qui se termine sur un non-lieu. Je retourne à ma peinture et cette fois, j’applique une couche de peinture à plafond de couleur craie. J’ai donc fait encore deux huitièmes du plafond mais pourtant, je n’ai qu’un quart du plafond de couleur craie. L’équation s’établit comme suit : (2 x 1/8) + (2 x 1/8) = 1/4. Chercher l’erreur.
Où est l'erreur?
Blanc? Non, craie.
Je termine la journée en posant un calfeutrant autour des portes et d’une fenêtre car il y a eu infiltration d’eau pendant le déluge de pluie aujourd’hui. Je pense qu’on pourra attendre à l’été prochain pour faire le travail final autour des fenêtres.
Ce soir, au souper, nous mangeons un bon spaghetti avec des pâtes spaghettini et une sauce Hélène. Jean-Luc offre le vin. Et je dors debout, alors dodo.
Elle est où la sauce, Hélène?
2020-10-01-jeudi-jour 93
Il fait beau ce matin. Le soleil se lève dans un rouge éclatant. Mon artiste de frère prétend que le rouge peut-être différent selon la personne qui le voit. Moi je dis que le rouge correspond à une fréquence et il ne peut donc pas varier tant que ça. En fait la fréquence est 533 tétra hertz donc rouge c’est rouge.
Le coeur ne bat pas à la même fréquence
Parlant de rouge, on est en pénurie d’œufs et je dois me rabattre sur les tomates qui, elles, sont en profusion. Mon déjeuner est végétarien avec deux sandwichs aux tomates toastées.
J’ai décidé que je poserais de la planche de pin dans la rotonde. Le but est de libérer le deuxième plancher afin de pouvoir y dormir la prochaine fois et garder le rez-de-chaussée libre pour y construire les murs de la salle de douche.
Je passe l’avant-midi à poser des planches de pin. C’est la même chose que la dernière fois sauf que j’ai introduit une petite variante : au lieu de commencer par le bas, j’ai commencé par le haut. L’idée est que comme les murs sont plus petits dans le haut et que les colonnes se referment vers l’intérieur, il est presque impossible de faire entrer une planche. Vous n’avez pas compris? C’est pas grave, je vous le montrerai quand vous viendrez.
Il n'y a pas de différence
Après la pause dîner, je continue le travail jusqu’à épuisement des planches de pin. Ensuite je fais le ménage et je fais l’estimation des matériaux à acheter pour la prochaine visite. Comme je quitte demain matin, je ramasse mes outils et embarque tout ça dans mon auto.
C'est beau, je pense.
L’heure de l’apéro a sonné. Une tite frette pour moi et de la gnôle pour l’autre. Le souper est délicieux. Le secret est dans la sauce et la sauce est au bleu. La fréquence du bleu est 650 tétra hertz, en passant.
Miam miam
Vin rouge, vin rosé, gnôle et sauce au bleu.
Alors que je regagnais le phare pour la nuit, un camion de remorquage est venu tous gyrophares allumés se tourner dans l’entrée. Il est venu tirer une auto qui s’est aventurée sur la plage. Évidemment, elle s’est enlisée pour ne pas dire ensablée. Jean-Luc m’a dit qu’il allait aux nouvelles avec sa bête. J’en saurai plus demain.
Ben voyons donc, on est plus moderne que ça sur l'Île.
2020-10-02-vendredi
C’est nuageux mais la température est agréable. L’auto était bien et bien enlisée dans le sable. La remorqueuse l’a tirée avec le treuil mais l’opération a été longue. La noirceur n’aidait pas le travail car il fallait accrocher l’auto par en dessous et l’espace était difficile d’accès. Jean-Luc n’a pas assisté à la finale, trop de longueurs dans le processus.
Je mange un œuf mais c’est de justesse. Les cinq poules ne produisent que deux œufs par jour. J’ai proposé à Jean-Luc de faire du poulet mais il est resté coi. Bien quoi? Il faut bien manger.
C'aurait pu arriver
Sur ce, j’ai pris le bateau de 8 heures. À plus.
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