pharamen

Juillet 2020, nous sommes dans le deuxième mois du déconfinement. Une première rencontre a déjà eu lieu en début de juin mais cette-fois là, il n’y a eu aucun travail de fait sur le phare. Cette fois-ci, le projet avancera encore un peu plus. Tel que planifié depuis un bout de temps, je quitte Terres-Rompues pour l'Isle-aux-Coudres. Côme et Danyèle viennent me rejoindre dans leur campeur. Le mandat est de construire la galerie et les balcons pour préparer la construction des escaliers. Il fait beau soleil, c'est vraiment une belle journée d'été. Je quitte à 6:45 et j'arrive à 9:00 au bateau. La route était tranquille et le fleuve est très invitant pour des vacances. Côme et Danyèle arrive par le bateau suivant, celui de 10:30. Nous nous installons et déjà c'est le temps de préparer le dîner.

Une belle croisière s'annonce

On s'installe. Ce vélo ne tournera pas de la semaine.

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La journée de travail commence par la pose de 5 pieux vissés pour soutenir la galerie. Le travail est assez difficile. Le sol n'aime pas recevoir ces épines et il nous le fait bien comprendre. On termine la journée par la coupe des pièces maitresses de la structure et on remet à demain leur assemblage.

Non, ce n'est pas facile de tourner des pieux

C'est un début avec beaucoup d'efforts

Pendant ce temps, Danyèle travaille très fort à peinturer la galerie. Il faut dire que le maître des lieux a décidé de changer la couleur pour une autre très différente du bleu original mais peu différente de celle de la remise nouvellement peinte en juin sauf qu'elle est différente. Je pense que Jean-Luc va mal dormir ce soir, les couleurs le perturbent.

Ne te décourage pas, Danyèle, tu vas y revenir demain

J'ai installé mon matelas pneumatique dans le phare au rez-de-chaussée. Ce soir, c'est mon premier dodo dans le phare. Il faut dire que Jean-Luc a presqu'insisté pour que j'y dorme. Voulait-il son intimité? Il a sûrement des raisons que je ne connais pas encore.

Ben non Capucine, tu n'es pas la seule

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Il fait très beau ce matin. Le soleil est bien présent et le vent est nul. À 6:00 c'est la rencontre habituelle pour le déjeuner. Il n'est que 7:00 quand Jean-Luc et Côme commencent leur journée de travail. Il y a des corrections à faire un peu partout dans la remise ou le jardin. Je me sens un peu coupable et il n'est pas encore 8:00 que j'enfile mes vêtements de travail et mon sac d'outils. La première chose à faire est de faire un peu de plomberie sous la maison pour que le Véhicule Récréatif puisse évacuer ses eaux grises et brunes dans le système d'égout. Je me fais taupe et installe le circuit requis pour que Côme puisse brancher son boyau merdique. Enfin, ce souci est sorti de sa tête et je peux l'utiliser pour la réalisation plus noble de la galerie du phare.

Alors, sectionnement du tuyau d'égout et installation d'un accouplement

Et ça va bien. On installe les pièces de structure préparées la veille. Le châssis de la galerie prend forme. Jean-Luc est surpris de la vitesse à laquelle la construction avance. Il n'a que le temps de ramasser les trois œufs des poules.

Ça avance vite, hein Jean-Luc?

À deux, ça va mieux

Pendant que nous assemblons la structure, un drame se joue sur l'autre galerie, celle de la maison. Hier, Danyèle a été mandatée pour manier le pinceau afin de changer la couleur de la galerie. Du bleu, on passe à rouge campagnard pour la remise. Mais ce matin, la galerie est passée du bleu au rouge je-ne-me-rappelle-pas-la-nuance et le Picasso des lieux a un problème existentiel. La nuance de rouge n'est peut-être pas celle qui lui permettra de dormir. Alors Arthur Villeneuve de l'Isle-aux-Coudres convoque toute sa fratrie pour une réunion de décision démocratique. Il faut choisir entre trois nuances de rouge: rouge campagnard, rouge cerise rouge pas tout à fait mûre et rouge Tuck Tape pour les joints. Peut importe le résultat du vote, c'est lui, le spécialiste des couleurs qui a le dernier mot et je ne me souviens même plus de ce mot.

Ne dites pas un mot à Jean-Luc, mais moi,

c'est ce rouge là que j'aime

Je retourne à la galerie du phare et nous terminons la structure. Juste avant le dîner, nous avons le temps de tout mettre à niveau et de finaliser les poteaux sur les pieux vissés.

Après le repas, ce n'est pas tout le monde qui peut se payer une sieste, alors on travaille nous.

Pendant ce temps, il ne pense pas au rouge

Nous travaillons à poser les planches de 5/4 de pouces d'épaisseur qui veut dire 1 1/4 mais finalement elle sont de 1 d'épaisseur. Il y a bien quelques erreurs qui nous obligent à reprendre certaines planches. Il faut dire qu'il faut composer avec des angles de 22,5 degrés et 45 degrés et des pointes longues et des pointes courtes. À la fin de la journée, après trois reprises sur la même planche, je déclare que la fatigue a gagné et avec un effort de concentration, nous réussissons à faire dernière planche. Enfin, c'est l'heure de la petite frette.

On arrête, c'est l'heure de la tite-frette

L'oeuf ou l'argent?

Le souper est festif. La nourriture est bonne et il fait bon déconner. Danyèle nous fait des gros yeux de temps en temps.

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Je me lève un peu avant 6:00 car je ne peux plus attendre et je vais retrouver mes deux frères pour le déjeuner. Il pleut averse et le temps est incertain. Il y a eu beaucoup de pluie pendant la nuit. Nous faisons la lecture des journaux et parlons de deuxième vague du Covid 19.

En attendant que la pluie cesse, Côme et moi nous travaillons sur la porte de screen que Jean-Luc voudrait bien faire poser. Il l’a trouvée à la ressourcerie pour un petit 5 $ payé en deux versements de 0 $ et 5 $. Il faut la redécouper et c’est du travail d’atelier que nous faisons avec les moyens du bord : la skillsaw. Après avoir travaillé au moins une heure, Jean-Luc nous dit tout bonnement de ne pas perdre notre temps là-dessus, qu’il pourrait la brûler étant donné qu’elle ne coûtait pas cher. Côme s’est mis étrangement à grommeler.

Tout doux, Côme, tout doux

La pluie cesse complètement. Nous reprenons nos costumes de menuisier et allons terminer la galerie du phare en posant une planche de finition. C’est très joli.

Très joli

Je suis content du travail

Tout de suite après, nous discutons des plans et des dimensions du balcon du deuxième plancher, le balcon de la chambre à coucher, le balcon d’Hélène qui sera très différent du balcon de Juliette. Faisans un Roméo de moi-même, j’opte pour l’option de 42 pouces de long à la suggestion de Côme. La largeur demeure celle du cadre de la porte, soit 48 pouces. Nous faisons les coins à 45 degrés, histoire de mettre la barre un peu plus haute pour la beauté du joint. Bon encore du travail en hauteur où il faut utiliser l’échelle. Qui dit travail en hauteur dit madame de la CNESST. Où est-elle justement? Ah oui, Jean-Luc l’a mise au travail, comme ça on va pouvoir travailler en douceur en hauteur.

Le balcon de Juliette

Le balcon d'Hélène

La madame de la CNESST tenue à l'écart

Le dîner est annoncé et c’est avec ce gros soleil que nous dégustons le repas en plein air sous l’auvent du VR.

Sous le vent ou sous l'auvent?

Ne reste pas à l'écart, Danyèle

Nous continuons notre balcon sous la chaleur de la canicule qui ne nous lâche pas. Enfin, l’heure de l’apéro arrive et nous venons justement de terminer le balcon. Il est solide et les escaliers pourront s’appuyer dessus alors ce seront des paliers.

C'est du solide

Ça tient

Nous prenons une douche bien méritée et enfilons une couple de ti-frette avant de préparer le souper.

Ce soir, nous mangeons Charlevoisien ou Saguenéen, c’est selon son appartenance. Ce sera des patates fricassées et de la salade aux cailles. Le tout servi avec du baloné. Non, pas pour moi. J’ai apporté des saucisses italiennes que je partage avec les mangeux de baloné. Les orages arrivent et la fraîche nous impose une petite laine. Mon dodo arrive plus vite qu’à l’habitude.

Oui je mets les cailles tout de suite pour

détremper la salade

2020-07-09-jeudi-jour 72

Il fait très beau ce matin. Notre plan du jour est de faire le balcon du troisième plancher, celui de Jean-Luc. La porte étant plus petite de 10 pouces, la largeur de 48 pouces est réduite à 38 pouces. Pour ceux qui sont forts en mathématiques, vous avez compris que la différence en 48 et 38, c’est bien 10. La longueur restera la même, soit 42 pouces.

La technique est la même que celle utilisée la veille. Il faut couper les madriers du pourtour du balcon. Ensuite, on installe les « braces » pour soutenir le cadre. Oui je sais que « brace » est un mot anglais, mais pas si sûr. Le mot vient du latin brachia qui veut dire bras. Dans l’ancien français on disait brace. Pour être de bon goût, disons les entretoises.

Comme le balcon est assez haut dans les airs, je me rends chez GGJ (Groupe Gilles Jean) pour acheter la quincaillerie qui solidifie la structure avant d’y monter pour installer les planches de recouvrement.

Nous avons terminé le mandat.

C'est haut mais pas trop

Nous ramassons les outils et attendons la visite de Québec. Non ce ne sont pas de riches américains comme dans Le Temps d’une Paix, ce sont ma sœur et mon frère qui ont reçu leur 300 $ de Justin. Ils ont amenés avec eux leur descendance : Clara et Zac Desmeules.

Pendant que je fais visiter le phare à ces deux charmants enfants, la table champêtre se monte pour un repas en famille. Moi, je mange des olives claramata mais pas Clara. C’est encore un festin avec plein de discours comiques et tout le monde est heureux. Le placotage se poursuit jusqu’au départ des gens de Québec, sauf pour Bibiane qui restent pour quelques jours.

Pas pour Clara, les claramatta

Les riches de Québec

Côme et moi reprenons les outils pour en finir avec la porte de screen. Après quelques manipulations, la moustiquaire est en place et nous posons la porte dans son embrasure. Pas question de peinturer le bouton de porte, Jean-Luc le veut nature. Encore une fois, j’ai dû calmer Côme.

Pas de quoi grommeler

Ce soir, c’est un souper spaghetti avec champignons sautés. Danyèle doit se retirer et s’étirer dans son lit afin d’atténuer une certaine douleur au dos. Mais de par la fenêtre de sa chambre, elle peut participer à la conversation en laçant quelques cris désapprobateurs.

Excellent souper

C’est soirée infestée de maringouins qui nous force à gagner les abris. Je termine de rentrer les bagages dans mon auto pour un départ demain.

2020-07-10-vendredi

La journée s’annonce belle. Nous déjeunons en famille Desmeules avec une nouvelle venue, Bibiane et ne voilà tu pas que madame RV s’invite à la rencontre. Je laisse ce beau monde et à 7:35 je quitte pour le bateau de 8:00.

Ça l'a bien allé