2020-03-11-Le phare-Le revêtement intérieur-La deuxième suite
C’est le lendemain d’une tempête. Je voulais me rendre à l’Île lundi mais j’ai préféré rester chez nous pour m’occuper de la tempête. Et on l’a pas manquée. Hélène n’a même pas pu aller travailler, le chemin était trop enneigé et la gratte n’a pas passé avant midi. J’ai remis mon voyage à mercredi. Il fait beau mais les routes sont toujours un peu glissantes. Le parc de la Galette est glissant comme à l’habitude. Je prends le bateau à 9:30 et j’arrive au phare à 10:00. On voit bien les traces du verglas.
Verglas? Bien sûr.
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Je commence par entrer les 700 pieds linéaires de planches de pin de 16 pieds. Il faut les couper à 5 pieds et 11 pieds pour les faire entrer dans le phare qui ne prend pas plus que 14 pieds. Après le dîner, je m’occupe de rajouter des tablettes dans les armoires de cuisine à Jean-Luc. Il est bien content.
De la glace au soleil
Finalement je commence mon travail vers 14:00. Je monte la scie au deuxième et je pose des planches et encore des planches. À la fin de la journée, je suis rendu au niveau des fenêtres.
On progresse
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Il fait froid ce matin mais le ciel est passablement dégagé. Le lever de soleil est à 6:57 et nous le surveillons. C’est le spectacle du jour.
Lever de soleil avec filtre
Je continue mon travail : poser des planches. À la fin de la journée, j’ai les trois quarts du deuxième étage de complété.
C'est long. Ce sera une belle chambre à coucher.
Je termine ma journée à 17:00. Ça y est, la panique est pognée. Sophie Grégoire, la conjointe de Justin est souffrante. La province de Québec est en situation de crise. Plus de rassemblement, plus de papier toilette chez Costco, la base de Bagotville est en alerte. Les écoles seront fermées demain. Journée pédagogique lundi, tempête mardi et Corona Virus vendredi, non les enfants vont apprendre d'autres choses.
Il m'a pourtant dit qu'il ne l'avait pas
2020-03-13-vendredi-jour 68
Ben oui, c’est vendredi treize. Une journée de merde. On avait prévu de la neige et c’est vrai, il en tombe. Ensuite le vent s’en mêle. Je me réveille à 5:45 parce que j’entends Jean-Luc parler à Capucine. Je pense qu’il est parti se promener avec la bête mais non, j’entends la bête respirer. Je m’inquiète et je vais voir si Jean-Luc n’est pas tombé quelque part. Non, il est parti se promener. Il revient un peu après six heures mais il n’a pas de chienne, elle est avec moi. Que se passe-t-il? La vieille ne voulait tout simplement pas se promener dans le vent.
Ce n'est pas une température à mettre une chienne dehors
Je commence mon travail et j’écoute la radio. Que de mauvaises nouvelles à propos du Covid19. Ça y est, la panique est pognée. On confirme que Sophie a été testée positive au virus. On apprend aussi que Céline ne l’a pas. La situation est grave. Legault ferme les écoles du primaire jusqu’à l’université pendant deux semaines. Trump a décrété l’état d’urgence. Même la municipalité de Saguenay pense à fermer les routes pour isoler notre région. Il n’y a plus de papier de toilette. Une chance que j’ai un bidet. Merci Guillaume.
Quoi? Je ne l'ai pas?
Je travaille toute la journée à poser des planches de pin. La tempête fait rage. La cour est pleine. On ne peut plus bouger. En après-midi, le déneigeur vient nettoyer l’entrée et je peux ainsi aller acheter des vivres essentielles : une bouteille de vin blanc. On est sauvé.
Tant pis pour le papier de toilette
J’ai terminé le deuxième étage. Tout le revêtement intérieur est complété. Même le tour des fenêtres est fait. Gros travail mais satisfaisant.
Enfin rendu au plafond
Comme dans les histoires d’Astérix, mon séjour se termine par un festin. Jean-Luc s’est laissé aller et nous dégustons une entrée de tomates et un savoureux souper de poissons.
Le festif en confinement
La tempête est finie. Je reviens demain au Saguenay en espérant franchir la frontière. Côme et Danyèle qui sont en Floride reviennent demain au pays, celui de l’oncle Sam est devenu inhospitalier.
C'est notre pays et c'est mieux
2020-03-14-samedi
Je me prépare pour le bateau de 8:00. Il fait doux mais c’est venteux. Le ciel est clair mais dans le parc de la Galette, il risque d’avoir de la poudrerie.
Je te laisse quelques temps
La marée est très haute : 6,2 mètres. C’est la première fois que je dois descendre la rampe pour monter sur la terre. La route est belle sauf au cœur du parc où l’hiver bat son plein. Il y a de la poudrerie et la visibilité devient quelques fois presque nulle. Il y a de la glace partout. J’arrive quand même sain et sauf.
À plus
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