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2019-07-01-Le phare-Les murs et les fenêtres

2019-07-01-lundi-jour 15

 

Tout le monde debout pour l’hymne national du Canada. Non, je suis debout à 6:30, retenue par ma douce qui partage mon lit. Ce n’est pas la fête du Canada pour tout le monde. Pour moi c’est la fête du Dominion, le jour où en 1867, le Canada de mes ancêtres est devenu un dominion de l’Angleterre. Ce mot signifie « maîtriser ou gouverner ». Ainsi, le 1 juillet, nous « fêtons » la conquête des Anglais sur nous.

 

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Le drapeau du Dominion

 

Nous reprenons notre routine après cette grosse fin de semaine de festivités en famille sur l’Île et commençons la construction des murs du phare. La première épreuve, la plus facile, est de construire les murs aveugles, termes utilisés par Jean-Luc pour parler d’un mur qui n’a pas de fenêtre. Alors, il faut couper des traverses de bois avec des angles composés. Vous connaissez déjà les angles droits à 90 degrés, les angles à 45 degrés, les angles à  22,5 degré, les angles à 8,1 degrés et les angles à 7,5 degrés. Maintenant, il faut introduire des angles composés de 2 angles de 3,1 degrés et de 22,3 degrés à chaque bout de la pièce de bois. C’est peut-être un peu compliqué mais grâce à la scie à onglets de 12 po et à son virtuose qui la manie comme un pro, Côme réussit à préparer les morceaux comme demandé malgré mes doutes. En avant-midi, nous construisons les trois murs aveugles du plancher-1.

 

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Un mur aveugle

 

Il fait super beau et le dîner est servi dehors à l’ombre de l’auvent. Un vrai bon pique-nique préparé par Danyèle qui n’est pas que représentante de la CNESST.

 

En après-midi, nous augmentons le degré de difficulté de l’épreuve par la construction des murs borgnes. Ce terme signifie un seul œil ou aussi une fenêtre donnant du jour mais aucune vue. Dans notre cas, il s’agit d’un mur avec une seule fenêtre qui donne du jour et aussi une vue. Mais la vue n’a pas la même importance pour tout le monde. Pour moi une vue sur la remise ne me stimule pas du tout. Pour moi une vue sur le poulailler ne me stimule pas tellement mais un peu quand même à cause de ces petites volailles qui nous fournit le déjeuner. Alors, après une réunion avec les différents intervenants, nous avons eu consensus pour trois murs borgnes.

 

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Un mur borgne

 

 

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Pas de remise, pas de poulailler

 

Le degré de difficulté n’est pas dans la coupe des angles, que nous maîtrisons maintenant, mais dans le bon ordre de la succession des étapes à accomplir. Il faut d’abord commencer la structure du mur. Ensuite il faut construire le caisson de la fenêtre qui est verticale sur le mur incliné à 7,5 degrés. Finalement, il faut installer le caisson sur le mur, l’ajuster au centre, l’ajuster au niveau et compléter la structure du mur. Ce fut long mais ce fut beau. En après-midi, nous avons construit un mur borgne et en avons débuté un autre. Demain, on devrait aller plus vite.

 

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Un caisson de fenêtre en place

 

 

Le souper est encore servi dehors. Il fait beau soleil, pas de vent, la mer lisse comme une peau de fesse de bébé mais maudit qu’il y a des mouches.

 

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Une mer lisse comme une peau de fesse de bébé

 

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Il fait frais mais le brouillard nous annonce une belle journée. Je me prépare à faire cuire mon œuf et malheur, il n’y en a plus. Je dois me rendre au poulailler pour cueillir les trois œufs fraîchement pondus. L’œuf que je me fais cuire est tellement frais qu’il saute dans le poêlon.

 

La journée de travail débute par la préparation des pièces de bois nécessaire à la fabrication des caissons de fenêtre. À 8:00 je commande des matériaux chez BMR après cette longue fin de semaine. Très vite, nous manquons de bois, mais très vite, le camion de livraison vient nous dépanner. Entretemps, nous avons utilisés tout le bois que nous avions pour commencer la structure d’un mur borgne du plancher-2.

 

Nous fabriquons en série les caissons de quatre fenêtres. C’est du travail en série et donc répétitif. Il faut couper le contreplaqué et les 2 x 4 et faire l’assemblage. Il faudrait en faire un de plus mais il vaut mieux attendre avant de couper une feuille pleine. C’est remis à plus tard.

Il fait une journée splendide. Nous mangeons encore un restant de spaghetti au bonheur de tous sous l’ombre de l’auvent du gros campeur. Il fait bon de flâner un peu.

 

Nous reprenons le travail en posant deux caissons de fenêtres du plancher-1 dans la structure des murs. Le phare prend déjà une nouvelle allure.

Nous sommes maintenant assez motivés pour construire le caisson de la porte d’entrée. C’est un peu la même chose que pour une fenêtre mais c’est beaucoup plus gros et le cadre en 2 x 4 est doublé car il faut de la rigidité et de l’appui pour une porte de 34 pouces. La pose de ce caisson est un peu différente car il faut commencer par le haut afin que le haut de la porte corresponde avec le haut des fenêtres. Et que se passe-t-il lorsqu’une porte est ouverte? Les curieux viennent voir en dedans.

 

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Un caisson, c'est bien, deux, c'est mieux

 

 

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Une porte et un curieux

 

La journée est terminée et la madame de la CNESST s’est habillée en geisha pour nous servir son fameux pâté japonais de Shawinigan. Il a été modifié pour le rendre Cômestible en retirant la cannelle, un épice qui peut monter au nez de certains. Le pâté japonais est une variante du pâté chinois mais il est un peu plus zen.

 

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Présentation suggérée

 

La température est encore tellement clémente qu’on soupe à l’extérieur au son de la tondeuse du voisin. Les mouches ont fait relâche et nous profitons d’une soirée agréable.

 

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Il y a du brouillard très dense ce matin. La journée sera dans le très chaud genre caniculaire. Il y a un petit goût de déjà vu, ce matin, par l’absence d’œuf. Je me rends au poulailler à la demande de Jean-Luc mais le nid pour la ponte est déjà occupé par une poule occupée. Je décide de ne pas la déranger et plus tard, Côme ira chercher les œufs frais du matin pour tous les Desmeules.

 

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Donne moi tes oeufs et prends mes graines

 

 

La première tâche est de monter les deux caissons de fenêtre au plancher-2. Jean-Luc se précipite sur l’appareil photo pour croquer ce moment qui semble l’impressionner. La deuxième tâche est évidemment de poser ces caissons. Tout se passe assez bien car nous connaissons la procédure. Lorsque tout est complété, au malheur, encore une autre fois, je m’aperçois que je me suis trompé d’endroit pour le caisson. Il faut reprendre une partie du travail mais comme tout est modulaire, nous dévissons quelques vis et transportons le caisson et une partie de la structure sur un autre mur. En moins de vingt minutes, tout est corrigé.

 

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La montée du caisson sera présentée aux Olympiques

 

 

Le dîner nous appelle et nous avons un vrai beau pique-nique : sandwiches aux tomates, jambon cuit, fromage et une bonne tarte aux pommes.

 

Là là, il fait chaud et le travail consiste à recouvrir les murs d’aspénite. L’aspénite est une agglomération de copaux de bois collés en feuille de 4 x 8 pieds. Sa fonction est de rendre la structure bien rigide. Nous commençons par les murs aveugles, ensuite les murs borgnes et finalement le mur de la porte.

Il fait chaud et on se met à l’ombre pour coupe l’aspénite et on se dépêche d’aller le poser. Nous terminons le plancher-1 et à 16:00 nous fermons le chantier car il faut profiter de l’apéro.

 

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Panneau d'aspénite et regard sur le jardin

 

Le souper est un BBQ de pilons de poulet, salade de choux maison et riz du mononcle Ben.

 

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Le lever de soleil est radieux. La journée sera très chaude si on se fie aux prévisions de la météo. Il y a presqu’une douzaine d’œufs sur le comptoir. Je m’exclame : « ouais, les poules ont travaillé fort ». Mais je ne suis pas dupe. Je vois bien que la grosseur des œufs ne correspond pas à la petitesse des poulettes.

 

La journée commence lentement. Il y a un manque de motivation flagrant. Nous fabriquons un caisson pour une fenêtre et un caisson pour la porte du plancher-2. Il n’y a rien de nouveau dans ce travail. Je dois aller chez BMR pour acheter des 2 x 4 qui nous manquent. Les dames du magasin et spécialement Marie-Josée se demande bien ce que l’on fabrique. Elle ose la question et je lui donne la réponse subito presto. Elle est bien contente d’apprendre que nous construisons un phare. Elle pousse la curiosité à me demander si je suis architecte. Non que je lui réponds, chutin ingénieur sans lui mentionner que je ne paie plus ma cotisation professionnelle.

 

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Un beau lever de soleil

 

 

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Un encore plus beau lever de soleil

 

À la demande de Jean-Luc, je ramène les échantillons de couleur pour le revêtement extérieur en Canexel. Des heures de plaisir pour tous sauf moi. Je ne regarde même pas les échantillons. Je ferai un pont lorsque je serai rendu à la rivière.

 

Nous montons le caisson de la porte et de la fenêtre au plancher-2. La méthode est éprouvée et ça se fait les doigts dans le nez surtout celui de Côme. Nous posons le caisson de la fenêtre et commençons celui de la porte.

 

Le dîner est annoncé. Il faut boire beaucoup d’eau tellement il fait chaud. Un bon pâté au saumon de chez Ti-Paul servi avec tomates et brocholi machin.

 

Retour au chantier après une longue période de repos. Nous complétons la pose de la porte et au moment où nous allons couper un morceau de bois, horreur encore une … de fois, je me suis trompé de mur. Il faut dévisser une partie du travail et transférer le caisson sur le mur adjacent. Cent fois sur le métier, il faut reprendre son travail. Heureusement, tout se fait sans heurt et la porte est finalement bien assujettie à la structure. Côme me demande si elle est bien sur le bon mur. J’hésite un peu et je finis par répondre un oui plutôt agacé.

 

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Tu peux visser, Côme, elle est à la bonne place

 

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Il y a du progrès

 

Nous sommes forcés d’arrêter le chantier non pas à cause de la pluie, du vent, de la grêle, du froid ou voire même un manque de matériaux, mais bien parce qu’il fait trop chaud. Avec cette chaleur, le risque d’erreurs est grand (nous l’avons démontré) et comme nous sommes en hauteur, il vaut mieux écourter la besogne pour profiter d’une petite frette, … ou deux.

 

Pour souper, Jean-Luc nous offre une pizza de chez Ti-Paul dont la renommée était surfaite. La mer est calme, la température agréable et les mouches arrivent. Nous allons dans nos maisons respectives.

 

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Il y a quarante ans, je devenais père. Joyeux anniversaire Marie-Ève. Je prends congé à ta place.

 

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Il fait encore super beau soleil. Le déjeuner est très reposant. Nous arrêtons le chantier pour quelques jours. Côme et Danyèle nous quittent pour un bout de temps et moi je retourne à Terres-Rompues pour quelques petits travaux.

 

Je fais quelques petits travaux et ramasse mon campement. Côme fait de même. Ils quittent vers 10:00 et moi vers midi. À la prochaine.



07/07/2019
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