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2016-10-17-Notre maison à l'Isle-aux-Coudres-Plâtre et cadrage

Oui, j'ai dû négocier un petit peu pour aller rejoindre mes deux frères à l'Isle-aux-Coudres. Voyez-vous, j'arrivais d'un voyage de 7 semaines à l'extérieur du pays et mon amoureuse appréciait ma présence auprès d'elle. Mais elle comprend que je puisse manquer à d'autres et je l'écris sans prétention de ma part.

 

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 Mon amoureuse 

 

Lundi matin, je quitte à 7:00 pour me prendre le bateau de 9:30 à St-Joseph de la Rive. Côme part à 6:15 de St-Alexis-des-Monts.  D'après moi, il arrivera pour celui de 10:30. Arrivé au quai, le bateau n'arrive pas. Il y a une ambulance qui le retarde. Nous embarquons vers 9:55 et le hasard fait que Côme embarque le dernier sur le bateau. Comme j'aime bien me pencher sur la rambarde pour voir l'eau bouillonner et respirer l'air marin, je suis sur le pont et Côme m'aperçoit. C'est avec une certaine surprise que je le vois se diriger vers moi.

 

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Les retrouvailles

 

Jean-Luc nous reçoit, en deux pour un, pour le dîner. Après le placotage, nous commençons le travail.

 

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Côme a tout préparé le bois pour faire les cadrages autour des fenêtres et des portes. Il sort sa scie à onglets et s'affaire à la tâche. Pendant ce temps, je démonte l'échafaud dehors qui sert de garage et le rentre à l'intérieur pour me rendre au plafond. C'est là que le fun commence. Le travail de plâtrage est ingrat. C'est sale, dégueulasse et fatiguant, surtout pour mes reins vieillissant. Il y a peu à dire car c'est du déjà vu.

 

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Ayoye mes reins et il ne faut pas tomber

 

Par contre, hormis le travail, il y a la partie sociale entre frérots. Côme taquine son vieux frère en lui disant qu'il est vieux. Ce n'est pas original, mais les anecdotes sont loufoques. Par exemple, Jean-Luc, le pauvre, a rangé un navet dans le congélateur plutôt que dans le réfrigérateur. Comme il n'y a que deux portes, ça ne fait qu'une chance sur deux de se tromper. D'après Côme, c'est un signe de démence. Moi je ne crois pas. Élever un navet qui vient de la terre vers le haut du frigo est plutôt un signe divin.

 

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S'il n'avait que ça!

 

Par contre, même si ce qui  se passe à l'Isle-aux-Coudres reste à l'Isle-aux-Coudres, je ne peux m'empêcher de relater le tragique événement qui aurait pu coûter la vie à notre nièce canine. En effet, revenant de Bonichoix avec Capucine, l'homme vieux a oublié la bête dans l'auto pendant une période de temps qui aurait pu être fatale. Sa compagne de vie a été libérée juste avant l'irréparable. Ses yeux (je parle de la pauvre Capucine) exprimaitent la blessure tant physique que morale que son maître lui a infligée. Afin de la réconforter, je lui ai permis de dormir en cuillère avec moi dans mon sac de couchage.

 

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Le regard de Capucine envers son maître n'est plus le même

 

Comme Jean-Luc avait prévu des andouilles pour le souper, il m'a demandé de m'en occuper pour ne pas qu'elles soient oubliées sur le gril. Je pense qu'il se sentait coupable un ti-peu. Nous aurions pu manger de délicieuses patates pilées, mais lors de son récent déménagement, le dément a donné ses deux pile-patate à Récupération St-Joseph. Par chance, il avait fait un riz gratiné qui a vite fait oublier toutes les mésaventures de la journée.

 

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Pile patate électrique

 

Le souper fut fort agréable. Le vin était très apprécié et un certain s'est endormi vers 19:30. Jean-Luc est venu lui retirer ses lunettes et j'ai, moi aussi, enlever mes prothèses auditives. Le plus vieux est resté sourd et aveugle.  

 

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Un endormi certain

 

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Je me lève à 6:00. Trop tôt? Non, trop tard. Mes deux frères sont déjà debout et les obstinations ont débuté depuis un bout de temps. Il n'y a pas de beurre et le pain n'est pas selon les standards gastronomiques. Cela n'empêche pas Jean-Luc de prendre son petit déjeuner comme si de rien n'était.

 

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Jean-Luc et le petit déjeuner

 

Par chance, Côme avait fait des binnes et j'avais apporté des cretons. Le déjeuné est vite expédié et avant même que Galarneau ait pu nous faire un coucou, le chantier commence. C'est le même travail qu'hier.

 

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Tiens, Galarneau qui s'amène

 

Côme fait de belles choses et moi j'essaie de ne pas tomber du plafond. Vous savez, quand vous sabler le plâtre au plafond à 15 pieds de hauteur en vous tenant à la boite de courant de la lumière et que le fil dénudé vient vous toucher la main, vous réalisez que la vie ne tient qu'à un fil. Sous le choc, je demande à Côme de fermer l'interrupteur.

 

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Toujours fermer l'interrupteur

 

Après quelques heures, je dois prendre une pause. Jean-Luc me photographie dans mon costume d'Hallowen. Côme travaille sous la poussière de plâtre et essaie de poser les cadres de fenêtre.

 

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Mon costume d'Halloween

 

 

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Les cadres de fenêtre avec vue sur la bécosse derrière la porte

 

Pendant ce temps, Jean-Luc récupère les bouts de bois et fait son travail d'artiste au grand dam de Côme. Les grands esprits se confrontent.

 

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L'heure du recadrage par l'artiste

 

Nous mangeons un très bon spaghetti italien dont la sauce fut concoctée par le cadreur et une certaine madame de la CSST. Avant de quitter pour la soirée, je mets la vaisselle au cycle de rinçage avant le lavage final. Tout le monde se quitte pour la nuit.

 

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Vaisselle au cycle de rinçage

 

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Jean-Luc nous a quitté avant le lever du jour. Il doit se rendre au Saguenay pour plusieurs rendez-vous: garagisse, optométrisse, audiologisse, dentisse, calisse.

 

Mon plan est de sabler le plâtre et faire des retouches avant d'apposer la couche d'apprêt au plafond mais malheureusement, le plâtre n'a pas eu le temps de sécher complètement. Je décide alors d'installer la petite Fanie. Je me rends chez BMR acheter la petite quincaillerie et je me change en électricien pour faire la lumière autour de moi.

 

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La petite Fanie

 

Pendant ce temps, Côme continue son travail de cadrage dans la tour 2. Je vais le rejoindre et je procède à l'installation de quatre plinthes de chauffage de 1000 watts afin de remplacer les deux vieilles installées temporairement l'an passé.

 

Attention, Attention

Dans les écrits qui suivent, seuls les noms des personnes n'ont pas été changés. Les événements racontés ici sont basés sur la réalité.

 

Côme, puisqu'il faut l'appeler par son nom, continue à poser ses cadres de fenêtres. Pour fixer les pièces de bois, il utilise une cloueuse pneumatique, c'est-à-dire un fusil fonctionnant à l'air comprimé qui pose des clous.

 

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Cloueuse pneumatique

 

À un moment donné, je m'aperçois qu'il s'effondre sur une chaise, l'air découragé. Il tripote le fusil. Je le regarde d'un oeil inquiet. Je crois qu'il parle à son fusil. Je ne saisis pas trop tous les mots, mais la plupart se terminent par ... nac ... nac.

 

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Il parle à son fusil

 

Je comprends vite que l'outil ne veut pas collaborer. Je m'avance lentement et très délicatement, je lui demande ce qui ne va pas. Il me répond que le plongeur du fusil qui enfonce les clous ne remonte pas. Il a beau mettre de l'huile, cogner dessus, rien n'y fait. Il est tellement découragé qu'il va même jusqu'à sortir son marteau et des clous pour finir le travail comme dans le temps de son grand-père.

 

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Une vieille méthode

 

Comme je connais un peu la mécanique, je m'offre de démonter l'engin. Tout joyeux, je sors mon coffre d'outils et avec des clés Hélène, je démonte le piston et quelques autres bidules. Nous essayons de trouver le ressort qui doit certainement faire remonter le plongeur mais nous ne voyons rien: ni ressort, ni pièces défectueuses. Incrédules, nous nous rendons à l'évidence: c'est l'heure de la pause bière.

 

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Ça c'est bon

 

Après cette pause, nous remontons le fusil et nous décidons de rejoindre le manufacturier de l'outil afin de trouver une solution à ce problème. La première question qu'il nous pose est: "Est-ce que la pression d'air comprimé est suffisante". Ben là, tsé, on est pas caves. Côme va vérifier les manomètres et revient avec un air bête ou béat ou les deux. Le compresseur n'est plus branché. Que s'est-il passé? Nous remercions monsieur Porter Cable et nous convenons que tout ce qui se passe à l'Île doit rester à l'Île.

 

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La pression d'air? Suffisante? Heu, ben oui, tsé.

 

C'est déjà l'heure du dîner. Il n'y a pas de Jean-Luc et il n'y a pas de dîner. Je me rends chez Bonichoix qui mal y pense et reviens avec une croustade fraise et rhubarbe, salade de patates et des tranches de longe de porc. Pendant ce temps, Côme a mis son habit de cuisinier et nous a préparé une délicieuse chaudrée de palourdes des Îles de la Madeleine. Pendant que nous nous régalons, nous avons une pensée pour le troisième frère en cavale.

 

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Le chef encadré

 

Comme je n'ai plus de projet, je quitte pour prendre le bateau de 14:00. Jean-Luc reviendra en fin d'après-midi et avec Côme, ils pourront encore avoir leurs discussions animées.

 

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Retour par le parc de la Galette

 

À plus!



22/10/2016
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