pharamen

Lundi matin, le 21 octobre, je quitte Terres-Rompues à 6 h 45. Il fait encore noir et j’ai l’Echo d’Hélène que j’ai réparée suite à ses déboires dans le parc des Laurentides. Elle s’achète une autre auto, alors l’Echo est devenue mienne. La route est belle. Il fait froid mais le soleil est présent. Dans le parc de la Galette, j’entre dans un brouillard de neige. Eh oui, nous y sommes. Arrivé à St-Joseph de la rive, il fait super beau cependant. C’est froid mais le soleil est invitant. J'embarque sur le bateau à 9 h 30.

Nouveau bateau, plus gros

C'est ça le monde marin

Lundi, jour 6

Après avoir passé chez BMR, histoire de me faire connaître et de commander quelques matériaux, j’arrive au chantier. Je vais saluer la voisine et déballe le plancher qui avait été recouvert de polythène.

Il faut déballer

Je coupe des madriers pour prolonger la structure vers la salle d’eau et pose un certain nombre de solives. Je complète l’octogone et je commence l’installation des feuilles de contreplaqué ayant au préalable ajusté l’équerrage.

La salle d'eau (bécosse)

L'octogone et le contreplaqué

Les hélicoptères Griffon de l’armée canadienne de Valcartier se promènent au-dessus de l’île. L’armée est venue troubler la quiétude des insulaires une semaine afin de pratiquer ses soldats à des manœuvres de combat. Ces jeunes militaires sont logés dans leurs tentes au camping Leclerc alors que les hélicoptères sont stationnés au magnifique aéroport de l’île. Bienvenue chef, oui chef!

C'est la guerre

Mardi, jour 7

La température est maussade. Il bruine toute la journée. J’installe le pare-vapeur sur les solives et pose les feuilles de contreplaqués.

Le premier octogone et la bécosse

Je manque de vis et il pleut vraiment trop fort. Je prends l’auto et va faire une balade. J’arrête chez BMR pour acheter les vis manquantes. Je fais un saut  et Bonichoix qui mal y pense pour m’acheter une tarte aux pommes et sucre afin d’assouvir mon instinct de gourmandise. C’est mal y pense mais c’est bon en titi.

Je continue ma balade jusqu’au quai du traversier. Je vais voir le remorqueur de 25 millions de dollars construit ici à l’Isle-aux-Coudres. La compagnie Ocean a obtenu ce contrat pour construire le plus puissant remorqueur jamais construit au Canada. Il a été mis à l’eau pendant la fin de semaine. Il subit des épreuves pendant la semaine et sera dirigé vers Québec où il en subira d’autres. En suite, il se dirigera à Sept-Îles pour sa livraison au client.

Le Tundra 100

Je complète le tour de l’ile et m’arrête chez la voisine pour prendre une tite frette. La pluie cesse, alors je retourne sur le chantier et finis ma journée en vissant du contreplaqué et en ajustant le niveau de la structure.

Mercredi, jour 8

Il fait froid et il vente fort mais le ciel est dégagé. Après mon petit déjeuner dans l’Astrordinaire, je commence à visser les 13 pieux reçus la veille. Ainsi, je peux continuer la construction du plancher de la deuxième section. Jean-Luc arrive vers midi. Il est très satisfait de la progression des travaux. Je complète le vissage des pieux et continue la structure. Elle fait maintenant 44’-3 1/2’’ (quarante quatre pieds trois pouces et demi) de long ce qui correspond à un bungalow normal.  Je manque de bois et je téléphone chez mon ami BMR pour faire une commande. Il n’y a pas de réponse. Curieux ça, que se passe-t-il? Jean-Luc, tout frigorifié, s’offre à aller commander les matériaux directement au magasin.

À son retour, j’ai posé des lambourdes et j’ai commencé l’installation des solives et le nivelage des poutres. À 17 h 15, je ferme le chantier. C’est l’heure d’une bonne bière avant le souper que Jean-Luc nous a concocté.

C'est long

Jeudi, jour 9

Il fait froid ce matin. Le ciel est clair. Jean-Luc est parti marcher avec le chien et il n’a pas osé venir cogner à ma porte. Pourtant, j’étais réveillé. Je déjeune comme à l’habitude dans l’Astrordinairenet et je commence le chantier à 8 h. Je coupe les solives et les place de façon temporaire car j’attends une livraison de madriers pour la structure de la croix. Tout arrive à la première heure. Ici, à l’Île, les gens sont ponctuels. Je complète l’installation des solives. Je double la poutre maitresse et j’installe des lignes de maçon pour le nivellement. Le petit veau n’est d’aucune utilité, de même que le grand veau. J’utilise un veau de ligne qui donne une précision correcte.

La colonne verte et drabe

J’installe des poteaux vis-à-vis les pieux et les solidifie avec des contreventements.

Poteau contreventé et ligne de maçon

Attention! Un changement à la conception nous amène à une réunion au sommet. Dans les plans originaux, nous faisions une grande chambre, une salle d’eau en appendice et une cuisine qui relie la chambre à une salle à dîner de même grandeur. Jean-Luc devait en être le seul résident. Mais il nous est venu l’idée qu’Hélène et moi pourrions utiliser la deuxième section, soit la salle à dîner, pour y résider aussi. Alors, il faut une deuxième salle d’eau attenante. Je montre à Jean-Luc l’emplacement que je propose. J’apporte mes argumentations et Jean-Luc fait de même et finalement, nous en arrivons à un accord. Ouf! Il faudra sacrifier un peu sur la symétrie mais je pense que ce sera bien. Cette nouvelle salle d’eau servira de passage au phare si un jour il se réalise.

En après-midi, Jean-Luc me demande de l’accompagner pour une marche. Pourquoi pas? Il faut varier les activités. Après, je continue le même travail jusqu’à la fin de la fabrication de la structure, ce qui nous donne une belle grosse croix.

La croix

Vendredi, jour 10

La journée s’annonce belle. Elle débute par notre rituel : une marche d’une heure en compagnie du chien. La nuit fait place à un ciel rempli de rouge. Les nuages zèbrent cette couleur de fond et plus tard le soleil se lève tout timide derrière eux.

Je prends une bonne rasade de jus d’orange Oasis, acheté en spécial chez Bonichoix qui mal y pense, et prépare mon petit déjeuner.

Le vent s’est couché, si bien que le fond de l’air est chaud. Je continue mon travail avec Jean-Luc qui anticipe déjà la progression des travaux. Nous nous affairons donc à compléter l’octogone de la deuxième section et la pose des solives sur les lambourdes.

L'octogone complété pour Hélène et moi

Nous recouvrons notre chantier et les matériaux de polythène et nous nous préparons à prendre le bateau de 14 h afin de nous diriger vers nos destinations respectives.

Le frère de Jean-Luc (moi)

Le frère de moi, lui

Jean-Luc va à Québec et moi au Saguenay. J’ai le temps d’aller acheter un petit goûter chez Bonichoix qui mal y pense et nous embarquons pour la croisière devenue habituelle maintenant.

À Baie St-Paul nous nous saluons et je prends le parc de la Galette. Il fait soleil à St-Urbain mais dans le parc, alors là ce n’est pas pareil …

Il neige.