pharamen

La belle saison est revenue et nos premiers campeurs aussi. Côme vient nous rejoindre avec sa roulotte et la madame de la CSST. Ils arrivent par le bateau de 12h30. Jean-Luc et moi sommes arrivés à 10h00. Nous avons traversé le parc de la Galette qui nous réserve toujours de belles surprises. Aujourd'hui, un ours est venu traverser la route alors que nous arrivions à sa hauteur. C'est toujours agréable de voir des animaux sauvages dans leur habitat naturel. Nous devions manquer le bateau mais il a dû avoir un retard car à 9h40 nous arrivons juste à temps pour faire partie de la file.

 Un ours sans galette

La belle saison est revenue mais pas la belle température. Le ciel est couvert, il vente fort et pour l'arrivée des campeurs, il pleut à boire deboutte. La pluie ne cessera qu'au souper.

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Aussitôt arrivé, je commence le chantier par l'installation d'une prise d'eau extérieur pour compléter le troisième service pour les campeurs. La station de vidange a été installée à l'automne passé et le service d'électricité l'année précédente. Je dois aller acheter quelques pièces de quincaillerie chez BMR et à mon retour, la soupe aux gourganes que j'avais faite est sur le feu. Après le dîner, je continue mon travail et les campeurs arrivent. Une pause s'impose afin de les accueillir et nous donnons un coup de main pour l'installation de la roulotte sous la pluie battante.

Un campeur sous la pluie

Installation du service d'eau avec la madame de la CSST

Pendant que je prépare l'installation de la deuxième bécosse dans la tour 2, Côme démolit la vanité temporaire de la salle de toilette de la tour 1. Je fais une ouverture dans le mur de la salle de douche afin de faire une sortie d'eau pour la bécosse. Je complète la tuyauterie.

Il a l'air bourru comme ça mais il est de bonne humeur

Ouverture dans le mur pour aller chercher l'eau pour la bécosse

Côme demande mon aide pour transporter la nouvelle vanité du pick-up jusqu'à l'intérieur de la maison. Je retourne percer un trou dans le plancher pour la bécosse et reviens donner un coup de main pour mettre la nouvelle vanité en place. Pas facile. Il n'y a qu'un quart de pouce de jeu pour glisser la vanité entre les deux murs. Pour la faire pivoter en place, il fallait la faire entrer un peu dans la fenêtre. Tout avait été calculé. T'inquiète.

Tout est calculé mais une chance qu'il y a une fenêtre

Pendant que Côme complète l'installation de son oeuvre, je retourne fermer le mur et donner une couche de plâtre sur les joints.

L'heure de la tite bière est arrivée et nous prenons l'apéro. Le souper est offert par les campeurs qui nous ont préparé un ensemble de tousse qui. Délicieux souper qui nous conduit peu de temps après vers nos couches respectives.

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Pas moyen de dormir, Jean-Luc brasse des 5h00 et le joyeux campeur d'à côté vient lui tenir compagnie dès 5h30. Pour ma part, pas question de quitter ma douillette avant 6h00. Nous déjeunons à tour de rôle. Au menu, les binnes de Côme faites avec des binnes de dimensions anormales fournies par Jean-Luc. Elles sont bonnes pareil.

Mon chantier, ce matin, est de faire la taupe. En fait, il faut que je fasse la tuyauterie de la nouvelle bécosse sous la maison et je ne dispose que de 15 à 25 pouces de hauteur. Je dois ramper sur le bout des orteils et sur les coudes. Je pose le tuyau de 3 pouces pour la bécosse et je raccorde le drain de la douche et celui du lavabo sur ce gros tuyau. Il faut aussi que j'installe une tuyau d'évent afin que le liquide nauséabond prenne le bon bord.

La taupe sort de son trou

Pendant ce temps, Côme, sous les instructions de Danyèle et Jean-Luc, coupe les céramiques selon une mosaïque élaborée. Il se contente de couper la céramique sur une scie à diamant sans critiquer les goûts des décorateurs même si c'est un peu trop compliqué. La tâche est beaucoup trop délicate quand il faut faire adonner motifs et couleurs. Même Danyèle demande "l'imprimatur" de Jean-Luc avant de s'avancer trop loin.

Mosaïque nécessitant l'imprimatur de Jean-Luc

Dagobert, qui a mis sa chemise à l'envers, coupe les carreaux

Devant tant de complexités dans ce mandat, je préfère retourner dans mon vide sanitaire où la merde me donne une certaine joie de vivre.

Dagobert plante les arbres à Robert 

Jean-Luc ne chôme pas le pauvre. Il remplit deux fois le pick-up de cochonneries qui s'empilaient dans l'arrière de la maison. Le nettoyage fait un bien terrible et il veut tondre le gazon. Mais que faire quand la mécanique ne veut pas collaborer. Côme fait une intervention et essaie de faire comprendre à Jean-Luc, qu'un moteur à explosion, qu'il soit à quatre temps ou à deux temps ne pourra valser que si le réservoir d'essence en contient un peu. Devant sa méprise, il verse un peu de ce liquide miraculeux qui après un lancer de la corde, le moteur se met à pétarader joyeusement. Une belle activité que la tonte du gazon sous un beau soleil à l'Isle-aux-Coudres.

Mais là ça marche

L'heure du dîner arrive enfin. La tuyauterie est complétée et tout le monde peut aller selon son aisance. Encore une fois, je suis le premier à tirer la chasse d'eau.

Pendant que Côme et Danyèle continuent leur mosaïque de céramiques, je donne une couche de plâtre dans la salle de douche de la tour 2. Ensuite, je profite du beau temps pour aller poser le revêtement sur les coins de la maison. Jean-Luc est terriblement satisfait de l'effet et le fait est louangé grandement.

La pose des coins

Tiens, la voilà, elle

Il a toujours besoin d'être encadré

La journée a été profitable. Le coulis est à venir.

La journée de travail prend fin et tout le monde prend un bonne douche avant l'apéro suivi d'un délicieux souper. D'après la madame de la CSST, mon appétit était un peu gargantuesque. J'ai même chapardé une patate de plus que Jean-Luc voulait nous soustraire du repas, lui qui les avait même volées chez la voisine.

Les campeurs se couchent tôt. Capucine réclame sa promenade du soir et moi j'écris ces lignes.

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Le lever du jour est magnifique avec un soleil radieux. Tout le monde petit déjeune un après l'autre. Côme réclame mes Go internet pour télécharger sa Presse. Ensuite la journée commence.

Le mandat de Côme est de faire les deux comptoirs de la cuisine en céramique. Le mien est de compléter le revêtement des coins de la maison. Il commence à démolir le comptoir temporaire et nous discutons sur la façon d'installer le nouveau. Il a besoin de petits matériaux et me demande à quelle heure ouvre BMR. Je lui réponds: ben voyons ça ouvre à 8:00. Il dit: oui mais il est 7:50. Ah bon, je me pensais déjà à 8:30. C'est que les journées commencent tôt ici.

Le petit comptoir et sa céramique, beau travail

Jean-Luc est passé mettre ses grains de sel

De mon côté, je décide d'aller plâtrer la salle de douche afin de poser la bécosse au plus vite. Malheureusement, le plâtre de la veille n'est pas sec. Alors, armé de ma spatule et de mon plateau, je me rends à la salle de toilette de la tour 1 pour y appliquer une couche de plâtre.

Côme continue à fabriquer le comptoir pendant que moi je m'affaire à poser le revêtement des coins. Il fait super soleil et il fait chaud. Je mets mon chapeau de rêves et de conquêtes pour ne pas attraper de coup de soleil sur le coco et une bonne couche de crème scolaire sur le visage pour faire fuir le cancer de la peau. Cela est une recommandations de ma soignante amoureuse.

La nature à l'Île se manifeste en beauté

Parlant de beauté...et ne me dites pas que la chienne est belle

Belle réalisation de Jean-Luc

À midi, la pause houblon est vraiment appréciée. Nous mangeons une délicieuse soupe chez nos campeurs et de la pelouse que Jean-Luc a préparée. Parlant de pelouse, c'était le mandat de Jean-Luc et la machine a beaucoup souffert. Non non, pas à cause de lui mais l'herbe était vraiment haute vous savez.

L'après-midi est une continuité de l'avant-midi. Chacun à son travail. Danyèle s'occupe du souper et elle nous fait de succulentes frites maison dans sa nouvelle petite friteuse. Ce qu'elle a de particulier, la friteuse, c'est qu'elle est muni d'un écran où l'on peut voir la cuisson des frites. Même qu'au début de la cuisson, on voit apparaître un lion rugissant annonçant Paramount Friture.

La Paramount Friture

Pendant ce temps et pour une bonne partie de l'après-midi, dans le four de la roulotte, cuisent des Cômes levées. Le souper fut excellent. Jean-Luc, quant à lui, a fourni des sous six à la douzaine. La bière et le vin ont agrémenté ce souper gargantuesque, il y va de soi.

 Les sous six ou pattes de pieuvre grillées

Connaissez-vous le professeur Tournesol dans Tintin? C'est le surnom que nous avons donné à Jean-Luc aujourd'hui. Tout comme Tournesol, il ne comprend pas bien les phrases qu'on lui dit et lorsqu'il les répète, dans la plus grande déformation, nous avons des qui propos à faire mourir de rire.  Par exemple: je demande à professeur Tournesol si je peux jeter le vieux radio à cassettes. Il me répond: oui. Je lui demande s'il veut garder la cassette de Céline Dion. Il me répond: la télévision?

Le professeur Tournesol

La fraîcheur de l'Île nous a forcé à manger à l'intérieur. Mais lorsque nous sommes sortis, il n'y avait pas que la fraîcheur de désagréable: les mouches. Elles ne nous piquaient pas tous, mais tous étions indisposés. Ce fut le moment de gagner nos berceaux.

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Ce matin, Côme boude l'hospitalité de Jean-Luc, car en plus d'avoir chapardé les œufs, nous sommes rationnés. Malgré tout, il ne peut se résigner à manger son smoked meat tout seul alors il vient nous rendre visite et télécharger sa Presse.

Aujourd'hui, le travail est plutôt léger. Côme peaufine les comptoirs de cuisine et moi je sable le plâtre des deux salles de toilette et j'en remets une couche.

Danyèle participe à l'action en donnant trois couches de vernis sur le bois de la vanité et Jean-Luc, de son côté, vaque à différents mini projets qui en font un grand dans son ensemble. Difficile de définir le projet car le professeur Tournesol nous tient dans le secret.

Le dîner est en plein air. Le soleil est fort, le ciel est bleu et le vent est plutôt timide. À la fin de l'après-midi, j'installe la toilette dans la tour 2 et malheureusement, elle n'est pas à mon goût. Il faudra y revenir.

Je fais du ménage dans la tour 2 car des amis viendront nous rendre visite pendant la fin de semaine de la St-Jean Baptiste qu'on appelle maintenant la fête des québécois. J'installe les lits jumeaux  qui feront un lit royal (King).

Côme décide souligner le Ramadan et prépare le rituel de la prière. Il trouve un tapis et le lave copieusement afin de pouvoir s'y prosterner pour montrer son postérieur.

Le Ramadan, c'est sérieux

Tout le monde se douche et on part faire un tour de machine avec Adélard. Capucine reste garder la propriété.

Nous revenons avec le souper et ........ des œufs.

Le souper est champêtre et le vin s'étire un peu. À 20:30, les campeurs vont se coucher, Jean-Luc tripote dans la cuisine et moi, je me retire dans mes appartements.

Le souper est champêtre, mais la photo est celle du dîner

Demain, on se préparera à partir.

2016-06-17-vendredi

La journée commence de façon magnifique. Le soleil est radio et on a des œufs. On se fait un bon déjeuner et on prépare nos bagages pour le retour mais sans trop se presser.

Je retire ma toilette et fais des essais à l'extérieur. Je dois la retourner car elle ne fonctionne pas.

Je prends une tite frette en regardant Côme ramasser son camping. Je lui donne un petit coup de main, mais il est tellement habitué à sa procédure que je risque de faire faire des erreurs.

Finalement, tout le monde est prêt pour le bateau de 10:00.

Pour nous, le parc de la Galette nous permet de revoir notre ours.