pharamen

Tel que convenu, il y a un mois, nous retournons à l'Isle-aux-Coudres pour la réception des armoires de cuisine et du réfrigérateur. Au programme, il y a du plâtrage à faire avant de poser les armoires et un peu de tuyauterie pour l'installation d'un évier de cuisine.

2016-02-22-lundi-jour 87

Il fait froid au Saguenay: -21 C. À Terres-Rompues, la côte est en glace bleue car le ciel, sans nuage, s'y mire dedans. Jean-Luc vient me chercher. Je l'appelle pour lui dire de faire attention en descendant la côte. Un peu plus tard mon téléphone mélodise (les téléphones ne sonnent plus). Il m'annonce une tragique nouvelle: son auto est de travers dans la dernière côte et il me demande d'aller le chercher. Pas de panique, il n'y avait rien de grave. Je prends les commandes, mets en marche arrière, braque les roues en sens contraire et enfonce l'accélérateur pour faire patiner le devant. Je contre braque en mettant en marche avant et je lance l'auto en descendant la côte. Le reste n'est que de la routine.

Bof, la chienne n'a même pas eu peur 

Nous avons roulé jusqu'à St-Joseph-de-la-Rive sous un beau soleil. La route était sur l'asphalte sauf dans les montagnes du parc de la Galette où elle était enneigée et glacée. Le bateau arrive en même temps que nous et nous arrivons à midi à la maison. L'entrée est pleine de neige, alors nous transportons le bagage du chemin à la maison sous les chauds rayons du soleil de midi.

Sous les chauds rayons du soleil de midi

Pendant que Jean-Luc nous prépare des sandwichs, je me rends chez BMR acheter quelques matériaux. Le plâtrier qui est venu spécialement du Saguenay pour faire le travail avait oublié ses outils, le con. Il a fallu que je lui achète une spatule et une truelle. Le con, c'est moi.

Lui, il n'est pas con

Sans perdre de temps, je tire les joints de plâtre dans la cuisine pendant que Jean-Luc fait un grand rangement dans la tour jumelle. À la fin de l'après-midi, je rajoute quelques morceaux de gypse et je tire encore quelques joints.

Demain c'est le jour de la livraison et j'espère que la deuxième couche de plâtre sera donnée afin de pouvoir travailler sur l'installation du comptoir et du chauffe-eau.

Pose de gypse et de plâtre

2016-02-23-mardi-jour 88

Il fait froid: -21 C. Mais il fait bon dans la chaumière et le ciel est bleu. Le soleil se lève et offre un très beau spectacle.

La journée s'annonce belle

On expédie le déjeuner et on commence le travail. Je vide encore une fois la cuisine et je me mets au sablage du plâtre. Ensuite j'en remets une couche. J'installe un tuyaux Pex pour acheminer l'eau de la cuisine à la salle de toilette. Il faut percer des trous dans le mur fini de pruche, par chance Côme n'est pas là pour le voir. Je pose quelques morceaux de gypse dans la cuisine et encore du plâtre.

Un mur de pruche, mais il n'y a pas de trou

Et voilà le camion de BMR qui vient livrer les armoires. Jean-Luc est très énervé. On transporte les boîtes sur la brouette et à bras entre le chemin et la galerie. Jean-Luc se charge de rentrer les boîtes dans la maison.

Bête de somme à ma solde

Pendant ce temps, je vais chercher des planches sous la maison pour faire une base pour les armoires du bas. Il m’apparaît plus simple de faire comme cela plutôt que de fixer les pattes fournies avec les armoires. Je mesure trois fois plutôt qu'une et je perce les trous nécessaires pour faire passer les tuyaux d'eau.

C'est la pause-dîner. Jean-Luc nous sert une soupe au poulet et riz que j'avais faite et que j'avais apportée dans un pot Masson. Je ne veux pas me vanter mais elle était succulente.

Désolé, il n'en reste plus

Après un peu de travail, nous allons chez BMR pour acheter plein de petites choses pour avancer dans l'installation du cabinet et de l'évier. Aussitôt de retour, Jean-Luc se décide à acheter le beau petit évier qu'il a vu chez monsieur BMR. De toute façon, le gros que nous avions ne rentre pas dans le module.

Il est tout simple l'évier pas double

Je continue la plomberie et pendant l'absence de Jean-Luc, évidemment, on nous livre le réfrigérateur. Je le transporte avec le monsieur livreur jusque dans la maison. Je continue mon travail. Au retour du frère, je pose l'évier, la crépine, le S et le drain. Je finis par le robinet usagé douteux et tous les doutes sont écartés; il fuit. Par chance, Jean-Luc en a acheté un autre au cas où. Et bien, il ne fait pas. Je suis très déçu de ne pas pouvoir avoir l'eau courante dans l'évier, ce soir. Il est rendu 18h30 quand je lâche mon sac d'outils.

On est pas triste longtemps sur l'Île

2016-02-24-mercredi-jour 89

La belle température nous a quitté. Par contre il fait beaucoup plus chaud: -5 C. Ce matin, Jean-Luc a disputé Capucine qui voulait aller dehors. Il lui dit qu'il n'est que 3 h et d'aller se recoucher. J'ouvre une paupière sur la fenêtre et pourtant le jour se lève. Il se rend compte qu'il a fait une méprise car l'heure qu'il a prise provenait d'un message sur son téléphone. Il est plutôt 5h50 quand il emmène Capucine faire son pipi. La chienne n'était pas contente.

Se faire disputer pour le pipi alors que j'ai raison

Je prépare le café mais il est vraiment mauvais. Je mets de la pression sur le frère et il achètera du Tim Horton en avant-midi.

Ce sera la première enseigne dans la cuisine

Après un bon déjeuner, je m'affaire a sabler le plâtre de la cuisine. Il est vraiment difficile à sabler. Je redonne encore une couche. Ensuite je construis le dessus de comptoir. Jean-Luc veut récupérer des tites planches de cèdre mais je ne suis pas d'accord. On convient d'utiliser le restant de planches de pruche.  C'est un dessus de comptoir temporaire. Il faudra le changer pour un vrai mais J-Luc pense que ce sera pour un bout de temps.

Non, Jean-Luc, pas ces tites maudites planches de cèdre

J'installe le robinet que J-Luc est allé changer plus tôt ce matin. Cette fois-ci, il ne fuit pas. Il a même son bec pour laver les légumes. Aussitôt terminé, je branche le chauffe-eau dans la boîte de disjoncteurs. C'est l'heure de dîner. La tempête est pognée dehors. Il neige abondamment.

Euh... Elle est où la neige?

Après le thé, je vérifie l'eau chaude. Il y en a à profusion. Terminé le chauffage de l'eau avec la bouilloire. Le modernisme nous gagne trop rapidement selon Jean-Luc.

Je commence l'installation des armoires. Dans le choix des modules, j'ai pu trouvé des armoires que je pouvais installer comme le comptoir. Cependant, la profondeur est de 12 pouces, ce qui fait exactement pour l'autre mur de la cuisine. Après l'assemblage, je construis le dessus du comptoir en pruche et le cuistot est bien ravi de sa nouvelle cuisine. Je termine tôt pour compenser le temps supplémentaire que j'ai fait hier.

C'est ça que ça donne

2016-02-25-jeudi-jour 90

Il pleut. C'est une température de cul. On fait notre routine matinale et je commence le sablage. Je fais quelques retouches de plâtre qui, je l'espère, sécheront rapidement. J'installe un T sur le tuyau de PEX du plafond et je le fixe solidement. Je peux maintenant commencer à appliquer l'apprêt avant la peinture.

Après l'apprêt, c'est blanc en goéland

De la visite s'annonce. Mes amis Philippe et Delphine de Baie St-Paul viennent nous saluer en après-midi. Je cours au Bonichoix acheter quelques breuvages et c'est l'heure de dîner.

Je complète la couche d'apprêt et je réinstalle toutes les plaques de courant. On fait le ménage et la visite arrive. Après leur départ, j'installe l'armoire au dessus du frigo et le frigo. Jean-Luc pose ses tablettes et sa vaisselle. La journée est terminée pour moi. Ma grippe me rend un peu vache.

Le frigo est en place, l'armoire du haut, l'évier et l'eau chaude dans l'évier

2016-02-26-vendredi

C'est plus froid ce matin. La croûte va nous permettre de transporter notre bagage à l'auto. Après le déjeuner, je dégonfle mon matelas, roule mon sac de couchage et laisse la civière pour un autre patient. Nous ne sommes pas pressés mais nous sommes prêts pour le bateau de 9h00. Il ne fait pas beau au Saguenay mais ici, malgré le temps morne, il fait bon.

Au revoir notre Île qu'il est toujours de plus en plus difficile à quitter.