pharamen

Côme a planifié un séjour à l'Île, sans roulotte et sans madame de la CSST, pour poser le revêtement de planches de pruche à l'intérieur de la chaumière de Jean-Luc. J'en profite pour être du voyage et faire l'installation du tuyau d'égout allant à la fosse sceptique. Nous convenons de rejoindre Jean-Luc, à l'île, lundi matin, en prenant le bateau de 8h30. C'est le dernier de l'avant-midi car la grève des travailleurs des traversier est venue gruger l'horaire. Je propose de partir à 5h30. Comme j'ai du bagage à charger dans son camion, il doit venir chez nous à 5h00.

Côme est un lève-tôt, tout le monde le sait. Il est arrivé à 4h50 et à 5h10 nous partons. Tout va si bien que nous arrivons au bateau à 7h27.  Nous sommes les derniers à monter à bord pour un départ 1 heure à l'avance. Jean-Luc est très étonné de nous voir à 8h00 chez lui.

2015-10-19-lundi-jour 78

Je téléphone chez BMR pour vérifier la disponibilité du tuyau de PVC blanc de 4 pouces. Ensuite, je téléphone à monsieur Perron, l'excavateur. Il est très occupé et il doit me rappeler pour arranger le rendez-vous. Ce projet est mis sur la glace en attendant.

Avant de poser la planche de pruche, il faut faire l'électrification des murs. Pendant que Côme s'active à cette tâche, moi je m'occupe de faire l'installation du système de chauffage dans l'autre tour. Il le faut bien car Côme et moi y dormirons. Nous passons la journée à passer des fils électriques et à brancher les thermostats et les prises électriques.

À la fin de la journée, un appel de l'excavateur nous informe de sa venue pour demain à 8h00. Je fonce chez BMR avec Adélard pour aller chercher mon matériel. Il fait chaud dans la deuxième tour et les matelas pneumatiques sont gonflés.

L'heure de l'apéro est arrivée et le cuistot a préparé un délicieux repas.

Après mes ablutions, avant ma mise au lit, pendant que le cuistot lave la vaisselle, le pur-sang et l'enfant de chienne sombrent dans un profond sommeil.

Ce sont des bête de somme

2015-10-20-mardi-jour 79

Il fait encore nuit, ce matin. Mais nos appareils électroniques nous annoncent que Justin a gagné et que nous tous avons perdu. Mais perdu quoi? Nous l'avons déjà perdu depuis fort longtemps.

C'est le déjeuner qui est le plus important. À 7h00, tout est expédié. Un dernier café et nous débutons la journée à 7h30. Côme s'active sur ses murs en bois de pruche pendant que moi je pose des boîtes électriques pour les lumières extérieures.

La pruche embellit le décor

Gilles Perron, notre excavateur, arrive comme prévu avec sa pépine.  Nous convenons du travail à faire et pendant qu'il creuse, je pose le tuyau d'égout en PVC blanc de 4 pouces. Que c'est beau. L'ancien tuyau n'avait pas la pente réglementaire. Je fixe une bloc de bois de 1 pouce sur le niveau de 48 pouces de l'arrière grand-père à Rénald ce qui donne une pente de 2%. Je positionne les tuyaux avec cette pente et même avec un peu plus. Les étrons vont glisser rien que d'une traite jusqu'à la fosse. Le travail est physique car je dois manier la pelle à manche. Mais après 2 heures, tout le travail est bien fait.

Gilles Perron et sa pépine

C'est beau un tuyau

Malgré un travail de marde, je garde le sourire

La transition sous la maison entre le tuyau noir et le blanc

La finition du terrain par un Gilles soigneux

Et je coupe, et je rampe, et je colle

Mur après mur, Côme progresse en posant les thermostats, les interrupteurs, les prises de courant et les plinthes de chauffage. Pendant ce temps, je travaille comme un rat sous la maison à installer les tuyaux d'égout. Jean-Luc, quant à lui, donne une coup de main à Côme pour la pose des planches de pruche.

Beau coup d’œil

À la fin de la journée, il y a 5 1/2 murs de faits et moi j'ai le tuyau de la toilette de posé et le système de drainage de l'évier de cuisine. Je pose le cabinet de toilette et Jean-Luc transporte l'eau pour remplir le réservoir. Je suis le premier à faire un dépôt. Je chasse l'eau mais le résultat n'est pas à la hauteur de mes attentes. Nous allons l'expérimenter encore mais sinon, la bécosse va prendre le bord. D'un autre côté, ma tuyauterie avale très bien.

Le cabinet à guichet unique prêt pour le premier dépôt

L'heure de l'apéro est enfin arrivée. Jean-Luc nous prépare un excellent roastbeef cuit à broil en partie et correction à bake ensuite. Côme explique a Jean-Luc la signification de ces termes anglais et Jean-Luc comprend que...

Il est 20h00 et déjà un homme gagne sa couchette. Un autre fait la vaisselle en chialant après Justin. J'écris mon blogue et je vais faire mes ablutions avant le dodo.

2015-10-21-mercredi-jour 80

La nuit a été vraiment belle. Vers 3h00, j'ai sorti dehors faire un pipi et le ciel était rempli d'étoiles. La lune, par contre, était partie. N'étant pas trop capable de me rendormir, j'ai allumé mon ordinateur pour écouter un film et Côme a chaussé sa lampe frontale pour lire son roman.

À 6h00, Côme va envahir la demeure de Jean-Luc et ce dernier part faire sa marche avec la chienne. Ensuite, c'est le déjeuner. Pour ne pas faire le café, Jean-Luc me dit que je fais le meilleur café. Et je m'exécute.

Côme démarre sa journée, mais moi je traîne un peu. Pendant qu'il continuer son revêtement de mur en pruche, je vais terminer ma plomberie dehors au soleil. Je termine la station de vidange des roulottes et j'enterre le restant des tuyaux. Je travaille sur le puits et prépare une nouvelle station de puisage d'eau avec le sceau.

Je veux bien aider Côme à faire ses murs mais il me propose plutôt d'aller faire l'électrification de la salle de bain de la tour est. C'était une façon diplomate de m'éloigner de son projet. Tout va bien jusqu'au dîner. Mais la journée de la veille m'a rentré dans le corps. Je pique un roupillon pendant que Côme fait une vacarme avec le compresseur et la cloueuse.

Je me réveille et reprends le travail mais je suis très lent. Côme termine son mandat et nous allons chez BMR pour acheter les petites affaires qui manquent pour compléter les différents projets.

À 17h00, les prises électriques extérieures fonctionnent de même que les lumières à côté des portes. Le salon est complètement fini avec prises Contempra.

Plinthes de chauffage, prises Contempra, les murs sont presque finis

Pendant l'apéro, Côme et moi proclamons que Capucine pue. Jean-Luc s'en offusque et dit qu'on est sévère. En fait, il dit qu'elle ne sens pas très mauvais. Alors, bons joueurs, nous disons qu'elle sent bon, même qu'elle sent le chat. Je demande à Jean-Luc qu'est-ce qu'une bête puante? Je ne lui donne pas le temps de répondre et je réponds à sa place: une chienne.

Pendant le souper et même après, la discussion ou plutôt l'obstination s'installe entre Côme et Jean-Luc. Heureusement à 20h00, Côme sombre rapidement dans le sommeil.

2015-10-22-jeudi-jour 81

La nuit a été tranquille. Côme a fait un peu de lecture mais moi j'ai tout dormi la nuit. Ce matin, la pluie froide nous rappelle que l'automne c'est aussi des journées tristounettes.

Je fais le café mais j'oublie le contenant de plastique qui reçoit le filtre. Côme se bidonne quand tout s'effoire sur le comptoir. On fait le déjeuner et on commence le travail. Aujourd'hui, au menu, c'est la pose de florences au plafond dans la partie inclinée. Côme est au niveau du plancher et coupe les florences.

Sur un air connu de Bourvil:

"Le coupeur de florences,

il est encore en action,

il a coupé des florences,

pour les mettre au plafond"

Moi, je suis dans l'échafaud et je les visse. Le travail avance bien car l'équipe fonctionne bien. Après une légère obstination entre les deux autres, il est convenu de poser la lumière au plafond comme dans l'ancien temps, avec porcelaine qui pend au bout du fil et la chaînette pour allumer la lumière.

Les florences, la lumière et c'est la madame de la CSST qui sera contente: pour une fois

je me tiens à l'aide d'une corde

À midi, tout est terminé. C'est au tour de Jean-Luc. Il nous prépare une bonne soupe minestrone. La soupe se mange avec une fourchette et un couteau. Elle a des saucisses dedans et des nouilles en coude de l'Île au Coudes. Après un bol, nous sommes rassasiés.

Je suis rassasié par la soupe aux coudes de l'île aux Coudes

Après le dîner, nous faisons une conception assistée par ordinateur (CAO) pour prévoir comment découper, sans trop de perte, les feuilles de gypse pour le plafond. Nous sommes emballés par le projet, si bien que nous courons chez BMR pour acheter 4 feuilles de gypse. Nous découpons selon les plans et nous réussissons avec succès deux pans de plafond sur six.

Deux pans de gypse, il en restera six

C'est moi qui ai limité le nombre de feuilles de gypse parce que je croyais que deux pans représenteraient un travail de tout l'après-midi. Mais le travail s'est fait plus rapidement. À 15h30, nous avions rempli le mandat et notre semaine était complétée.

Nous laissons tomber nos tabliers à clous pendant que le chef met le sien.

À chacun son tablier

Nous ramassons le chantier et les outils sont rangés dans la camionnette Adélard. Les ablutions se font assez tôt et l'apéro est servi.

Pendant que Côme et Jean-Luc s'obstinent, moi je vous écris ce blogue. 

Entre deux obstinations, ils boudent

Ce soir nous avons des fruits de mer au souper et notre départ est prévu à 8h00 demain matin.

2015-10-23-vendredi

La nuit a été bonne et à 6h00 c'est la levée du corps et le branle-bas de départ. Les matelas sont dégonflés, les sacs de couchage roulés et les valises bouclées.

On petit déjeune et on remplit les thermos de café pour la route. À 7h15, nous sommes prêts pour le bateau de 8h00. Nous faisons nos adieux à Jean-Luc et nous partons. Il fait beau soleil mais le vent est frais. Dans le parc de la Galette, la neige est au rendez-vous et la charrue aussi.

Il fait beau soleil à St-Joseph-de-la-Rive

Il neige dans le par de la Galette

À la prochaine.