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2014-08-18-Notre maison à l'Isle-aux-Coudres-Encore les bardeaux d'asphalte

Je conviens avec Jean-Luc de retourner à l'Île à partir de lundi pour terminer les bardeaux d'asphalte. Nous voyagerons ensemble dans sa limousine avec moi comme chauffeur. Lundi matin à 7h00, il vient chez nous et je charge la voiture de mes outils et de mes bagages. La chienne garde tout son territoire en arrière et moi je presse les bagages dans le coffre. Nous quittons vers 7h30 et arrêtons à deux endroits pour acheter des légumes frais du jardin. Nous prenons le bateau de 10h30 car il n'y en avait pas à 10h00.

 

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Beaux légumes frais, difficile de résister!

 

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La beauté de la nature s’incruste dans les forteresses humaines.

 

Lundi, 18 août, jour 40

 

Je ne commence le travail qu'à 13h00 car il a fallu dîner et régler des petits problèmes d'un autre de mes chantiers. Les matériaux que j'avais commandés samedi dernier étaient déjà arrivés. Quel service de BMR et quel plaisir de vivre en petite communauté où les gens se font confiance: pas besoin d'être là pour signer le bordereau de livraison.

Je commence par terminer le contreplaqué du toit autour de la crinoline. Est-ce que ça se dit "je commence par terminer"? En tout cas, ce n'est pas commencer par la fin. Ensuite Jean-Luc se mêle des travaux et nous montons l'échafaudage. Je commence la pose des bardeaux d'asphalte sur un pan de toit mais malheureusement, à 17h30 je n'ai pas fini ce premier pan.

 

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Début de la fin du contreplaqué.

 

Jean-Luc nous prépare un souper de touski: tourtière que notre sœur Gisèle a laissé lors de son passage il y a deux semaines. Un feu sur la plage nous détend avant de prendre le bord du lit.

 

Mardi, 19 août, jour 41

 

La journée s'annonce belle. Je prépare mon déjeuner, ce qui est devenu un rituel. Pendant que je prends mon café, je fais un peu d'internet en utilisant mon cellulaire comme routeur. Ça marche très bien. Nous voilà dans le monde moderne.

Je commence le travail vers 8h00. Je complète le pan de toit et je commence la partie du pan du côté de la cuisine. Jean-Luc m'aide à déménager l'échafaud sur un autre pan de toit. Je réussi à le compléter vers 12h15. C'est l'heure du dîner. Jean-Luc nous a concocté une Moussaka avec l'aubergine achetée au marché hier. C'était très bon.  Et que dire de la soupe aux gourganes avec son petit lard. Je n'aurais mangé que ça.

 

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Oui, le toit avance mais Jean-Luc a réparé la clôture.

 

Je reprends le travail vers 13h00 avec le grand frère,  par le déménagement de l'échafaud. Nous attaquons le prochain pan de toit. Je cloue les bardeaux et Jean-Luc les transporte sur l'échafaud. Je pense qu'on va se coucher de bonne heure tant le travail sollicite nos muscles. Nous terminons le pan vers 16h15. Ensuite nous déménageons l'échafaud encore une fois. Nous sommes prêts pour demain.

C'est l'heure de la petite frette.   

     

Mercredi, 20 août, jour 42

 

Encore une fois, la journée s'annonce magnifique. La nuit l'a été. Dans le milieu de la nuit, un croissant de lune éclairait l'intérieur de la maison. Le ciel pur et sans pollution lumineuse était rempli d'étoiles.

J'ai mangé mon éternel sandwich aux œufs et je me suis gâté avec deux toast aux cretons que notre sœur aînée Gilberte avait faits et avait partagés.

Nous avons fait un pan de toit et une partie du pan vis-à-vis de la salle de toilette. J'ai préparé la bordure du toit de la dite salle de toilette avant le dîner. Dîner de saucisse de veau, fèves, betteraves et laitue pour attaquer l'après-midi de travail. Nous avons fait un pan de toit de la salle de toilette et commencé un autre pan de toit. Nous en sommes pantois.

 

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Il fait beau, il fait chaud, montons dans l'échafaud!

 

C'est très répétitif comme travail et il n'y a pas grand chose à dire. Par contre la journée a été très chaude. J'ai réussi à passer au travers sans insolation. Pour me rafraîchir après le travail, je me suis lavé les cheveux dehors avec le boyau d'arrosage et l'eau du puits. C'est frette mais ça remet son homme sur le piton.

Pour le souper, Jean-Luc nous a préparé du saumon fumé avec des pâtes au parmesan. J'ai offert la bouteille de blanc Les Jamelles. C'était délicieux. J'ai proposé de souper dehors. C'était champêtre à souhait d'autant plus que Jean-Luc avait teint le dessus de la table avec du jus de betteraves.

 

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Table en BC fir teint au jus de bettes, saumon rose et vin blanc Les Jamelles.

 

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Le chef!

 

La soirée fut brève, nous nous sommes couchés avec le soleil à 20h15.

  

Jeudi, 21 août, jour 43

 

Belle journée encore mais le vent d'est s'est levé. C'est plus frais et c'est tant mieux. Nous commençons tôt. Nous installons le Maximum. C'est un ventilateur de toit statique, c'est-a-dire qu'il ventile sans avoir de pièces mobiles. C'est comme une cheminée.

 

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Je vérifie s'il n'y a pas une pie et ensuite j'installe le Maximum (ventilateur de toit)

 

Ensuite nous terminons les bardeaux sur ce pan et je continue le pan de la salle de toilette commencé hier. Pendant ce temps, Jean-Luc est allé chercher du papier goudronné 15 livres. Il se demandait pourquoi pas en acheter 25 livres.  Je pense qu'il est mieux d'aller chez Bonichoix. Je lui ai expliqué que les livres du papier est une mesure de sa force et non son poids. Un jour le système métrique facilitera la compréhension.

C'est le dîner.

Il vente de plus en plus et le ciel bleu disparaît sous un voile laiteux de nuages en cheveux d'ange. Bon et qu'avons-nous fait cet après-midi? Nous avons complété le pan de toit du mur de la salle de toilette et après avoir déménagé l'échafaud, nous avons complété le toit de la salle de toilette incluant la coiffe. Nous avons déménagé l'échafaud encore une fois pour être prêt demain matin. Ce fut une grosse journée aujourd'hui car nous l'avons débutée à 7h30 et terminée à 17h30.

Ce soir nous mangeons un spaghetti avec champignons à la Jean-Luc. J'ai demandé un extra sauce et un extra pâtes car j'ai faim.

 

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La journée a été longue: il faut lâcher son fou. J'ai revêtu ma coiffe de bobettes.

 

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Éclairage de nuit.

 

Vendredi, 22 août, jour 44

 

Nous complétons le dernier pan du toit et nous terminons presque le pan du côté cuisine mais le dîner ne peut attendre.

Nous mangeons de la soupe aux gourganes et des binnes. Attention ce  sera chaud devant.

En après midi nous finissons le pan du côté cuisine et nous déménageons l'échafaud du côté de la première maisonnette. Je pose le contreplaqué au faîte du toit et j'installe le ventilateur. Je complète la pose des bardeaux.

 

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Contreplaqué et ventilateur à poser.

 

Je voudrais bien sabler le champagne mais je dois plutôt me désabler au shampoing les cheveux qui me restent. Pour le souper, nous accompagnons le vin rouge d'un steak poêlé sans sa sauce. La soirée se termine tard à 20h35.

 

Samedi, 23 août, jour 45

 

Une belle journée s'annonce. Le ciel est plein bleu et le vent discret. Je construis le débord du toit de la toilette sur la moitié est. À deux, nous posons les bardeaux sur cette moitié. Avant de déménager l'échafaud, nous posons la coiffe de la première arête du toit. Pour ce faire, Jean-Luc coupe les bardeaux en trois et à angle. C'est un travail fastidieux mais très important.

 

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Couper les bardeaux pour la coiffe, pauvre Jean-Luc!

 

Pour le diner, nous mangeons des sandwichs aux tomates et concombres avec une portion du riz de Loulou, notre nièce.

Cette journée magnifique a permis une belle rencontre des adeptes de cerfs-volants à moteur. Ils ont coloré le ciel de leur gracieux ballet.

 

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Entre les pignons.

 

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Ciel bleu, cerf-volant multicolore, je partirais.

 

En après-midi, nous faisons une coiffe et un coté du toit de la salle de toilette. Je dois arrêter le travail à 16h00 car il fait trop chaud et je me brûle les genoux. C'est vraiment une job de cul.

 

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Job de cul, on n'invite pas Côme pour ça!

 

Dimanche, 24 août, jour 46

 

Nous faisons la coiffe de la salle de toilette de Jean-Luc et nous réussissons à faire 6 coiffes du toit du côté de Jean-Luc.

Le dîner ne se déroule pas bien. La soupe n'est pas chaude, le propane a manqué. Les pâtés ne sont pas chauds, le temps a manqué.

Nous terminons la coiffe du pignon du toit avant de déplacer l'échafaud sur le deuxième toit. Nous faisons deux coiffes encore pour un total de 4 coiffes. Il n'en reste plus que quatre. Mais les bardeaux viennent à manquer et c'est dimanche. Même les vivres commencent à manquer. Devrons-nous tirer à la courte paille pour savoir qui ira chercher à manger? Nous terminons la journée à 16h00 et nous tenons une réunion de crise. Il faut partir demain car Jean-Luc a un rendez-vous mardi. Il faut terminer le travail car je ne pourrai pas revenir avant un mois. Nous manquons de bardeaux et BMR de l'Île n'en a pas avant mardi. Voici notre stratégie: Jean-Luc prendra le bateau de 7h00 demain matin, ira à Baie St-Paul chez BMR, achètera les bardeaux manquants et reviendra par le bateau de 9h30. Nous avons besoin de 3 heures pour compléter. À 15h00 nous aurons terminé et nous pourrons partir à 16h00.

 

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C'est toujours une victoire de finir un pan de toit.

 

Lundi, 25 août, jour 47

 

Jean-Luc accepte la mission. Il chevauche à croupe relevée car il est de retour à 9h00. Avec la chance, il est arrivé avant 8h00 chez BMR qui était ouvert. Il a réussi à attraper le bateau de 8h30.

Pendant ce temps, j'avais préparé le travail et nous complétons les quatre dernières coiffes à 12h25.

 

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Jolies coiffes, n'est-ce-pas?

 

Nous défaisons les échafauds, ramassons les outils, fermons les ouvertures et chargeons l'auto de nos bagages.  J'ai même le temps de prendre ma petite frette avec des pâtés chauds. Nous prenons le bateau de 14h et arrivons chez nous à 17h.

 

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La fenêtre se ferme sur ces bardeaux à la pose laborieuse.

 

Jean-Luc a fait une dure besogne et il s'en rappellera: il a coupé plus de 650 bardeaux pour faire les coiffes. Ça donne l'envie d'être chauve.

 

Maintenant il peut pleuvoir.

 



02/09/2014
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