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2014-09-19-Notre maison à l'Isle-aux-Coudres-L'isolation

J'ai commencé un autre gros projet: Notre maison à Terres-Rompues (voir les articles). Comme l'entrepreneur doit suspendre les travaux pour une période de dix jours, je dispose donc de près d'une semaine pour aller sur l'Île. Je planifie mon départ pour le vendredi suivant. Après quelques appels téléphoniques, je réussis à avoir une confirmation que les fenêtres commandées en août sont prêtes. Je place une commande de matériaux chez BMR pour une livraison vendredi et tout semble bien aller.

Le vendredi suivant, je pars de chez moi vers 8h15 dans notre nouveau campeur. Il s'appelle Libert et est plus grand que l'Astrordinaire. J'arrête prendre livraison des cinq fenêtres et de la porte chez LGC à Chicoutimi. Tout rentre dans le campeur. À 9h00, je commence mon voyage. Tout se passe bien sauf qu'il fait frette en titi. Tout est blanc partout et dans le parc de la Galette, il y a un peu de neige sur les arbres.

J'arrive à St-Joseph-de-la-Rive vers 11h20 juste à temps pour le bateau de 11h30 et j'arrive chez Jean-Luc vers 12h00. Il est déjà là car il est arrivé la veille en fin d'après-midi. Il a fait froid dans la cabane. Mais Jean-Luc est un dur. Il dort bien au froid mais le petit déjeuner a été difficile.

 

Vendredi, 19 septembre, jour 48

 

Je commence par installer les échelles pour aller poser les coiffes des deux toits. J'ai fait fabriquer des coiffes à la ferblanterie et il ne me reste qu'à les visser sur le dessus des toits.

 

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Pose des petits bonnets noirs

 

Afin de ranger les fenêtres, quoi de mieux que de les poser. Je coupe l'aspénite à l'aide de la scie requin pour dégager les trous de fenêtres. Avec l'aide de Jean-Luc, nous posons les 5 fenêtres de façon temporaire.

 

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Pose des fenêtres de la jumelle

 

Le camion de BMR vient livrer les panneaux isolants. Ce n'est pas pesant mais ça prend de la place. Le camion est plein. Jean-Luc fait le ménage dans la jumelle et il entrepose tout ces beaux matériaux isolants.

Je commence à installer les pièces de bois de structure sur la crinoline. C'est un travail qui sera long mais il est nécessaire pour contrer le poids de la neige. Cette étape complétée, nous pourrons isoler par l'intérieur.

 

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Renforcement de la crinoline

 

À 17h30, c'est le souper. Ensuite je gagne mon Libert où la chaleur ne manque pas.

 

2014-09-20-samedi-jour 49

 

J'ai bien voulu passer une soirée en bonne compagnie, c'est-à-dire avec moi-même, mais j'étais fatigué et pas très intéressant. Je me suis endormi à 20h15. La nuit a été bonne et je me suis réveillé vers 5h00. Il vente à écorner les bœufs ce matin. Je me rends chez Jean-Luc pour le déjeuner. Il fait frette en simonac. Je garde ma tuque et je me fais cuire des œufs. Le café est très chaud et ça fait du bien.

Jean-Luc, quant à lui, s'est levé très tôt et donc avant la clarceur. Les panneaux isolants entreposés dehors sont très légers. Les pièces de bois déposées dessus n'ont pas suffi. Il a fallu qu'il récupère les panneaux isolants qui ont décidé de faire du cerf-volant. Une fois récupérés, il les a arrimés avec des pièces de bois en quantité suffisante.

J'ai continué à installer les pièces de bois de la structure de la crinoline. En même temps, je posais de la laine minérale afin de couper les courants d'air. Le travail progresse bien. Jean-Luc me dit timidement qu'il serait peut-être mieux de courber la laine plutôt que de la couper. Je regarde mon travail et je siffle d'admiration pour cette idée perspicace. Ainsi, on évite des joints, des coupes et la laine est posée de façon plus harmonieuse.  On a toujours besoin d'un plus grand que soi. Merci grand-frère.

 

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À gauche, ma façon de faire et à droite celle de Jean-Luc

 

Le travail est encore une fois routinier comme la pose des bardeaux d'asphalte. Par contre, il est plus agréable car beaucoup moins exigeant et acrobatique. Il faut dire que l'achat de l'échafaud sur roues simplifie grandement les déplacements en hauteur.

Nous arrêtons le chantier vers 18h00, un peu tard. Je voulais terminer le travail en hauteur. Ainsi, demain, nous commencerons une nouvelle tâche. Il n'y a presque plus de courants d'air et Jean-Luc pourra mieux dormir; le gîte est déjà beaucoup plus agréable pour la saison.

Malgré l'heure tardive, l'apéritif n'a pas été supprimé et le souper s'est fait en lumière très tamisée.

 

2014-09-21-dimanche-jour 50

 

Je m'habille vers 6h15 et je me rends chez Jean-Luc. Je me demande ce qui se passe car je n'ai pas entendu le frère aller promener sa chienne. Il m'ouvre la porte. Il vient juste de se réveiller. Il a passé droit et a dormi près de 11 heures. Je soupçonne que le froid de la nuit précédente ne lui a pas permis un bon repos.

Je déjeune avant lui ce qui est exceptionnel. Je commence ma journée dehors car il fait particulièrement chaud. Je continue les murs extérieurs vers le bas pour fermer le vide sanitaire, c'est ce que j'appelle la jupette.

 

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La jupette en bas du mur

 

J'enlève une fenêtre et j'installe les panneaux isolants de 2 1/4 po d'épaisseur. Il faut les couper à angle de 22 1/2 degrés et les fixer avec les fourrures vissées avec de longues vis de 4 po. Il fera chaud.

 

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Il fera chaud à l'intérieur

 

Je fais 3 murs dont celui de la porte. C'est un peu plus long car il faut enlever la rampe et faire une ouverture pour accéder au vide sanitaire.

Jean-Luc quitte vers 15h00 car il a des rendez-vous demain. Je reste seul et je termine la journée vers 17h00.

 

2014-09-22-lundi-jour 51

 

Il a plu une bonne partie de la nuit. Le temps est chaud cependant. Ce matin, la pluie a fait place au brouillard. On entend la corne de brume des bateaux. C'est sinistre.

Après mon déjeuner, je fais le ménage de la tour jumelle de l'est. C'est mon atelier et il faut que je puisse travailler librement. Je construis des linteaux pour mettre au-dessus des portes. Comme le poids du toit repose sur ces murs, il faut de la rigidité.

 

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Linteau au-dessus des portes

 

Le soleil se pointe et le vent aussi. Il fait beau mais il faut tenir sa tuque. Comme je n'ai pas les matériaux pour travailler dehors, je décide de faire l'isolation du plafond de la grande pièce. Il est à 15 pieds de hauteur. Mon petit échafaud jaune s'élève à 6 pieds. Comme je mesure 2 verges, il me manque 24 pouces. Je fabrique donc un banc de 2 pieds par 2 pieds et de 2 pieds de hauteur. Je le visse solidement à la plateforme de l'échafaud. Je monte faire un essai. C'est branlant mais c'est approuvé par la CSST. C'est pas vrai mais la madame de la CSST n'est pas là, profitons en.

 

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Un banc de 2 pieds vissé sur la plateforme de 6 pieds

 

Je commence par poser du contreplaqué sur le pourtour du plafond. Il sert à soutenir la laine isolante de 6 pouces d'épaisseur et à appuyer l'isolant rigide. Le travail se fait lentement car, encore une fois, il faut monter dans l'échafaud, monter sur le banc, prendre les mesures, descendre de l'échafaud, aller dans la tour jumelle, couper le contreplaqué, couper la laine, retourner dans la tour voisine, monter dans l'échafaud jaune, monter sur le banc et poser tout ça. Après un certaine temps, toute la laine isolante est posée.

 

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La laine isolante au plafond

 

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La pose de la laine complétée

 

Je fais la même chose pour l'isolant rigide de 2 pouces d'épaisseur. Comme j'avais pensé à un plafond de 8 pieds dans l'axe de l'octogone et que l'isolant mesure 8 pieds par 4 pieds de largeur, il a fallu deux feuilles pour faire le plafond.

 

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La moitié du travail

 

La découpe est un petit problème de géométrie du secondaire. La pose se fait par acrobatie primaire. Pendant que l'isolant tient par deux bouts de Florence (du mot anglais "forentz" qui veut dire fourrure) je coupe un octogone dans du contreplaqué. Ce morceau, posé au centre du plafond servira à ancrer le luminaire géant ou à défaut un poteau pour les amateurs de dance. Ensuite je pose d'autres Florences pour tenir solidement l'isolant. Ces Florences serviront pour la pose du gypse. La laine isolante a un coefficient thermique R20 et l'isolant rigide R19. Puisque ce dernier a une pellicule réfléchissante, il y aura réflexion de la chaleur radiante et le coefficient thermique dépassera R40.

 

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La pose de l'isolant rigide complétée

 

En après-midi, j'ai reçu la visite de l'entrepreneur électricien qui viendra faire l'installation de l'entrée électrique de 200 ampères. Il est convenu d'installer le boîtier de disjoncteurs dans la cuisine. Je lui demande de me le laisser pour l'installer moi-même. Il en est très heureux.

Je dois défaire les tablettes que Jean-Luc et Danyèle avaient bricolées. Je découpe un poteau du mur et je refais la structure. Il a été convenu également de poser le boîtier à l'envers: la tête en bas. C'est permis dans le code électrique et ça permet d'installer le compteur à la bonne hauteur et éviter de faire plein de détours pour amener les fils par le dessus.

 

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Le boitier de distribution électrique

 

Ce fut une bonne journée et la nature se permet de la terminer en beauté.

 

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Ballet de nuages au soleil couchant

 

2014-09-23-mardi-jour 52

 

Ce fut une bonne nuit sans problème. Ce matin, il fait froid. Le soleil vient de sortir et ça réchauffe l'atmosphère. Je prends mon café dehors près de la mer. C'est beaucoup plus confortable qu'en dedans. Avant d'entrer dans la demeure, il convient de tremper ses doigts dans le bénitier.

 

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Bénitier recueillant l'eau de pluie

 

Je complète l'installation du boitier de disjoncteurs. Ensuite je retourne dehors pour travailler sur l'isolation extérieure. Je complète les trois murs restants et je poursuis la construction des murs de la jupette. J'installe l'isolant rigide et la journée s'achève.

Mise à part une petite demi-heure de faible pluie, la journée a été belle et même chaude par moments. J'ai perdu mon signal de réseau de téléphone. Terminé les communications. Nous vivons dans un monde trop rapide et avec ce téléphone intelligent inopérant, il importe de retourner à la lenteur.

 

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Expression de la lenteur

 

2014-09-24-mercredi-jour 53

 

Il fait frette en maudit. La température a descendu près de celle de la gelée. Difficile de déjeuner. C'est mieux dehors. Je prends le café dans le campeur où il fait plus chaud. Je commence le travail vers 7h30 bien habillé et pourtant, à 8h00, je suis en t shirt. Le soleil est revigorant.

Je complète toutes les jupettes et je fais le panneau.

 

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Isolation des murs et des jupettes

 

Je vérifie la pompe à eau car elle a de la difficulté à fournir l'eau pour nos besoins. Je ne réussis pas à la faire fonctionner. Je dois l'apporter à l'atelier. Pendant mon inspection du puits, je remarque qu'il y a des couleuvres qui nagent pour en sortir.

 

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Couleuvres au soleil

 

Je reviens à l'avant de la maison et je remarque plusieurs couleuvres venues profiter du soleil. Et au moment d'arriver en avant de la maison, je terrifie, sans le vouloir, un grand héron qui s'enfuit en déployant ses ailes. Il est impossible pour moi de photographier ce bel animal.

Je ramasse le chantier et je prends le bateau de 13h00 pour continuer mon autre chantier.

 

Tourelou!



02/10/2014
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