2015-08-31-Notre maison à l'Isle-aux-Coudres-Le soffite, le facia et l'isolation

Comme prévu depuis un bout de temps, Côme et Danyèle, le pur-sang et la madame de la CSST, sont venu installer leur roulotte de chantier pour une semaine. J'avais donc commandé des matériaux le samedi précédent afin qu'ils puissent commencer les travaux sans moi. Je suis arrivé vers 11h, juste à temps pour prendre une petite bière et dîner avec la gang.

2015-08-31-lundi-jour 73

Pendant le dîner, Jean-Luc nous a raconté les péripéties de sa Capucine qui a encore déserté pendant sa promenade. Il est un peu découragé de sa chienne.

Après le dîner, nous continuons le travail commencé par Côme le matin, c'est-à-dire l'isolation des murs de la deuxième tour et la pose de l'isolant rigide.

Nous nous mettons à trois pour l'isolation des murs

Pendant que Côme et Danyèle posent la laine, je construis le mur de la porte de la salle de douche. Parlant de douche, si on veut en prendre une, il faut de l'eau dans le réservoir de la roulotte de chantier car la madame de la CSST en a eu juste assez pour faire la vaisselle. On demande à Jean-Luc d'aller acheter un boyau car il nous en manque environ 25 pieds. Le monsieur est de mauvaise humeur, on ne sait pas trop pourquoi mais il finit par se calmer et va faire la commission. C'est après qu'il nous raconte le drame qu'il vit et qui explique sa réaction. On apprend que Capucine s'est battu avec des chats mais que le pire est arrivé: elle a tué un pauvre petit minou. Jean-Luc est très fâché et Capucine frôle la punition ultime de la SPA. Comme j'ai toujours les bons mots, je lui dit que ce n'est pas nécessaire car je peux tout faire avec la pelle ronde. Non, elle n'est pas drôle.

Les murs sont isolés et pour un instant, les pièces communiquent

Bon, en tout cas, il est 16h et la madame ferme le chantier. Je décide de faire un tour de l'Île en vélo et je retrouve la gang pour le 5 à 7. Nous soupons chez Jean-Luc et après une bonne discussion autour de la table, l'hôte nous fait comprendre que le pieu l'appelle ou la pelle et le pieu. De toute façon, comme il n'est pas pi-eu, il n'a pas l'appel de Dieu. Nous regagnons nos maisons respectives avant le dodo.

2015-09-mardi-jour 74

Le jour se lève sur une barre rouge que le soleil dessine dans le ciel avant de se montrer. La nature est belle et le temps est doux.

La barre du jour

Jean-Luc est un peu en retard sur son horaire et je peux faire une pleine cafetière de café car j'ai le contrôle de la cuisine. Côme arrive pendant mon petit déjeuner et après un peu de placotage et de brossage de dents on commence le chantier.

Au programme, nous avons la pose du soffite et du facia. Qu'est-ce que le soffite? Le soffite est une tôle d'aluminium perforée qui se pose sous le rebord de toit. Il permet la ventilation de l'entre toit et donne son côté esthétique. Pour le fixer, il faut utiliser une bordure de métal appelé J dans laquelle on insère un côté du soffite. L'autre côté est maintenu en place par des vis et le facia. Qu'est-ce que le facia? Le facia est une tôle d'aluminium qui recouvre la pièce de bois posé sur le bord du toit. Sa fonction est esthétique seulement quoiqu'il sert aussi à maintenir le soffite. Nous commençons la pose de ces tôles d'aluminium à partir de la galerie et nous continuons tout le tour du toit. Nous nous concentrons sur le soffite seulement et à la fin de la journée, nous avons les trois quarts de la maison de fait.

Le début de la pose du soffite et du facia

Nous allons acheter trois longueurs de J qui nous manque et Côme se laisse convaincre d'aller faire un tour de vélo avec moi. Si bien que malgré sa papatte vissée, nous faisons le tour complet de l'île, soit 23 km en 1 heure.

Après la douche, on prépare le souper, on, n'étant pas moi. Nous mangeons un excellent repas de saumon grillé, riz, béchamel de crevettes et brocolis. Pour dessert auprès du feu, nous dégustons une succulente tarte aux pommes et sucre des Vergers Pedneault.

Le feu de camp est au propane, modernité oblige. Nous avons la visite d'un motard en mobylette, Mario, qui nous raconte des histoires assez rocambolesques et humoristiques.

Très beau feu au propane

2015-09-02-mercredi-jour 75

Ce matin, il y a un magnifique lever de soleil sur le fleuve. La journée est douce quoique nuageuse. Je fais le café tout seul, Jean-Luc n'étant pas revenu de sa marche matinale. Même Côme traîne un peu plus longtemps dans son repère. Mais toujours vers 7h30, on commence à s'activer.

Nous posons le J et le soffite qui nous reste. Nous sommes bloqués par manque de soffite. Nous posons alors le facia et nous faisons le tour rapidement. Mais avant de compléter le tour, vers 11h30, un orage nous force à fermer le chantier d'urgence et à s'ouvrir une petite frette. Le temps est lourd et collant. La pluie nous rafraîchit un peu.

Coupe du soffite d'aluminium par un ébéniste métallurgiste

La soupe au gourganes qui nous a achallé les nasaux, surtout ceux du pur-sang, nous est enfin servie. Danyèle a bien observé la recette d'Antoinette et le résultat est à la hauteur. Elle est suivie d'un pâté chinois que Jean-Luc a préparé. Lui aussi nous satisfait l'estomac.

L'orage est passé et nous reprenons le travail avec un ciel qui bleuit à vue d'œil. Nous travaillons jusqu'au bout de nos matériaux et nous faisons le décompte. Il nous manque une longueur de J, une longueur de soffite et une longueur de facia. Nous partons avec Adélard (le pick-up) et nous nous rendons chez BMR acheter les trois articles. Au retour nous terminons le travail. Il a fallu faire un peu de temps supplémentaire et comme le travail avait été mal estimé, nous perdrons sur ce contrat là.

Nous perdrons de l'argent sur ce contrat. Sommes-nous trop vieux?

Il fait beau et il faut prendre une douche. Afin de bien s'y préparer, nous prenons une petite bière. Après la douche, nous en prenons une autre.

Et c'est le BBQ. C'est moi qui fait cuire les côtelettes de porc que Danyèle nous a dégotées chez Bonichoix. C'est un choix béni car les côtelettes ont l'épaisseur d'un deux par quatre et sur le gril, elles sont vraiment savoureuses. Que dire du prix sinon que la madame était bien contente.

On termine la soirée auprès du feu de camp au propane et avant que les trois Desmeules ne s'endorment, je ferme la valve et tout le monde se couche. Il est déjà 20h30.

Juste avant de sombrer dans le sommeil

2015-09-03-jeudi-jour 76

Encore une autre belle journée qui s'annonce. Le lever de soleil à 6h00 est magnifique. Il est tout rouge et son reflet dans la mer calme égaille la grève.

Le soleil ne fait pas la grève

Je fais ma routine de déjeuner pendant que Côme retarde un peu (je le soupçonne de lire sa Presse que Danyèle lui a téléchargée).

Ce matin, le travail se fait à l'intérieur de la deuxième tour. L'objectif est de faire l'isolation du plafond. Le travail bifurque un peu et nous faisons l'isolation de la salle de douche. C'est un travail très long pour une si petite pièce. Nous commençons le plafond juste avant le dîner. Le contrat avance très vite car à deux, les déplacements non productifs sont presque éliminés.

Parfait, toute la laine est posée

C'est l'heure de dîner. Quel bon repas. Vive les cuistots.

Côme a des problèmes de pouces. Il coupe des florences 1 pouce trop court si bien que j'ai pensé à son congédiement. Mais je me suis ravisé: j'avais plus à perdre que lui. La maladie est peut-être contagieuse, car j'ai, moi aussi, coupé trop court certain morceaux.

À la fin de la journée, toute la laine isolante est posée. Côme a des talents dans la fabrication de courtepointe car il a réussi à récupérer moult morceaux de laine pour éviter d'en acheter en supplémentaire. Après, nous avons posé de l'isolant rigide et des florences. Il reste 6 pans de plafond à compléter demain. Il a fallu commander 4 feuilles d'isolant rigide supplémentaires qui sont supposées arriver demain après-midi.

C'est très encourageant

À 16h, il faut fermer le chantier, madame de la CSST oblige. Je change de costume et part faire un tour de l'Île à vélo. C'est venteux mais vivifiant.

La soirée est fraîche et le souper a lieu à l'intérieur de la roulotte. Danyèle nous a cuisiné des filets de porc avec une sauce crème et moutarde. C'était sublime sur les papilles dégustatives.

Nous gagnons nos couchettes à 20h.

2015-09-04-vendredi-jour 77

La journée s'annonce magnifique encore une fois. Après le déjeuner, nous retournons à l'isolation rigide. J'espère recevoir les feuilles commandées la veille. Nous travaillons à une bonne cadence. Je concentre nos efforts sur l'isolant rigide au plafond qui nécessite l'utilisation de l'échafaud et du ti-banc vissé dessus. Si nous recevons les autres feuilles, alors nous pourrons compléter la crinoline. Sinon, ce sera une travail que je pourrai faire seule sans trop de problème.

Sur un air connu: l'homme est sur le ti-banc, le ti-banc est sur l'échafaud,

l'échafaud est sur le plancher...

Vers11h le téléphone mélodise (les téléphones ne sonnent plus aujourd'hui). C'est BMR qui m'annonce que les feuilles sont arrivées. Côme me propose de prendre son camion pour aller les chercher pendant que lui fera une petite réparation sur sa roulotte. Je reviens avec mon chargement et Côme remarque que j'ai acheté deux feuilles de gypse. Il comprend vite qu'il faudra les poser au plafond en priorité car c'est une travail qui se fait mieux à deux avec l'échafaud et le ti-banc.

C'est la pause dîner. On discute de l'arrivée de Dominique, Benoît et leurs deux enfants qui occuperont la suite princière. Il faut activer et terminer notre travail. C'est le sprint final avant la fin de semaine.

Tout se passe bien et l'isolation est complétée avant 16h. Même que nous avons posé toutes les florences si bien que la tour 2 est plus avancée que la tour 1.

La visite arrive et après son accueil, nous déclarons que nous devons retourner au travail pour terminer la chambre à Dominique. Elle s'en étonne et nous lui faisons croire qu'il reste une couche de peinture à donner. Ha Ha!

Nous ramassons les outils et Jean-Luc s'empresse de donner un bon coup de balai. Il voulait passer l'aspirateur mais nous l'avons arrêté.

Voilà, c'est l'heure de la petite frette et Benoît se joint à nous pour l'apéro. Je prends une bonne douche et je me rase. Voyez-vous, j'attends mon amoureuse qui arrive pour souper.

En attendant, je lie d'amitiés avec Liam. le fils de Dominique et Benoît. Je suis le moteur de la barrouette et Liam est le pilote de la barrouette. Il n'autorise que ceux qui ont un permis de conduire des barrouettes.

Le pilote de barrouette et son moteur

Mon amoureuse arrive enfin et nous serons à la chaleur dans cette soirée fraîche. Nous faisons un magnifique souper en plein air comme Astérix et Obélix.