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2014-05-15-Notre maison à l'Isle-aux-Coudres-Livraison des fenêtres et érection des murs

Jeudi, 15 mai, mon téléphone carillonne (les téléphones ne sonnent plus). Jean-Luc m'appelle de l'Isle-aux-Coudres. Il est un peu affolé et je crains un problème pour notre projet. Mais non, en se promenant sur la plage avec Suzan et William (amis de Toronto) il a perdu ses clés d'auto. Il ne peut plus bouger. Je ne peux pas l'aider malheureusement. Par contre, je lui offre d'aller livrer les fenêtres le lendemain alors que j'avais prévu le faire la semaine suivante. Je prends cette occasion comme un signe du destin. Mais je dois planifier l'événement. Il me faut l'Astrordinaire de Simon-Mathieu qui est à St-Bruno et une remorque que Lise (et mon défunt ami Gilles) va sûrement me prêter. Je vais chercher la remorque et la prépare. Une lumière ne fonctionne pas, les roulements de roue ont besoin d'être resserrés, un bouchon de roulement est manquant et il faut une plaque. Je m'exécute et après 1 heure elle est prête.

Je téléphone à Simon-Mathieu et lui propose de me livrer l'Astordinaire le lendemain matin (il se lève très tôt) et de repartir avec mon auto. Il accepte.

Vendredi, 16 mai, je prends réception de l'Astrordinaire et accouple la remorque de Gilles. Hélène accepte de m'accompagner. Nous arrêtons chez LGC et embarquons les 7 fenêtres et la porte. J'arrime le tout avec mes courroies à cliquet Costco et nous prenons la route vers 10h00. Tout va bien et dans le parc de la Galette, nous apercevons dans le chemin, une belle femelle orignal. Hélène essaie de la prendre en photo mais son téléphone intelligent la prend au dépourvue et gagne la partie. Nous n'aurons pas de photo. Nous prenons le bateau à 12h30 et vers 13h00 nous rencontrons Jean-Luc et ses amis. Je remets les clés à Jean-Luc en mains propres. Je décharge les fenêtres et les entrepose avec une bâche sur le dessus. Nous repartons subito pour le bateau de 14h00 car William en a décidé ainsi. Jean-Luc et ses amis manque le bateau de 2 minutes car le chemin de la traverse étant fermé, ils ont fait le tour de l'île au lieu de couper court par mon chemin.

Non seulement il n'y a pas de photo de l'orignal à cause du téléphone intelligent, mais il n'y a pas de photo du chargement de fenêtres. Par une malencontreuse manipulation de l'ordinateur, les photos se sont dématérialisées en un nuage de petits octets projetant les pixels dans un trou noir informatique.

 

Lundi, 19 mai, jour 16

M'étant préparé pendant la fin de semaine, je charge le matériel dans l'Astrordinaire pour me rendre au chantier de l'Isle-aux-Coudres. Il fait super beau ce matin et je ne suis pas pressé. Je profite du beau temps avec ma douce et je pars vers 11h10. Je dois faire le plein. Je roule prudemment et ne regarde jamais l'heure pour ne pas être influencé par le départ du bateau de 13h30. Dans le parc de la Galette, cré moé cré moé pas, madame l'orignal était encore dans le chemin. Je ralentis et m'arrête, en prenant mon appareil photo pas intelligent et voyez le résultat.

 

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Madame l'orignal traverse le chemin

 

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Et elle retourne dans sa forêt

 

Évidemment avec mes petits retards et cette beauté à contempler, j'ai manqué le bateau. C'est pas grave, c'est la vie des insulaires. J'en profite pour réparer le radio de l'Astrordinaire et j'embarque sur le bateau de  14h30. Arrivé au chantier, je décharge l'Astrordinaire et commence à déballer le chantier qui était à l'abri de l'hiver.

 

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Le chantier déballé

 

Nous avons de l'électricité à profusion avec un beau compteur intelligent. Nous avions fait installer une entrée électrique temporaire pour la durée de la construction.

 

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Le compteur intelligent affiche 0                              La boîte d'entrée électrique!

 

La soirée se passe en préparant mon souper et en rédigeant mon blog.

 

Mardi, 20 mai, jour 17

J'ai très bien dormi et en écoutant la radio ce matin, je me suis rendormi. Je prépare mon petit déjeuner habituel et je suis prêt à 8h00 pour le travail.

Le défi consiste à mettre les murs en position verticale et je suis seul pour le faire. Je vous présente la marche à suivre sur laquelle j'ai cogité. Première étape, mettre le mur sur le bord du plancher à l'endroit qui lui est destiné.

 

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Mur de la porte sur le bord du plancher

 

Deuxième étape, mettre un 2 x 4 de 4 pieds entre mes deux jambes, soulever le mur à deux mains et insérer le 2 x 4 pour le retenir.

 

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Mur soulevé de 4 pieds

 

Troisième étape, mettre un 2 x 4 de 6 pieds contre le mur et soulever pour l'insérer. Pendant cette manœuvre, le 2 x 4 de 4 pieds me tombe sur les pieds mais c'est sans danger car ils sont protégés par mes fameuses bottes de sécurité Royer que mon fils m'a données.

 

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 Mur soulevé de 6 pieds

 

Quatrième étape, répéter l'étape précédente avec un 2 x 4 de 8 pieds. Cette fois-ci, l'autre 2 x 4 tombe du côté du mur. Je viens d'améliorer ma méthode.

 

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 Mur soulevé de 8 pieds

 

Les étapes précédentes correspondent à un arracher-jeter lors des compétitions olympiques. Malheureusement, l'épreuve de soulever des murs n'est pas une compétition olympique. Cinquième étape, je visse un ensemble de 2 x 4 de 12 pieds de long sur l'arête du mur et je pousse l'ensemble de 2 x 4 de 12 pieds afin d'amener le mur à la verticale. Sixième étape, je visse l'autre extrémité de l'ensemble de 2 x 4 de 12 pieds sur le plancher. Le mur est maintenant dans sa position définitive et je le fixe au plancher avec des vis.

 

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Mur dans sa positon verticale et maintenu par l'ensemble de 2 x 4

 

Certains d'entre vous peuvent croire que c'est une opération difficile. Peut-être en est-il ainsi mais sachez que le poids du mur diminue en fonction du cosinus de son angle d'inclinaison. "Trust me, I'm an engineer"!

Je répète cette démarche pour le deuxième mur. Mais avant, je pose un contreventement temporaire sur le premier mur afin de récupérer l'ensemble de 2 x 4 de 12 pieds qui maintenaient le mur à la verticale. Lorsque le deuxième mur est en position, je le visse sur le premier mur et je récupère l'ensemble de 2 x 4 de 12 pieds. Mais comment tiennent-ils me demandez-vous? Par la composante horizontale du sinus de 22 1/2 degré du plan octogonal du deuxième mur. "Trust me, I'm an engineer"!

 

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Les 2 murs se tiennent par eux-mêmes

 

Maintenant que vous connaissez la méthode, je dois l'appliquer sur les 9 autres murs à venir. Le travail progresse bien mais je dois arrêter pour aider le déchargement du camion BMR venu livrer des matériaux et une échelle de 24 pieds. Au moment d'aller dîner, le chantier était rendu comme ça:

 

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Allons dîner

 

Un autre défi: il faut soulever un mur de la cuisine alors que l'autre est en place et empêche d'utiliser la méthode développée. Le mur a 8 pieds de haut et le plancher a 7 pieds de large. Le mur est plus grand que les autres et très lourd. En le soulevant, il tombe à côté du plancher. Comment ai-je fait? "Trust me, I'm an engineer"! À vous de réfléchir sur la méthode utilisée.

 

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Un défi?

 

Après avoir posé des contreventements sur les deux derniers murs et ramassé le chantier, je suis allé faire une ballade en vélo afin d'assouplir mes articulations vieillissantes.

 

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Fin de la journée!

 

À pluche!

 



27/05/2014
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