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2013-10-07-La grande histoire-Joseph en Nouvelle-France

Après avoir laissé Alexandre et son navire le "Pierre-Jean", la petite escapade en chaloupe se termine sur la rive du bassin en arrière de la ville de Kébec. Joseph réalise rapidement qu’il se trouve dans des bas-fonds ou basse ville comme on dira plus tard. Il n'a que 22 ans et il est tellement heureux d’être sur cette nouvelle terre qu’il décide de fêter son arrivée et de s’enquérir des nouvelles du nouveau monde. Il veut oublier ce voyage en mer et ce bateau.

 

Joseph oublie le bateau.jpg

 

Cette partie de la ville est plutôt modeste. Quelques maisons en bois ronds collées les unes à côté des autres s’alignent sur le bord d’une rue que parcourent des charrettes chargées de bois, de barils et même d’armes.

 

Bien sûr, la situation dans le pays n’est pas sans danger ; les iroquois sont plutôt calmes depuis la signature du traité de paix en 1701 mais les anglais au sud sont plutôt menaçants. Il faut comprendre que l’Angleterre est en guerre contre la France et ainsi la Nouvelle-Angleterre contre la Nouvelle-France. En plus, les franco-canadiens et leurs amis indiens Abénakis sont allés à quelques reprises donner une volée au Anglais près de Boston.

 

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C’est à ce moment qu’ils ont ramené le jeune Matthias Farnsworth, 14 ans. Il sera esclave puis domestique et transforme son nom en français. Il est l’ancêtre de tous les Phaneuf du Québec.

Joseph aperçoit une maison à deux étages avec un drapeau fleurdelisé. Il reconnait une auberge et n’hésite pas une seconde à demander asile; on l’accueille chaleureusement. Les canadiens ont besoin de la protection de l’armée française contre leurs ennemis et reconnaissent en François un homme d’armes. Son uniforme d’officier de discipline a été confondu à celui d’une milice quelconque. François n’en fait pas de cas et accepte volontiers le pichet de vin qu’on remplit au ras-bord. La soirée est jeune et le pichet ne se vide jamais totalement. Pauvre Joseph, il s’en souviendra longtemps. Ce fut une brosse mémorable même s’il a oublié les trois-quarts de la soirée.

 

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Joseph, tu vas le regretter...

 

Le lendemain, il se réveille avec un mal de bloc qui lui fait dire : « Je n’aurai pas dû mélanger le vin rouge avec le porto blanc ». Il réalise alors, qu’il est couché dans une petite chambre au grenier à même le plancher sur une paillasse. En regardant sa sacoche de cuir, il comprend qu’il ne lui reste aucune pièce et que son pistolet a disparu. Sa pensée s’éclaircit et il se remémore péniblement que la belle brune qui l’a abordé l’a entrainé dans ce foutoir. Ah oui, Louise, la belle brune!

 

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Chère Louise

 

Mieux vaut déguerpir. Il s’enfuit par la fenêtre en descendant par les toits des autres maisons. Il retourne près du bassin où le bateau est échoué. Il reconnait quelques-uns de ses amis marins. Ces derniers connaissent l’histoire car elle se répète si souvent. Ils se moquent de lui et en riant, lui disent qu’il a connu Louise, la putain de la basse-ville. Il ne faut pas espérer la retrouver, elle est bien protégée et il ne reverra plus son argent. À cela il jure que ça ne lui arrivera plus et que c’était sa dernière brosse. Malheureusement, il y en aura d’autres, mon Jos! Il vaut mieux oublier le bassin et Louise. Un jour, une marina à cet endroit nous rappellera cet incident.

 

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Le début d'une marina

 

Joseph se met en quête de se trouver un gîte et du travail. Il ne tarde pas à se faire embaucher comme débardeur au quai de l’Anse-au-Foulon. Les bateaux sont chargés de bois et retournent en France. La guerre nécessite la construction de gros navires et le bois de la Nouvelle-France est en quantité illimitée.

 

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Du bois, on en a !

 

 

 

À suivre …



07/10/2013
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