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2024-11-03-Notre maison à l'Isle-aux-Coudres-L’appentis

Jean-Luc, ayant erré une grande partie de l’été à Québec, se trouva fort ennuyé quand l’août fut venu. Pas un seul petit projet pour l’occuper; le jardin et les fleurs, il les avait délaissés. Il demanda conseil à son frère le plus beau et il décida de transformer sa remise en un lieu plus intime et à son image. Allez, hors de cet antre de méditation pelles, fourches, haches, tondeuses et autres outils disgracieux et incommodants.

 

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Disgracieux? Vraiment?

 

 

Et le plus beau lui conseilla d’aménager l’arrière de la remise pour y loger les rejetés. Nous allâmes quémander de l’aide à Saint-Alexis, chez le complice manquant du trio, le priant de nous fournir un peu d’expertise pour ce nouveau projet. « Il n’y a pas de presse, lui dîmes-nous, avant Noël sera très convenant ». Mais l’habitant des bois n’est pas tardant ; c’est là son moindre défaut, s’il en est un. « Que pensez-vous de la prochaine fin de semaine »? dit-il, à ces festoyeurs. « Vous nous pressez quelques peu, ne vous en déplaise » de lui répondre. « Je vous presse? J’en suis fort aise. Et bien commandez les matériaux, maintenant ».

 

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Ce n'était qu'une fable

 

 

2024-10-10-jeudi

 

Nous nous sommes donné rendez-vous, Côme et moi, à Baie St-Paul. Mon amoureuse m’a gentiment partagé une partie de son voyage à Gatineau pour me laisser continuer avec mon frère jusqu’à l’Isle-aux-Coudres. Les matériaux, ayant été commandés deux jours auparavant, étaient déjà entreposés près de la remise.

 

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Les matériaux

 

 

Jean-Luc nous reçoit à dîner et nous discutons de différentes choses et aussi du nouveau projet. J’avais déjà tout fait les plans et, pour une fois, ils étaient dans ma tête et non pas dans mon ordinateur. C’est là que Côme nous apprend que la construction que nous allons réaliser est ce qu’on appelle un appentis. Toujours à l’affût de mot nouveau, je consulte le monde internet pour en apprendre davantage sur la signification de ce terme.

 

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L'hôte

 

 

Un appentis est un toit à un seul versant dont le faîte s'appuie contre un mur. C’est exactement ce que j’ai conçu et dont les plans sans nom sont toujours dans ma tête.

 

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Un appentis tout ce qu'il y a de plus simple

 

 

Sans tarder, car mon nouvel acolyte n’est pas tardant, on se précipite sur nos outils pour débuter la construction. D’abord il faut travailler la terre. Je m’en occupe pendant que Côme travaille celle du jardin pour y planter de l’ail. Et oui, l’habitant des bois, avait une autre mission : semer de l’ail de jardin qui n’est pas de l’ail des bois. Il ne faudrait pas se fait mourir pour de l’ail.

 

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1957

 

 

De retour à l’appentis, par une technique sophistiquée de triangulation, nous déterminons l’emplacement de trois pieux à enfoncer pour recevoir les trois colonnes du temple des outils disgracieux. Même si la précision n’est pas requise dans les millimètres, Côme tient à tout mettre au niveau. C’est lorsque la bulle s’insère entre les deux repères, qu’il affiche un large sourire. Malheureusement, l’appareil photo n’est pas assez rapide pour capter l’événement.

 

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Lâche un peu le niveau, sti.

 

 

De colonnes en solives, de solives en entretoises, la structure prend forme. Étant préposé à la « skill saw », je coupe les madriers et le contreplaqué qui sont réclamés par le visseu. Le travail avance si vite que déjà le planteur d’ail est monté sur le toit. Pendant ce temps, un jardinier fait semblant de remuer la terre. Cette fois-ci, l’appareil photo a amplement le temps de capter l’événement.

 

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Pris en flagrant délit

 

 

Fiers de l’avancement des travaux et n’accusant aucun retard sur la planification, chose invraisemblable dans le monde de la construction, l’heure de l’apéro est proclamé et les sacs d’outils sont lâchés sur le champ.

 

Après une bonne bière froide et une douche rapide, le souper nous est servi par le chef Gusto. La discussion s’anime, les questions fusent et les réponses fuient. Le débat s’envenime comme dans une certaine normalité jusqu’à une noirceur totale qui invite les participants à gagner leur couche. Côme a choisi le « couch », Jean-Luc son lit et moi mon phare.

 

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Allez, hop, au lit.

 

 

2024-10-11-vendredi

 

Levés tôt comme d’habitude, on déjeune chacun à son rythme en accord avec la lecture des journaux électroniques. J’ai fait le café pour tout le monde, Jean-Luc nous a offert de délicieuses binnes et les poules ont été généreuses.

 

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Une conne d'abondance

 

 

Nous reprenons le travail sur l’appentis. Il s’agit de poser les bardeaux d’asphalte. J’installe les trois longueurs de larmier sur le pourtour du toit. Ensuite une lichette de « pitch » pour bien faire adhérer les bardeaux sur la bordure. Côme cloue les bardeaux alors que moi je les coupe à la bonne longueur. Le travail est vite expédié.

 

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Cloueur de bardeaux

 

 

On fixe encore un 2 x 4 pour recevoir les crochets sur lesquels seront suspendus les outils disgracieux et incommodants. Pendant que je me rends chez GGJ pour acheter des tire-fond qui serviront de crochets, Côme s’en va côté jardin pour piocher la terre en vue d’y semer les gousses d’ail.

 

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Aïe, ail, aye.

 

 

Le travail est déjà terminé. Le dîner approche. Il fait beau soleil.

 

À la réunion du midi, il est décidé que je serai responsable du souper. Ce n’est pas dans mes habitudes mais j’accepte le défi et je mijote un apéro Tostitos et Salsa dans la rotonde. Le souper sera de trois services : entrée de melon miel bien mur avec charcuteries italiennes, met principal composé de côtes levées, tortellini avec pesto de roquette et brocoli à la vapeur et finale de deux fromages de Charlevoix avec baguette de Charlevoix. Le repas est accompagné d’un Chianti et les fromages de Porto.

À 20h, le trio gagne leur lit respectif.

 

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Le triumvirat

 

 

2024-10-12-Samedi

 

La routine du déjeuner est agréable et nous quittons par le bateau de 8h30. Côme me reconduit chez-moi après avoir fait un saut chez la sœur ainée. Il reprend la route après le dîner pour Saint-Alexis.

 

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04/11/2024
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