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2020-11-15-Le phare-Chauffage et céramique

Malgré la Covid en zone rouge partout, je vais à l’Isle-aux-Coudres pour prendre soin de mon frère qui vit seul. C’est ma raison officielle mais en réalité, je vais travailler sur le phare. J’ai reçu une confirmation de GGJ à l’effet que mes matériaux sont arrivés et pourront être livrés lundi. Puisqu’il y a apparence de tempête de neige, Hélène me conseille de partir le dimanche. A-t-elle une idée derrière la tête? Un amant?

 

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Bien c'est ça qui est ça

 

En tout cas je quitte vers 10 h 15 pour le bateau de 13 h 30. J’ai du temps en masse mais je veux rouler sans me presser d’autant plus que je traine une remorque pour remporter des meubles de jardin. J’arrive au bateau une heure en avance. Mais il ne faut pas le manquer car le prochain est à 18 h 30. La route a été très belle

 

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Il ne faut pas manquer le bateau,

Je suis en première ligne.

 

En arrivant, j’installe les meubles de jardin en rotin dans la remorque, les recouvre d’une bâche et j’arrime le tout avec des sangle et des cordes pour le transport. Ensuite, j’installe ma chaufferette de 4 800 watts. Je débarque mes outils et je prépare le travail pour demain. L’objectif est d’installer un plancher chauffant avec recouvrement de céramique pour la salle de douche. Petit dimanche.

 

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Tiens, prêt à repartir avec le rotin

 

 

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La routine du déjeuner est habituelle. Vers 7 h 15, je vais partir le chauffage dans le phare. Après 20 minutes, il fait chaud et je n’ai plus besoin de chauffer de la journée. Je commence par dégager une ouverture pour passer le fil électrique qui devrait alimenter un convecteur de 1000 watts. Je dis devrais mais je ne sais pas encore si je vais l’installer. Le plancher chauffant est supposé suffire à la tâche, alors je fais une installation temporaire.

 

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Oui, mais tout d'un coup...

 

Le camion de GGJ s’amène pour me livrer les matériaux. Je commence par découper les carrés de membrane de désolidarisation. C’est une membrane collée avec du ciment-colle à céramique qui permet d’insérer le fil chauffant. La désolidarisation est le phénomène par lequel la céramique collée dessus ne sera pas liée directement sur le plancher. Elle permet un petit mouvement qui empêche la céramique et le coulis de fendiller. C’est ma première expérience.

 

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Découpe de la membrane de désolidarisation

 

 

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Ne pas oublier le trou de la bécosse

 

 

L’autre étape est de passer le fil d’alimentation du câble chauffant et la sonde de température dans le mur à partir du plancher jusqu’à la boîte de courant où sera installer le thermostat. Méchant travail stressant. Le fil qui me sert de fichoir va-t-il tenir? Oui, mais j’ai dû travailler lentement. Finalement, tout s’est bien passé mais j’étais loin d’être convaincu.

 

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Le fil est passé dans le mur, parfait

 

 

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Comment est l'impédance du fil?

Elle est bonne.

 

La dernière étape est de mélanger le ciment-colle et de l’étendre sur le plancher avec une spatule. Ensuite, on pose la membrane et on espère que tout va coller bien dur. À midi, j’ai terminé.

 

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Eurk, le ciment-colle, collera-tu pas?

 

On mange une soupe-potage vraiment pas cômestible mais excellente et un spaghetti à la sauce tomate. Un petit sucrage pour terminer et je retourne au chantier. Je n’ai pas grand-chose à faire car je dois attendre que le ciment-colle sèche. Alors je me mets à la peinture du plafond. Je pose une couche d’aprêt sur trois sections.

 

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Du blanc pas blanc mais craie pour éclaircir les idées

 

C’est l’heure d’un petit souper tranquille, pas de vin et pas d’obstination. La soirée, toujours très courte,

se passe en jasage et écoute de séries.

 

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Après la routine du déjeuner, je me rends dans le phare pour la pose de la céramique au plancher. La première chose à faire est de poser un drain de plancher dans la douche. Je n’ai rien trouvé sur le marché qui pouvait satisfaire mes besoins. J’ai acheté un drain avec grille carré mais comme ça s’installe sur un tuyau sous la douche, moi je ne peux pas le faire car je n’ai pas accès en dessous du plancher. Tout ce je j’ai, c’est le tuyau d’ABS de deux pouces qui dépasse. Je coupe la partie supérieure de la crépine et je fais un trou pour que la crépine glisse sur le tuyau par le dessus. Je dois couper le tuyau à la bonne hauteur et je fixe la crépine modifiée. Je perce des trous au quatre coins et la visse au plancher. Il ne restera qu’à sceller le tuyau avec une résine quelconque. Je suis satisfait de ma bricole.

 

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Premièrement, acheter un ensemble de crépine

qui coûte moins cher que la crépine seule

 

 

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Deuxièmement, découper la partie supérieure

pour la faire glisser sur le tuyau

 

 

La deuxième chose à faire est de fixer le fil chauffant. Je commence par entrer le fil d’alimentation dans le mur pour ne laisser dépasser que la partie chauffante. Ensuite, je commence le serpentinage du fil. J’avais fait tous mes calculs avec une distance de trois pouces entre les longueurs de fil mais la maudite membrane donne une distance de trois pouces et demi. Alors j’improvise  et augmente la densité à deux pouces et quart et quelques variantes. Je finis par finir et c’est satisfaisant. Ensuite je pose la sonde de température.

 

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Entrée du fil dans le mur et

serpentinage selon le plan

 

 

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En progrès autour du trou de la bécosse

 

 

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Autour du trou de la douche et terminaison au mur

 

 

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Installation de la sonde de température

 

 

Je commence à couper les carreaux de céramique pour faciliter leur pose. Finalement, je les coupe tout au complet. J’avais commandé 32 carreaux et j’ai utilisé 32 carreaux. Il n’y avait pas de place à l’erreur. Il ne reste que des retailles en cas de « bad luck ».

 

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Découpe des carreaux,

La marmite sert de gabarit

pour le trou de la bécosse

 

 

Jean-Luc n’arrête pas de cuisiner. Pour dîner, on a mangé une soupe verte foncée, des binnes, du couscous, des restants d’agneau avec champignons et un bon gâteau avec crème fouettée et coulis de framboises. C'est plus compliqué que la pose des carreaux.

 

Après le dîner, je termine la coupe des carreaux et je brasse le ciment-colle pour la pose finale avec les croisillons d’espacement. Maudit que j’hais ça poser de la céramique. J’ai terminé à 16 h, écœuré. J’ai promis à Jean-Luc que c’était la dernière fois que je posais de la céramique. Demain c’est le coulis.

 

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Maudite céramique

 

 

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Maudite céramique.

Les bavures? C'est pour faire une pente vers le drain.

Ça chie.

 

 

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Il fait beau mais avec un -4 degrés. Bon, le coulis, mais avant, il faut que je retire les croisillons et enlever les bavures de ciment-colle. Si ce n’était que ça, non, il faut en plus que je nettoie les craques pour que le coulis y pénètre correctement. C’est un travail dégueulasse que je fais avec un ciseau à bois, un aspirateur, une guenille mouillé et de l’eau.

 

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Les craques sont propres

 

Jean-Luc vient faire un tour et évidemment donne son grain de sel sur la couleur. On ne s’en sort jamais. La céramique est noire et le coulis est noir. Il n’aime pas trop. J’avoue que moi-même, je trouve ça ténébreux. Alors je téléphone à ma conseillère et je lui explique mon dilemme. Elle me dit qu’on peut aller avec du coulis un peu plus pâle et qu’elle en a en main. Je pars chez GGJ et après discussion, je change le coulis noir pour du coulis anthracite. L’anthracite est le minerai qui donne le charbon. Le charbon, on le sait, est noir. Mais dans le domaine de la mode, la couleur anthracite est une nuance de noir ou de gris très foncé. Comme je suis content de ne rien y comprendre.

 

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De l'anthracite, c'est du charbon

 

 

Et je brasse le coulis, et je pose le coulis. Toujours à quatre pattes, les mains dans l’eau et le ciment, truelle à la main, j’étends le maudit coulis. Après un séchage partiel, il faut laver le surplus. Après un autre séchage partiel, il faut laver le surplus. Après un autre maudit séchage partiel, il faut encore laver le surplus. Je déteste les travaux de carrelage.

 

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Carreaux noirs et craques anthracite

 

 

Le dîner me remonte le moral. Le chef nous a préparé une soupe non cômestible, très bonne, une salade de pâtes et saumon fumé, une salade de cârottes avec assaisonnement inconnu pour moi et finalement un bon pouding et crème douce.

 

En après-midi, je décide d’installer le convecteur de 1 000 watts. Je le fixe au mur sur son support et je perce un autre mur pour l’installation de deux thermostats : un pour le convecteur et un pour le futur plancher chauffant pour la grande pièce. Je fais les branchements électriques sans m’électrocuter. Devant ce miracle, je m’écrie : que le chauffage soit! Et le chauffage fut. J’ai ajusté le thermostat à 20 degrés. Tout fonctionne.

 

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Le convecteur de 1 000 watts

 

 

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Un thermostat pour le convecteur et un en devenir

 

 

Je retourne laver encore une fois le surplus de coulis et j’ai fini. Je ramasse le chantier et je termine ma journée à 16 h. Je suis à boutte. Jean-Luc va voir le plancher de céramique et il me dit qu’il le trouve bien beau. Ouf, j’ai passé le test. Une tite frette est la bienvenue.

 

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Oh oui, oh oui

 

Le souper est délicieux : une mousaka bien parfumée. Je lave la vaisselle pendant que le frèrôt écoute The Crown et Lady Di. À 8 h je me couche sans plus de façon et m’endort sur le champ sans somnifère.

 

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La nuit a été reposante. J’ai fait un shift de nuit et ce matin, je n’ai même pas entendu Jean-Luc se lever pour promener sa chienne. Il y avait des étoiles partout alors la menace de neige me semble pas trop menaçante. Le lever du jour est magnifique encore.

 

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Non, mais cé ti bo

 

 

Je communique avec ma douce à Terres-Rompues. Elle me dit que la neige devrait débuter plus tard en après-midi. Je vérifie la météo de Baie Saint-Paul et ce n’est pas menaçant. Je décide de partir car le temps est beau et demain ce sera peut-être le verglas. Je prends le bateau de 8 h.

 

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Y'a pas de danger, la mer est belle.

 

 

Sur les montagnes, je trouve que les nuages sont bas et non ce n’est pas du brouillard mais de la neige. Je roule avec une remorque que je dois tirer dans les montées et qui me pousse dans les descentes. Il neige abondamment et l’accumulation est importante. Les roues patinent en montant les côtes et je dois mettre la transmission en deuxième pour les descendre à une vitesse de moins de 40 km/h. Les virages se prennent à moins que ça. J’ai l’impression de conduire un gros semi-remorque sur la glace.

Ouf, je suis arrivé à midi pile.

 

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Le parc de la Galette, c'était pas de la tarte.



19/11/2020
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